Derniers Avis : Royal Affair - Page 6

C’est de la grande histoire dont nous parle avec brio un réalisateur inspiré par la naissance d’un pays, le Danemark, dans les idées progressistes du siècle des Lumières. Entre la pédagogie et l’Histoire, il trouve le juste équilibre, l’adéquation parfaite. Et les comédiens ne se privent pas de l’accompagner avec la même élégance, le même bonheur de composer. Un grand film, jubilatoire…
Les bonus
Aux questions assez classiques de l'interviewer , des réponses convenues, qui donnent cependant un complément intéressant au film...
pour en savoir plus

Un scénario solide et attractif, des décors et images qui collent à l'époque, de bons acteurs, "Royal Affair" est à coup sur une réussite, chose rare pour ce type de film qui tourne habituellement dans la niaiserie. Un film à voir assurément!!

Avec une mise en scène superbe, des costumes et une lumière qu'on retrouve dans certains plans de Barry Lyndon, Nikolaj Arcel nous raconte une histoire vraie et incroyable qui se passe à la cour du roi du Danemark au XVIIIeme. Les idées des Lumières, portées par Rousseau, sont adaptées par son médecin personnel à qui le roi laisse toute latitude dans la gestion de son royaume. L'histoire de ce roturier aurait pu nous être racontée comme l'incarnation même de la figure de l'usurpateur et du traître, ce qu'il a longtemps été dans l'imaginaire populaire danois.
Pourtant, et c'est ce qui fait aussi l'intérêt de ce film, il nous est présenté ici comme une figure de "héros tragique ", qui s'employa courageusement à acclimater des idées modernes et progressistes dans le royaume mais fut vaincu par sa caste dirigeante, conservatrice et réactionnaire. C'est ce combat passionnant qui nous est compté. Superbe réalisation.

Un récit historique passionnant brodé d'une mise en scène élégante et délicate et d'un trio d'acteurs époustouflants (mention spéciale à Mikkel Boe Folsgaard qui interprète le roi Christian VII dans toute sa schizophrénie et sa fragilité). Captivant.

"Royal Affair" est une fresque historique aussi passionnante qu'envoutante. Brillamment filmé, ce drame historique relate une histoire d'amour au sein de la Cour sur fond historique intéressant. Le tout sublimé par ses interprètes : Mads Mikkelsen (Casino Royale, La Chasse), Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard ainsi qu'un dénouement intense et fort en émotions. Le sommet du cinéma danois.

C'est intelligent dans l'écriture, c'est finement joué , c'est très enrichissant historiquement parlant, et la photographie est somptueuse ( presque au niveau d'un Barry Lindon). Un combat poignant, des lumières contre l'obscurantisme royaliste et religieux
, de la raison contre la folie, de l'amour contre la raison.

Cette fresque historique du Danemark est vraiment très intéressante car méconnue ici en France.
Les acteurs, Mads Mikkelsen et Mikkel Boe Folsgaard, sont très justes et particulièrement convaincants.
Alicia Vikander, en reine captive de sa condition, est remarquable.
J'ai beaucoup aimé !!

Agréablement surpris par ce joli film. Partit dans un esprit négatif, je me suis retrouver propulser dans le passer de manière agréable. Une histoire d'amour qui donne envie a tout le monde, trés bon jeux des acteurs, un film que je vous recommande.

Un voyage inoubliable dans cette monarchie mal connue, et un éclairage sur la percée de l'esprit des lumières au Nord de l'Europe.
L'histoire est passionnante et les jeux du Docteur Struense mais surtout de Christien VII sont exceptionnels. La reine, elle, est sublime.

Nominé pour le César et l’Oscar du meilleur film étranger, présent dans de nombreux festivals et surtout à la Berlinade où il remporta deux Ours d’argent (pour meilleur acteur et meilleur scénario), ce film danois reprend l’une des histoires les plus populaires du pays, celle du médecin du roi Christian VII, qui œuvra pour la liberté et l’humanisme.

L’histoire prend place en 1770 à Copenhague, capitale du Danemark, alors que la princesse Caroline Mathilde (Alicia Vikander) s’apprête à épouser le roi Christian VII. Malheureusement, loin d’être aussi beau qu’escompté, il se révélera être un fou, un dépravé. Bégayeur, alcoolique, arriéré, il n’est qu’un stupide pantin tout juste bon à aller dans les bordels de la ville. Une vie qui la destine à une tristesse et à un ennui infini. Désireux de retrouver les grâces de sa seigneurie, des nobles rejetés ont décidé d’infiltrer un homme au château, qui recherche un nouveau médecin personnel du roi. Choisit par leurs soins, le révolutionnaire anonyme Johann Friedrich Struensee (Mads Mikkelsen) va réussir l’entretien, devenant même le meilleur ami du roi. Gagnant peu à peu sa confiance, il arrivera à gravir les échelons et imposera à la cour des lois progressistes et humanistes tels l’abolition de la torture, la reconnaissance du travail des paysans, et d’autres lois revalorisant le petit peuple. Mais contemplant chaque jour une reine magnifique et délaissée, et nourrissant elle aussi de folles passions pour lui, un amour interdit naîtra.

Après le coup du mariage forcé et résigné, le film bascule dans la politique et romance, orchestrant un coup d’état à petit feu. Profitant de la faiblesse d’esprit du roi et de son amitié, son médecin gagnera peu à peu les hautes sphères du pouvoir, faisant passer des réformes jugées choquantes à l’époque, tant la noblesse fut bafouée. Le pouvoir rendant aveugle, il entamera une relation charnelle avec la reine, le genre d’acte qui ne reste jamais impuni. On les sent, le drame à la Roméo et Juliette n’est pas loin. Mais de toute façon, existe t-il un seul film d’époque qui se finisse bien ? Au moins, sans faire preuve d’une originalité folle, l’histoire est parfaitement bien construite, captivante, et la fin, aussi cruelle soit elle, a le mérité d’être particulièrement forte. Une qualité due en grande partie au casting, d’une justesse rare et composé d’un trio de tête incroyable. Plus encore, la musique, les costumes, les décors, tout est somptueux. Artistiquement, le film est pour ainsi dire irréprochable. Le problème principal est d’ordre scénaristique : les considérations de l’époque ne nous touchent guère, la morale est discutable, et les 130 minutes du films paraissent un peu trop longues par moment. Un très beau film, certes handicapé par une histoire pas très percutante.

Dans cette fresque un peu sage Nicolaj Arcel retrace un épisode majeur de l’histoire danoise durant ce que l’on nomme le Siècle des Lumières et qui permet de comprendre pourquoi encore aujourd’hui la société danoise demeure une des plus avancées du monde. Il y retrace la mise en oeuvre d’une politique de liberté très en avance pour cette époque par Struensee, libre penseur et médecin personnel du roi Christian VII, roi dont la maladie mentale va permettre au docteur d’avoir la direction effective du pouvoir. Le tout se doublant d’une histoire d’amour entre le médecin et la reine, épouse malheureuse d’un homme perturbé. Si l’interprétation des trois protagoniste et la beauté de la reconstitution de l’époque à travers décors et costumes sont sans faille, on regrettera la trop grande linéarité du film qui manque, sur les deux heures dix qu’il dure, d’une dynamique qui le sortirait d’une reconstitution trop sage. Pour quelqu’un comme moi qui ignore à peu près tout de l’histoire danois le film est instructif et l’histoire suffisamment prenante pour éviter l’ennui, mais pour ceux que les leçons d’histoires, même un brin romancées, lassent, les plus de deux heures devant cette fresque paraîtront un brin longuettes. Le film pour autant mérite d’être vu ne serais-ce que pour la découverte de l’histoire d’un pays peu connu. Pour la leçon d’histoire, les décors et pour les acteurs comme le très talentueux Mads Mikkelsen.

Passionnant !
Au départ , on croit à une sorte de Marie Antoinette bis by Sofia Coppola , très girly ennuyant , cliché et superficiel avec l histoire de la nouvelle Reine du Danemark .
Sauf que ..pas du tout ! La personnalité du Roi du Danemark , et les intrigues de cour vont vite transformer ce film historique en drame passionnel mais surtout politique , avec l arrivée du Dr Struensee..
On va assister à une vraie lutte pour faire émerger les idées des Lumières , bien avant la Révolution Française , avec une fin magistrale .
La réalisation est classique , mais très esthétique .
Les acteurs sont FABULEUX notamment le Roi Christian qui est juste incroyable dans son role !L acteur qui joue le rôle a obtenu un Ours d argent à Berlin ,et il ne l a pas volé .
La reine toute mimi est fraîche et émouvante , l austère Docteur est parfait en idéaliste rationnel qui va se perdre dans la passion ...
Bref une vraie réussite , un film de 2 heures qu on ne voit pas passer , entre philosophie politique , drame et passion
Un gros coup de coeur pour cette production nordique .Décidément , les scandinaves m épatent de plus en plus !!
Et le doublage français est excellent pour une fois !!

Ennuyeux comme un téléfilm. Avec quand même un brin d'émotions à la fin.

Excellent film dévoilant une fois de plus les talents de Mads Mikkelsen avec pour lui l'occasion d'incarner un des hommes de lumière de l'histoire de sa patrie. Une trame à laquelle nous avons du mal à nous attacher étant étrangers à l'histoire Danoise sans pour autant s'en désintéresser et même s'y fasciner!
De plus spoiler: la romance entre les personnages de Mads (Johann Friedrich Struensee) et Alicia Vikander (Caroline Mathilde de Hanovre)
est en tout point explicite sans en faire des tonnes en engluant le film de scène à l'eau de rose. C'est d'ailleurs un des points forts de ce long métrage: scénario constitué de scènes qui ne s'éternisent pas pour procurer une fluidité agréable et une parfaite analyse des faits. Des performances d'acteurs aux niveaux des espérances voir au-delà.
Film très intéressant tant au du point de vue cinématographique qu'historique, à découvrir et apprécié le plus tôt possible!

Selon nos livres d'Histoire, le siècle des Lumières n'est apparu qu'en France. Mais les Diderot, Voltaire et autre Montesquieu ne sont pas les seuls à avoir oeuvré pour le développement intellectuel de leur pays. Toute l'Europe a connu des transformations culturelles et philosophiques, y compris le Danemark, sur lequel Royal Affair porte un regard judicieux.

Le film en costume est un genre cinématographique assez lent et esthétique. Il prend le temps de capter ces personnages et leurs tourments dans un décor souvent gracieux et majestueux. Le résultat escompté n'est pas toujours au rendez-vous, mais heureusement pour nous, ce n'est pas le cas de Royal Affair qui reprend l'histoire du roi Christian VII dans le Danemark du XVIIIème.

Il ne faut pas avoir d'apriori. Si le film est un peu lent à démarrer, c'est pour révéler une intrigue politique claire et passionnante. Si vous pensez que cette oeuvre est sobre avec sa mise en scène classique, attendez de voir comment le récit va vous accrocher avec une dramaturgie sans faille. Enfin, si les personnages semblent froids et sans consistance au premier abord, regardez-les de plus près et vous verrez que ce sont eux la réelle force de ce film historique.

Servis par d'excellents acteurs, ces protagonistes sont en effet passionnants à décrypter. La reine, intelligente et passionnée, renferme en elle tous les maux et les regrets qu'elle ne peut exprimer. Le médecin du roi devenant ministre a un rapport au pouvoir fascinant, où l'on nous fait comprendre avec brio que l'évolution d'une nation doit passer par des sacrifices. Enfin, Christian est vu tel un enfant. Cet homme est au bord de la folie, seul et infantilisé, justement parce qu'il est le roi.

Alors méfiez vous des apparences et préférez parfois à la lecture les salles obscures, elles peuvent vous en apprendre bien plus que vous ne pourriez le croire.