je n'avais pas prévu de le voir mais je ne le regrette pas . le trio formé par les protagonistes est très bien ficelé je ne sais pas si ce roi était vraiment comme dans le film à l'époque mais que dire de la trahison de sa noblesse ce film par son histoire reflète je le pense la société de l'époque sa dureté et l'espoir de la philosophie des lumières ainsi que la difficulté de la transposer à la société. l'amour entre la reine et le docteur reflète les difficultés à allier ceci
Classique mais intéressant. Etant passionné d'histoire, j'ai suivi avec intérêt cette histoire vraie qui annonce les lumières et les obscurités du 19ième siécle. Mais c'est parfois un peu long. Traitement classique qui empêche tout souffle qui emporterait tout.
Des images splendides , une reconstitution du XVIII ème à la hauteur des meilleures Je connaissais l'histoire déjà portée à l"écran à la télévision Ici, on ne fait pas l'économie des ambiguïtés des protagonistes on évite l'hagiographie pour un propos nuancé sur ses "lumières" qui ont aussi porté un ^part d'ombre et de gout du pouvoir ( nos Voltaire et Diderot reconnaissants aux tyrans européens qui les utilisaient pour leur propre gloire) A recommander.
L'histoire est méconnue et très intéressante. Le personnage du roi : un demi-fou, très difficile à jouer est très réussit. On se laisse bercer par l'intrigue et l'histoire d'amour. Mais a la sortie, après un peu de réflexion, un peu d'analyse, on se rend compte que le point de vue est quand même très "prince et princesses". Les méchants sont en noir et dégarni, les gentil sont beau. Le bas peuple n'est qu'évoqué. L'impacts des réformes sur la société en générale n'est pas montrée. Mais cela reste un bon divertissement, et l'occasion de découvrir une histoire exceptionnelle: celle d'une révolution des lumières précédant la révolution Français et menée par l'exécutif sans révolution du peuple.
Acteur génial ! Hymne aux valeurs des Lumières . Incroyable précision dans la description du mode de vie d un petit pays européen protestant - sur le provincialisme et l universalisme de la culture. Opposition Vico et Diderot dans un sens. Et en même un vraie tragédie .
« Royal Affair » nous transporte à la cour du Danemark en cette seconde moitié du 18ème siècle, une époque où l’aristocratie et le puritanisme, main dans la main, régnaient en maître absolu sur cette nation. Un mariage arrangé, un médecin débordant d’idées progressistes, l’émancipation d’un roi prisonnier de sa destinée, autant d’éléments qui vont contribuer à donner un coup de pied dans cette fourmilière qui domine sans scrupule un peuple opprimé. Mais ce tourbillon d'idées nouvelles se heurtera à bon nombre de détracteurs et rien ne sera pardonné à ces propagateurs de liberté en tout genre. Le réalisateur Nikolaj Arcel nous offre non seulement un film d’une grande richesse scénaristique mais également une œuvre visuellement éblouissante. Dès les premières minutes de projection, on est d’emblée happé par la majesté de l’ensemble qui nous est proposé et ce jusqu’au terrifiant dénouement qui nous bouleverse. L’interprétation est de haute volée : le magnétique Mads Mikkelsen compte désormais parmi les plus grands acteurs européens, Alicia Vikander découverte l’année dernière dans « Pure » éblouit une nouvelle fois mais la révélation du film demeure incontestablement l’acteur Mikkel Boe Folsgaard (son premier rôle au cinéma) qui incarne le roi Christian VII et qui apporte à ce personnage loufoque, désespéré, lunatique, toute la nuance qui s’impose pour exprimer les contradictions qui l’habitent. Un des musts de l’année.
Bon film historique, visiblement bien documenté et qui peint un passage de l'Histoire danoise relativement peu connu. J'ai réellement été émue à plusieurs reprises (la VO était géniale), et j'ai adoré le fait que l'on découvre que les personnages soient finalement loin d'être manichéens (Christian notamment, que l'on a envie de détester par moments mais qui peut s'avérer fragile et émouvant parfois).
Je ne suis pas vraiment un adepte des fresques historiques, mais ce film extrêmement bien scénarisé, joué et filmé m'a emporté.
Je lis quelques critiques de presse réservées voire hostiles à ce film, je ne comprends pas.. Il dure plus de 2h sans qu'on ne lâche l'affaire une seconde, alors que la plupart des films durent moins d'une heure et demie et on les trouve longs...
Franchement, je ne vois pas comment on peut passer à côté de ce film, que l'on aime le cinéma populaire ou plus compliqué, chacun y trouvera un minium son compte, le genre de film où l'on sort sans se demander pourquoi on a payé sa place, ce qui est trop souvent le cas.
A une époque où les professionnels de la profession veulent nous expliquer que c'est mal de regarder des films en streaming, je trouve criminel de cracher sur un tel film qui redonne du sens au Cinéma..
"Royal Affair" se penche sur des événements peu connus en France, la tentative de réforme de la monarchie entreprise 20 ans avant la Révolution française au Royaume du Danemark par le docteur Struensee, médecin du roi Christian VII qui gravira les marches du pouvoir jusqu'à prendre les rênes du pays à la place de celui-ci. Tout commence de manière classique. La princesse Caroline quitte son Angleterre natale pour devenir reine du Danemark, rêvant de cet époux parfait qui se révélera bien décevant. Tout cette partie est d'une grande banalité, tout sens le déjà-vu et reste dans la grande tradition de ses drames historiques centrés sur le destin d'une reine, de "L'impératrice rouge" (1934) à "Marie-Antoinette" (2006). La reconstitution est soignée mais ça ne suffit pas à palier se manque d'originalité et de souffle. Mais rapidement, le point de vue se déplace et passe de Caroline à Struensee. C'est à ce moment que le récit prend une toute autre dimension, mêlant habillement la petite (l'histoire d'amour très romantique entre la reine et le médecin) et la grande histoire (l'échec de la lutte contre l'obscurantisme). L'aspect politique avec cette tentative de mise en pratique des idéaux des Lumières par Struensee (idéaliste qui se mettra à dos la noblesse, le clergé, l'armée et même le peuple par ses réformes ambitieuses) est la grande réussite du film. Les acteurs sont parfaits, en particulier Mads Mikkelsen, dont on ne dira jamais assez tout le bien qu'on pense de lui, et Mikkel Boe Følsgaard dans le rôle du roi Christian VII. Tenant presque de la caricature au début du film, son personnage se complexifie petit-à-petit pour devenir l'un des plus intéressant. Faisant fi de la réalité historique, il est présenté ici moins comme un fou que comme un enfant attardé, infantilisé par son entourage et qui courbe l'échine devant les figures paternelle (le docteur Struensee) et maternelle (la reine qu'il appelle Maman après la naissance du dauphin). Struensee est d'ailleurs le seul qui ne semble pas le considérer comme un fou irrécupérable et lui témoigne même une amitié sincère. Christian est par certains côtés l'équivalent de notre Louis XVI, un homme qui a raté sa vocation d'acteur comme Louis XVI celle de serrurier.
Quelle belle photo. Une merveille visuelle. La mise en scène est efficace et sobre et les acteurs sont excellents. Une très belle page d'histoire totalement inconnue en France.
Une image magnifique, un acteur charismatique, une reine magnifiquement interprétée, un amour contrarié, une très belle histoire dans l'Histoire très bien contée ...