"Cosmopolis" est un film qui s'est injustement fait baché. Il est vrai qu'il est lent, qu'il ne correspond pas à la bande-annonce, qui vendait un tout autre film, beaucoup plus tendu avec une action apparemment omniprésente. Mais passer les longueurs inutiles et les quelques monologues insupportables, et vous verrez que ce métrage possède tout de même des qualités, que peu de personnes et de spectateurs ont l'air d'avoir décelé. Et bien que certains de ceux qui l'ont visionné ont surement ressenti l'impression de s'être faits arnaqués avec les images de ce qu'ils avaient vu dans la bande-annonce, on ne peut réellement dire que "Cosmopolis" est mauvais. Je m'explique. Lorsqu'on dit qu'un film est mauvais, c'est surtout parce que dedans rien n'est bon, et que le tout, au final, n'est pas de qualité, et ne possède presque aucun points forts. Pour "Cosmopolis", ce serait se tromper que de dire cela, selon moi, puisque certaines choses, certains détails et éléments, sont réussis. Prenons les plans de caméra, par exemple, qui sont la principale qualité de ce "Cosmopolis", métrage qui a divisé les passions. On retrouve ici le style particulier de David Cronenberg, qui n'est pas sans rappeler celui qu'il avait utilisé pour son excellent " A History of Violence", avec un Viggo Mortensen génial, mythique interprète d'Aragorn du "Seigneur des Anneaux", pour les quelques du fond qui ne le savent pas. Alors, il est vrai que le jeune Robert Pattinson ne peut en rien l'égaler dans ce "Cosmopolis", mais il remplit tout de même son rôle de bien interpréter son personnage et de lui offrir une certaine crédibilité. Pour que vous compreniez bien sa performance ici, il surpasse largement celle qu'il nous avait proposé dans la mauvaise saga "Twilight", mauvaise car là tout est mauvais, autant les plans de caméra que les dialogues, les acteurs et le scénario. Bon, c'est vrai que Pattinson n'est pas l'acteur de la génération, mais il reste quand même le meilleur du film, bien que dans certaines scènes, il ne soit pas du même niveau que vers la fin, par exemple, où il convainc en plus d'impressionner. Cette fin d'ailleurs, dont la résolution rappelle énormément celle de " A History of Violence", en moins maîtrisée et utile, en décevra certains, moi le premier. Lorsqu'on visionne un film lent et seulement fait de dialogues et de monologues, on est en droit de s'attendre à une vraie fin, à une fin de qualité, qui fait que l'on a bien fait de l'avoir vu, ce film. Là, non, elle est presque frustrante. Mais bon, vu que je n'en attendais pas grand chose, je n'ai étais ni frustré ni mécontent, seulement quelque peu déçu. A présent que je vous ai parlé des points forts de "Cosmopolis", je vais me concentrer sur ses points faibles, qui sont, malheureusement, bien plus fréquents que ses trop rares qualités. J'en ai déja évoqué certains au début de ma critique, tels les trop fréquentes lenteurs et les dialogues beaucoup trop prétentieux. Et c'est justement là l'un des principaux problèmes de "Cosmopolis" : il traite son sujet et sa critique avec une trop grande exagération, avec un propos tellement gros et mal traité que le tout en perd toute crédibilité. Et puis tous ces monologues incessants du personnage interprété par Robert Pattinson sont lassants au bout du compte, et ne donnent l'impression d'être présents qu'afin de décrocher l'attention du spectateur du film. Comme je l'ai dit plus haut, il y a de nombreuses lenteurs. Elles sont surtout dues à une écriture qui ne sait plus trop quoi raconter une fois passée la première demi-heure. Sauf que voyez-vous, c'est surtout le sujet, bien qu'assez original, qui plombe complètement l'intensité narrative. Sur une telle base de scénario, on ne pouvait guère faire un film passionnant. Pour y parvenir, encore fallait-il posséder un bon scénariste. Car non, David Cronenberg n'est plus un bon scénariste. Elle est loin l'époque où il écrivait l'histoire du remake "La Mouche" ou encore celui d'un très bon film, "Scanners", qui a offert une certaine popularité à Michael Ironside en second couteau. Là, il est juste bon réalisateur. Pour résumer, "Cosmopolis" est un métrage qui s'est injustement fait massacrer par les gens. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais il n'est ni catastrophique ni mauvais, sans être bon non plus, il est seulement médiocre.