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chrischambers86
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2,5
Publiée le 7 avril 2016
Avec "Le mariage à trois", Jacques Doillon parle de confusion de sentiments en nous entraînant dans un tourbillon amoureux au coeur duquel l'auteur Pascal Greggory reçoit les comèdiens de sa nouvelle pièce: Julie Depardieu, dans le rôle inattendu de l'ex-femme, et son nouvel amant Louis Garrel! Tournè dans la règion du Poitou-Charente, le film vire vite à une succession d'hèsitations, d'ètreintes (une particulièrement belle en pleine nature près d'une rivière), de fuites, de petites vèritès qui sonnent comme des mensonges! La quête de la libertè est au centre de ce dispositif: celle d'aimer, de se tromper et, pour Doillon, de s'amuser des èlans et des faiblesses de ses personnages tout en se jouant des codes imposès par la comèdie! Une rèvèlation: Agathe Bonitzer qui joue avec brio l'amante de Pascal Greggory dans cette œuvre sur l’amour et l’art, certes littèraire, parfois vulgaire et un rien bavarde, mais jamais vaine...
La confusion des sentiments ? En tout état de cause un film d'auteur qui sort des sentiers battus. L'excellent Pascal Greggory, donne la réplique à Julie Depardieu, toujours juste et parfaite et Louis Garrel particulièrement convainquant.
Honnêtement, ce film est daté. Il fait très Nouvelle Vague avec ses petits airs qui plairont probablement aux bobos-branchés. Mais tout tombe à plat. Les dialogues auraient pu êtres beaucoup plus incisifs et sont dits par des acteurs qui, étonnamment, ne sont pas convainquant. Étonnamment puisque le casting réunis Julie Depardieu, Pascal Greggory et Louis Garrel. Julie Depardieu (que j'aime beaucoup) n'est pas touchante, émouvant, elle est très distante, le ton n'est pas bon. Des films sur les sentiments, le désir et la séduction ont déjà par le passé été fait et de manière un peu plus intéressante que cette ronde générale autour du pot. Un jeu constant de "Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis" qui est, in fine, plutôt rébarbatif.
J'avoue une particulière inclination pour les films très écrits, et ce "Mariage à trois" est un régal à cet égard. Cette tentation (affiche vraiment très réussie) en forme de projet pour un phalanstère des sentiments est aussi une passionnante réflexion sur le théâtre (son langage, ses intrigues, et même ici sa règle classique des trois unités : un jour d'été dans une thébaïde charentaise à ne vivre que pour la passion amoureuse), mais ce n'est pas du théâtre filmé, tant les mouvements de caméra à la précision diabolique font que le langage cinématographique participe pleinement à la dramaturgie, et n'est donc pas un simple truchement passif. Cette fantaisie (épicée) à 2 (l'ancien mari et l'ancienne épouse, toujours puissamment reliés), puis à 3 (Harriet, l'ex d'Auguste le dramaturge, est venue en visite avec Théo, son partenaire dans la nouvelle pièce de ce dernier et amant - et même mari désigné), avec ouverture à 4 (Fanny la toute jeune assistante d'Auguste, d'abord témoin, puis partie prenante de la folle comédie des attachements) qui se noue et se dénoue sous les yeux de Stéphane, l'agent des deux comédiens et sorte de choeur à lui tout seul, est servie magnifiquement par tous ses interprètes, avec un bravo spécial pour Pascal Greggory et Louis Garrel (ce dernier m'énerve d'habitude, il est ici excellent).
Ce pourrait être une pièce de théâtre classique : français magnifique, situations complexes, unité de temps, de lieu, d’action… Une pièce pour un temple de la culture comme l’est, par exemple, la Comédie Française. Car il s’agit ici d’une œuvre promise au panthéon des très grands, une œuvre dans la lignée des Marivaux, des Racine…
Eh bien c’est cela... Et plus encore !
Un film sublime aussi… Une leçon de cinéma ! Car Jacques Doillon est un maître en matière de réalisation… Regardez ces plans séquences magnifiques qui soulignent et accompagnent les interrogations des personnages… Observez ces ballets étranges où les acteurs (le comédiens…) expriment en va et vient suivi par l’objectif les mouvements de leurs sentiments… Savourez ces plans rapprochés des visages tantôt martyrisés, tantôt éclairés par les fluctuations du cœur et de l’âme… Ces carnations, ces lignes lumineuses sur les visages et sur les corps et ces lumières… Signées avec la photographie, Caroline Charpentier… Oh ces lumières !
Doillon ne pose pas… Ne prétend pas ! Il laisse ses comédiens improviser quand c’est nécessaire (oser dire qu'ils manquent de naturel c'est tout simplement malhonnête!)… Ce n’est pas un tyran… Il tient à cela ! Et ses comédiens lui sont fidèles… Doillon, ce n’est pas du cinéma expérimental réservé à un élite dite « intellectuelle » : c’est la vie dans ce qu’elle a d’intime… Son truc à lui, oui, c’est l’intime !
Dans « Le mariage à trois » le réalisateur nous parle encore du sentiment amoureux dans le contexte bien particulier de la création et du projet d’une pièce de théâtre. Cela lui donne l’occasion d’explorer les interrelations entre sentiment et projet artistique… Il pose la question de l’altérité amoureuse qui bien sûr laisse la bonde ouverte aux cris et chuchotements de la jalousie, de la sensualité, du mépris, de la tendresse, de la violence…
Et c'est l’occasion de savourer le talent immense des cinq comédiens créateurs qui servent avec force le projet du réalisateur… J’ai redécouvert ici le talent de Pascal Gregory et de Julie Depardieu… Pascal Gregory tout en perversité, arrogance et fragilité – La créativité se nourrit-elle de la perversité ??? Julie Depardieu magnifique d’ironie et de folie amoureuse !
La musique !? Il n’est que de dire que Philippe Sarde en est l’auteur pour en percevoir la qualité…
Un léger regret cependant : la prise de son (sans doute liée au matériel utra-léger utilisé) est parfois à peine passable (où alors j’ai besoin d’un sonotone !
Voila : JUSTE UN CHEF D’ŒUVRE. Un chef d’œuvre qui sera, bien entendu, descendu par ceux qui ne crient qu’avec les loups ! Les « pas » curieux… Les blockhead !
ALORS, NE LES ÉCOUTEZ PAS… LAISSEZ VOUS EMBARQUER PAR LE GÉNIE D’UN TRÈS GRAND DE NOTRE TEMPS : JACQUES DOILLON !
Typiquement le film français, à la fois intellectuel et un peu nonchalant, une histoire de jeux d'amour et de répulsion. Les acteurs sont exquis, les dialogues cuisinés aux petits oignons... Bref très bon film
Reprise d un avis que j avais mis sur un autre compte. Je suis assez surpris de la notion, je ne m en serais pas souvenu et 5 ans après, j'aurais imaginé que j avais pu mettre 4*. Il me reste des images, des situations, finalement plutôt pas mal de souvenirs considérant que j ai peut être vu peut être 800 films depuis. D'ailleurs je dis que je sous note exprès mais quand même ^^ !
2 - Pas terrible film vu le 30/04/2010, commenté le 25/09/2010
De biens beaux acteurs, un film bien fait. Du bel ouvrage mais à mon avis raté. La mécanique de la création artistique vu dans ce film ne me plait pas, je n'y crois pas. Des dialogues qui me semblent prétentieux, des situations abscons dont finalement je me fiche un peu, une dramaturgie qui me laisse frigide, un propos qui m'a échappé.
Dommage, sur le papier il m'avait l'air attractif. Je sous note probablement par déception. Ajoutée le samedi 25 septembre 2010 05:34
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1,0
Publiée le 18 octobre 2021
Réalisé par Jacques Doillon un scénariste et réalisateur français à succès qui travaille avec son propre matériel. Une partie du problème du film est qu'il semble beaucoup trop théâtral. La plupart des scènes sont dominées par le récit décousu d'Auguste sur sa vie de figurant au théâtre. Les deux personnages féminins du film semblent être une réflexion après coup car c'est Auguste qui domine le peu d'action qu'il y a dans cette histoire. Pascal Gregory a fait beaucoup mieux auparavant bien qu'il soit assez bon dans le rôle de l'homme au centre de l'action. Julie Depardieu la fille de Gérard apporte la seule bouffée d'air frais même si son rôle est secondaire. Agathe Bonitzer est efficace dans le rôle de Fanny et Louis Garrel n'a rien à faire comme d'habitude...
Mon premier film de Doillon. Au début j'ai eu un peu de mal avec le jeu des acteurs mais une fois que l'on sent tout le sens du huis-clos on est bien amené dedans et on aurait presque l'impression d'être dans la maison. L'histoire est originalement dirigée et originale en soi. Un bon moment passé.
4 étoiles pour saluer l'existence même de ce type de cinéma d'auteur français, trés écrit. Et Pascal Greggory s'avére un grand acteur fiévreux, et julie Depardieu est unique.Aprés, il faut s'accrocher .....
"Le Mariage à trois" est plus qu'un film, c'est une pièce de théâtre. Tout dans ce film fait référence au théâtre, les acteurs, la mise en scène... c'est une sorte de théâtre filmé basé autour de dialogue. Au cour de cette histoire, nous suivons 4 personnages distingués, incarné par des acteurs plus ou moins bon, on retiendra surtout Louis Garrel et Pascal Greggory. Plus qu'une simple histoire entrainant ces personnages, c'est une réflexion sur les relations, les couples, l'amour... Enfin, c'est surtout un film d'auteur qui va être apprécié d'une minorité, mais qui à mon gout vaut le détour.
D’aucuns disaient que « Carnage » de Roman Polanski est du théâtre filmé, et celui-ci c’est quoi ? « Le mariage à trois », j’avoue... à ma grande honte (je m’en moque, ça ne tue pas) ne pas en avoir entendu parlé. Rien que le titre est un titre de théâtre. Et à la lecture du film, j’ai tout de suite senti dans les premières secondes que c’était du théâtre filmé. Jacques Doillon reste un bon directeur d’acteur, après c’est autre chose. Je n’ai pas du tout adhéré à ce « Je t’aime moi non plus », à cette danse entre Julie Depardieu et Pascal Greggory. La mise en scène respirait le théâtre et non le cinéma. Je croyais voir un film torché en 1h15, j’ai enduré un film de 1h40 et des soupirs ! Ça tournait en rond comme Julie Depardieu tournait en rond autour de Pascal Greggory ou l’inverse ou entre Garrel et Bonitzer, bref, cela devenait lassant et redondant. Je n’ai rien contre du « théâtre filmé » (je pratique le théâtre alors qu’on vienne pas me dire que je n’aime pas le théâtre) et j’ai défendu « Carnage » que j’ai adoré, car l’action résidait dans les personnages et les dialogues. Là, dans ce « Mariage à trois », ça ronronne, ça minaude, ça babille, ça barbe ! C’est pompeusement creux ! Et dire qu’il y a des allocinautes qui ont décelé une intrigue ! Je réfléchis : Ah oui, Louis Garrel est revenu de sa pseudo-fugue et s’est battu pour conquérir le rôle... euh... la petite secrétaire après hésitation a accepté de jouer dans la pièce et après avoir refusé les avances de Pascal Greggory a fini par se dénuder... euh... c’était haletant, non ?
Je ne dirais pas que ce film est laid,car meme dans la laideur il y a un charme.Jacques Doillon a encore fais un bon film alimentaire,avec un casting bacler ,dont a peu prés tous les acteurs ont une téte a claque(Louis garrel en particulier) c est d un ennuis,c'est trés woody allen,sa parle pour ne rien dire ,dénuer de sens,d'intéret,je pense fermement que les gens qui sont allés voir ce film ont crus avoir une grande culture et un immense richesse d'esprit(bobo psy 68 art ). Je me suis fais voler mes sous (comme d'hab avec le cinéma actuel) Enfin bref ,allez voir Le Mariage a trois et vous aurez autant d'adrénaline qu'en allant faire la péche aux cannards.
Incroyable , un film tellement ennuyeux que je n'ai même pas réussi à regarder la bande -annonce jusqu'au bout ! J'ai du quitter mon fauteuil pour allerme faire un sandwich à pâté. C'est la première fois que ça m'arrive et ce genre de théatre-filmé pompeux et aussi vide que prétentieux mérite un bon 0.
Au début, la recherche de complexité des dialogues peut être divertissante. Elle ne tarde pas à devenir lassante. Le placement des personnages dans l'espace ne concorde pas avec leurs propos. Parfois il peut, je crois, faire penser au théâtre classique, en d'autres moments aux portes qui claquent inutilement dans un certain théâtre de boulevard, lorsque les personnages se déplacent ou partent brusquement, toujours sans raison (apparente ?). Une sorte de ballet qui ne dégage pas ses utilités pour peu qu'il en possède. Les relations entre les personnages si elles sont probables, sont bien mal mises en scène et frisent peut-être la sotte recherche de profondeur, que je n'ai pas (su ?) ressentir. Pas convaincue du tout.