Deux ans après The Dark Knight, Christopher Nolan nous livre Inception, une œuvre à la fois étonnante, originale et intrigante.
Les spectateurs, emmenés par un Leonardo Dicaprio en grande forme, prennent part à un voyage incroyablement prenant et déconcertant, entre le monde du rêve et celui du réel.
Le scénario est plutôt bien ficelé, le suspens est au rendez-vous , les effets spéciaux sont impressionnants et l'intensité des scènes d'action en fait un film tout à fait complet.
Côté casting, si les apparitions de Marion Cotillard et de son air ahuri, sont toujours aussi peu convaincantes, la présence d'Ellen Page; héroïne de l'excellent Juno; apporte au film une fraicheur et une profondeur très appréciables.
Le bémol du jour, et il est de taille, concerne les scènes de fusillades. En effet, le groupe de sept protagonistes essuie durant une heure et demi des centaines de tirs d'armes automatiques avec pour seul protection la carrosserie d'un van lambda. Bilan: un seul blessé et un réalisme sévèrement touché.
A cela s'ajoute, dans la première partie du film, les exploits irréels de Di Caprio, échappant à plusieurs reprises, à ses poursuivants incapables de viser correctement en ligne droite, à quatre mètres de distance dans des rues larges comme des wagons de métro. On ne s'attardera pas non plus sur une scène tout à fait choquante, dans laquelle l'un des héros, à l'arrêt dans un escalier, se fait tirer dessus, ou plutôt à côté, par un ennemi situé à seulement deux mètres de sa cible. Un passage incompréhensible à la limite du grotesque, qui revêt étrangement des allures de parodies de films d'action telles OSS 117.
On se consolera en évoquant la bande son magistrale du génie Hans Zimmer (Gladiator, Man on Fire, Pearl Harbor, Le Roi Lion, La chute du Faucon Noir et autres Pirates des Caraïbes) qui apporte à Inception toute l'intensité musicale dont il avait besoin.