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eliacam
20 abonnés
202 critiques
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4,0
Publiée le 12 octobre 2010
Un Woody Allen de la maturité. On y rit toujours, on y sourit plus souvent et on en ressort avec une vision plus tragique de la vie que dans ses précédents films. L'âge qui s'avance le travaille visiblement mais n'entame en rien son talent. A voir pour tous les fans de Woody.
Ce film choisit sciemment d'être formellement gentillet et calme, alors qu'il se serait prêté tout aussi bien à une mise en scène grave et dramatique appuyée, avec talent au vu des acteurs présents au casting. Mais Allen a l'élégance suprême d'éviter de faire de ce film le moment sérieux du jour où on prend sa dose de tragédie. Le style est léger presque effacé, ce n'est pas une pure parenthèse de cinéma dans le temps, on le voit et on retourne reprendre nos activités quotidiennes. Mais une vision attentive nous laisse le fond du propos solidement fiché dans la conscience. Il y a une immense stupeur devant l'absurdité fondamentale du monde, et les croyances intimes banales, répandues chez tous, sur la vie l'amour la mort, qui la soutienne. Une scène; un homme marié quitte sa femme pour la beauté vue à la fenêtre en face en petite tenue, emménage chez elle, et par cette autre fenêtre à son ancien chez lui matte sa femme vue fugacement en sous-vêtements, tout aussi jolie que l'autre, il ferme le store. Une autre scène; un homme âgé qui a quitté sa femme pour une jeune pouff vénale en espérant un fils, invite sa récente ex à un dîner romantique pour lui proposer d'effacer cette erreur, pour un rabibochage, et elle lui montre ses failles de vie de couple, le traumatisme d'un fils décédé, sa culpabilité éternelle à ce sujet, et lui souhaite sincèrement bonheur, un bon mariage et un enfant, pendant qu'elle espère illusoirement tourner la page de sa douleur sans nom de divorcée à qui il manque quelqu'un. Ou le regard de Naomi Watts qui sachant qu'elle est une bonne personne se voyait bien déjà avec son boss, si parfaitement, à s'en faire des films si exacts, qu'elle se trompait, il est avec une autre qu'elle lui a accessoirement présentée, il l'en remercie et valorise son succès professionnel où elle s'affirme moderne executive woman, amicale elle acquiesce. Et tant d'autres... Anthony Hopkins quand il décide cocu de ne plus être le toutou de sa chienne mais ne peut se débarrasser de ce qu'elle porte dans le ventre sauf si ce n'est pas de lui, il jettera les deux... Voilà comment il retrouve son sentiment de virilité perdue par l'âge, entre deux pilules de viagra. Sous le gentillet, où est le gentillet?
Ce n'est pas le plus abouti des films de Woody Allen, mais grâce à certains rôles, le tout est vraiment plaisant. Certainement plus anglais que new-yorkais.
Une comédie plutôt classique aux interprètes sans défauts. Des personnages piégés par leurs petites vilenies quotidiennes qui se retournent contre eux avec une méchanceté déconcertante. Woody Allen ne les épargne pas et on jubile avec lui. Seule la naîveté, voire la bêtise, serait salvatrice dans ce monde de brutes calculatrices.
Que Woody Allen soit un grand cinéaste n'est pas une nouveauté. Il confirme donc dans son dernier film tout son talent de metteur en scène génial qui sait parfaitement tenir ses acteurs et nous narrer une ou plusieurs belles histoires agrémentées de dialogues ciselés. Rien n'est laissé au hasard et on assiste ici à une comédie jouée sur un ton assez grave en rapport avec le sujet traité, la peur de vieillir et les crises existentielles. Les comédiens sont tous très bons et je voudrais signaler la très jolie musique jazzy.
Quelle déception! Ce cher Woody a du mal à se renouveler. Le sujet, il le connaît bien et ici rien de nouveau. Pas de rythme, un scénario que l'on peut penser écrit en une nuit, pas de chute, pas d'originalité. Au bout d'une heure, on se dit "allez, restons, les histoires vous basculer!" et quarante minutes plus tard on repart bredouille. Peut-être faudrait-il que Woody Allen fasse moins d'un film par an pour retrouver son inspiration?
Peut on appeler ce film un drame amoureux ? Par certains côtés ce film m'a fait penser au Woody Allen de Comédie Erotique d'une Nuit D'été...C'est à dire que chacun cherche sa chacune et multiplie les imbroglios pour au final un résultat qui laisse chacun avec sa propre fin...Comme dit une héroine, nous ne vivons qu'à force d'illusions...C'est un Woody Allen plutot sombre et cynique et je ne suis pas sûr que ce film prête vraiment à rire si ce n'est rire de son propre désespoir...Excellente distribution, scénario alerte, je ne me suis pas ennuyé et ai songé que seuls peut être les psychopathes qui ont peur du temps ont une propension créatrice authentique....A méditer donc que ce film qui décrit nos faiblesses avec une subtile jubilation...J'ai passé un bon moment...
Revoilà notre Woody annuel dans une tragi-comédie inspirée. Sous des aspects assez banals et des ficelles classiques percent une écriture fine et un conte philosophique à multi-digestions. Plus que la vieillesse, c'est l'idée du bonheur et la perception de sa propre vie qui est ici caustiquement illustrée. On savait notre écrivain-réalisateur mature. Il nous prouve encore une fois qu'il n'est point blet.
L'ambiance qu'installe Woody Allen est toujours sympa, mais on avance pas trop dans cette histoire, il ne se passe pas grand chose et il termine son film en laissant tout en plan! Donc un bilan mitigé, une bonne idée mais pas assez bien développée
Tout commence une nuit, lorsqu’Alfie se réveille, paniqué à l'idée qu'il ne lui reste plus que quelques précieuses années à vivre. Cédant à l'appel du démon de midi, il met abruptement fin à quarante années de mariage en abandonnant sa femme Helena. Après une tentative de suicide et une analyse vite arrêtée, celle-ci trouve un réconfort inattendu auprès d'une voyante, Cristal, qui lui prédit une histoire d'amour avec un "bel et sombre inconnu »… Un Woody Allen comme on les aime. Une histoire où s’entremêlent plusieurs protagonistes, qui tous, à un tournant de leur vie, se questionnent sur eux-mêmes, la vie qu’ils mènent et leur rêve. Avaient-ils fait ces projets d’avenir ? Un film qui débute de nulle part pour arriver nulle part. Un film sans réelle fin. L’histoire suit tranquillement (trop ?) son cours et grâce à leur croyance, les personnages font face à leur « crise » mais restent tout aussi perdus qu’au début. À défaut d’une Nicole Kidman, les acteurs s’expriment très bien dans leur rôle. Et c’est avec plaisir, partagé par Woody Allen, que l’on retrouve la capitale britannique, où le temps semble quelque peu différent. Une grand bulle d’espoir et d’amour. Rendez-vous dans un an pour le prochain, à Paris, très attendu.
Ce film me fait penser à un après-midi chez ma grand-mère : on y est bien reçu, on n'y mange pas trop mal, mais au final on entend toujours les même rengaines et rien dans le décor n’a changé d’un iota. Au fameux « bruit et fureur » j’opposerais « ennui et poussière ».
Je me suis vraiment ennuyé pendant ce film. L'histoire est décousue, les personnages caricaturaux, les situations grotesques. Woody Allen est vraiment capable du meilleur comme du pire ; comme pour son film pécedent, on tourne en rond pendant deux heures pour au final ne rien apprendre. Navrant en vérité. Mention spéciales baffes à l'horripilante mère de Naomi Watts ainsi qu'à la blonde qui fait office de belle mère.