Après un bref aparté new-yorkais (un comble pour celui qu’on a si souvent associé à la « grosse pomme »), Woody Allen réinvestit le vieux continent (Londres) pour son nouveau film au titre énigmatique "Vous allez rencontrer un sombre et bel inconnu". Alors que "Whatever works" (dont le scénario originel avait été écrit dans les 70’s) semblait renouer, justement, avec l’esprit « Late 70’s » du petit binoclard (après coup, sa parenté avec le diptyque "Manhattan"/"Annie Hall" me semble indéniable), ce Vous allez… s’avère plutôt inattendu et plus ancré dans l’air du temps. Et le constat est implacable : un couple de trentenaires au bord de la ruine (lui, diplômé en médecin reconverti en écrivain, elle, diplômée des beaux arts qui s’occupe la plupart du temps de commander les repas de son patron) est entretenu par la mère de cette dernière, elle-même manipulée par un charlatan. Ne parlons pas du père septuagénaire qui refuse les ravages du temps… Un oeuvre noir, donc, et assez cruel d’un cinéaste de 75 ans pas encore grabataire.
Film prenant, d'un cynisme un peu triste... Mais je préfère quand la complexité des personnages est mise au service d'une intrigue plus unifiée (comme dans "Whatever works"). Ce qui est réussi tout de même : la démonstration en acte de notre tendance à vouloir suivre un fil, fût-ce celui que nous donne une voyante. Qu’une ou deux de ses prédictions se vérifient, et l’on s’attend malgré soi à ce que les autres suivent --alors que, comme le rappelle la référence à Shakespeare, il est plus probable que la recherche d’un sens relève d’une illusion. Or l’ illusion est ambivalente : elle sourit à certains, mais aussi conduit les autres dans le mur, comme le montre l’éclairante mise en scène de la relation entre la prostituée et le vieillard sur le retour, où l’on voit qu’à travers le sexe, ce n’est pas toujours du « sexe pur » que l’on veut s’acheter –mais quelque chose comme une entente. Pour le reste, la manière dont les personnages s’entre-déchirent constamment me paraît plus une critique d’un système absurde que de la nature humaine : le système qui prétend réunir dans un seul paquet tout fait la complicité, le désir sexuel, le projet de procréation, le confort quotidien… et n’offre qu’une réponse sans imagination (la réponse du mariage) à toute une série d’attentes, de désirs et d’ententes différents.
lent... passablement ennuyeux... personnages pas vraiment attachants... et, comme beaucoup de films de woody allen, une morale pas évidente... bref, un lonnnnnng moment
Réalisateurs prolifique, Woody Allen signe une comédie imprégner de sa griffe mais peu marquante. L’histoire se déroule en Angleterre, on y suit les vies et déboires d’une galerie de personnages interprété par un casting de luxe (Naomi Watts, Antonio Banderas, Anthony Hopkins, Freida Pinto, Josh Brolin…). Tout les ingrédients de la tragi-comédie sont là (amours, trahisons…) servit sur un plateaux de cynisme. Pourtant si l’ensemble est loin d’être désagréable, on peine à s’enthousiasmer. La faute, à un manque de profondeur dans l’écriture du script notamment en ce qui concerne les personnages. Il y a comme l’impression que l’on à affaire à de simple ébauches. Dans ces conditions difficiles de si attacher. D’autant que de bout en bout le Allen omet de nous surprendre. Vous aller rencontrer un bel et sombre inconnu est donc une œuvre mineure. On n’était en droit d’attendre mieux d’un réalisateur qui n’a plus rien d’un inconnue.Reste à se convaincre que l’on à pas rencontrer le vrai Woody Allen. Pour cela une pensée à Manhattan ou Match Point devrait suffire.
Mauvais cru. Une image pas soignée, une direction d'acteurs inconsistante, même Watts n'est pas à l'aise, des dialogues plutôt consternants, pas même de bons mots et un final bâclé.
Inracontable ce film… Des couples de différentes générations se font et se défont devant nos yeux. Au centre de ces vies, une voyante conseille une vieille femme et commente l’avenir de tout son entourage. Cette voyante, peu présente dans le film, influence très indirectement les parcours de tous ces protagonistes. Woody maitrise très bien le vaudeville londonnien depuis 10 ans, et celui-ci est particulièrement croustillant. Il reprend les incontournables d’un Woody Allen : musique jazzy, les destins qui se mêlent et s’entremêlent autour d’une douzaine de personnages, un film bavard truffé de répliques cinglantes et parfois acides, la peur de la mort et de vieillir, le surnaturel,… Woody, lui-même psychanalysé depuis 50 ans, s’intéresse en profondeur à la nature humaine. Ces personnages et les situations sont toujours très réelles, la psychologie des personnages toujours très travaillée. Le thème de celui-ci est plus précisément : l’absurdité de l’existence et les crises de l’âge. Drôle, mais aussi corrosif. Les amateurs d’Allen, dont je suis, ne seront pas déçu : un très bon cru. J’adore la dextérité avec laquelle on vole avec légèreté d’histoires et histoires comme un papillon qui observerait la vie des humains de haut ; l’air un peu hébété… Un bon moment de détente et de réflexion sur la nature humaine. Woody Allen : çà se regarde comme une bonne série
Un tout petit Woody Allen malgré un super casting rien à dire et Freida Pinto est d'une beauté à couper le souffle. Mais je n'ai trouvé aucun intérêt au film, enfin si passer un moment agréable sans plus quoique gâché par la fin. Je n'aime pas les films où je me dis "What's the point?"! C'est vrai quoi, pas de fin, 10 fins ouvertes où on peut imaginer ce qu'on veut, des situations non réglées, je trouve ça trop facile et paresseux.
Une bon film signé Woody Allen. Sympathique, amusant des dialogues et des situations assez divertissantes. Mais son "humour" répétitif commence à rendre ses films assez "lourds" en espérant que son film "Minuit à Paris" nous surprenne.