Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
3 359 abonnés
5 452 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 29 décembre 2019
Ça aurait pu être un bon film, mais trop de choses ne vont pas. Je ne comprends pas que l'on vante le jeu de l'actrice qui nous fait Madame René, moi je l'ai trouvé médiocre et horripilante, la scène où elle chante en duo avec une pochetrone "ça c'est Paris" étant d'une laideur incommensurable. J'ai également trouvé le jeu du type qui nous joue Djamel, très approximatif, et je suis gentil. Et puis Duris déçoit. De plus, et ça n'a rien çà voir avec le film mais retrouver dans la distribution Olivier Py, ce semeur de certitudes qui n'a rien trouvé de mieux que de massacrer la mise en scène de Madame Buterfly à l'Opéra Bastille, ne m'a pas aidé à aimer le film. Alors les bonnes choses parce qu'il y en a : D'abord la douce Garance Clavel qui tient le film à elle toute seule, quelques visages agréables comme Aurélia Petit en lesbienne dragueuse, ou Marina Tomé en styliste allumée, et puis il y a ces vues du quartier de la Bastille, nostalgie, nostalgie. Quant au scénario, c'est un prétexte, mais ce n'est pas une raison pour le conclure n'importe comment : Comment voulez-vous qu'un chat survive 12 jours coincé derrière une cuisinière ?
L’allitération va bien au titre d’une œuvre qui réconcilie le mythe parisien à l’ennui de ses quartiers. En effet Klapisch guette la poésie dans de grands appartements d’artistes où la concierge est l’inévitable verrou des relations sociales. Il ne s’agit pas de la mère Michel de Balasko, pourtant on parle bien d’un chat, Gris-Gris, ou l’amulette animale qui maraboute le feu au scénario : Garance Clavel part en vacances, ça dure une image de 4 secondes, la voilà revenue & le chat perdu.
Yep, le scénario nous est plus ou moins asséné. C’est le cœur de la capitale dont il faut suivre le battement pour apprécier les rues, & c’est sans personnalité mais avec beaucoup de délicatesse que Clavel l’amène. Sans donner dans le métro-boulot-dodo qui est l’épée de Damoclès du cinéma parisien, Klapisch en vient presque naturellement à aborder les différents spécimens du quartier, à commencer par l’idiot du (Greenwich ?) village pour finir sur le baba musicien, en passant par les vieux.
Les vieux. Ces vieux magnifiques dont Renée Le Calm est la cheffe de file. Elle a attendu son centenaire pour disparaître cette année (2019), un sort qui semble témoigner de son austère & authentique détermination cachée derrière une porte taggée ”fuck la vioque”.
En fait, on ne sait jamais si Klapisch cherche à capturer l’authenticité de la semi-impro en conditions réelles ou s’il est le reconstructeur sur une capitale en chantier permanent. Ce doute finit par faire de son film un fourre-tout : un homo, une homo, un Arabe, un gentil, un ennuyeux, une vieille rebelle, des pipelettes, une boîte, la police, le monde de la mode… Le compte est bon. Les questionnements de Clavel sous le prétexte de la perte du chat sont autrement plus signifiants & ressourçants que cet apparent cahier des charges.
La création des manques est un peu raccourcie chez Klapisch, qui n’hésite pas à passer directement du départ au retour de vacances ou du maquillage au démaquillage. Mais ces raccourcis sont des ponts, de quoi admirer un peu mieux la Seine à chaque survol & approcher de la complétude de cette œuvre en plein âge d’or du cinéma de Paris.
Un film à la Zola au sens qu'il s'agit d'une peinture très précise d'un environnement sociologique particulier. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si un précédent film de Klapisch traitait des grands magasins sous un angle rappelant le Bonheur des Dames. Ici nous nous trouvons au milieu des années 90 (le film date de cette époque) dans un Paris anciennement populaire qui commence à basculer dans la gentrification. D'autres quartiers l'avaient précédé (6e, 5e, Marais, sans parler des arrondissements qui ont toujours été bourgeois). Le 11e est un quartier emblématique (d'autres suivront comme le 9e, le 10e, le 12e, le 13e, le 2e, le 18e). On dépeint donc ici un quartier dont certains éléments populaires sont encore présents : retraités peu aisés, appartement encore vétuste, peu d'immeubles hausmanniens, cafés populaires, ateliers d'artisans, petits commerces populaires. Mais la gentrification poussée par la proximité du centre de Paris et l'installation de nouvelles activités (l'héroine travaille dans la mode) pousse à l'installation de nouveaux ménages aisés (à l'image de la spécialiste de la mode avec qui elle travaille), à rénover et construire de nouveaux immeubles. Des bars latinos commencent à fleurir près de Bastille. Certains en sont contents (ceux qui peuvent accepter les hausses de loyers), d'autres sont expulsés et s'en vont en banlieue (comme son ami artiste) ou adoptent la colocation (comme l'héroine). D'autres encore (son ami batteur) le vivent avec détachement : ils vivent dans l'appartement dont sont propriétaires leurs parents. C'est la grande force de ce film d'avoir su dépeindre le basculement d'un quartier emblématique d'un phénomène alors embryonnaire qui a touché ensuite les centres des grandes villes française depuis 20 ans.
Pour le reste l'histoire de la jeune fille à la recherche de son chat et surtout d'une histoire amoureuse ne présente pas forcément un intérêt immense. On regrette de ne pas avoir davantage vu Garance Clavel au cinéma car son jeu est sobre et donne à son personnage beaucoup d'éclat.
Après Riens du tout et Le Péril jeune, Cédric Klapisch confirme ses dons pour un cinéma comique et humaniste, plein de vie et de vitalité. Au début, tout le monde cherche le chat de Chloé. Prétexte ! Chacun ne fait que chercher un peu d'amitié, et certains, même, l'amour. Ici, la ville a un coeur qui bat. Les hommes peuvent tomber des toits comme les chats, et les femmes se perdre dans Paris quand elles ont perdu leur mari. Tous ont besoin de câlins. Miaou...
"Chacun cherche son chat" est somme toute un assez bon film. On y raconte l'histoire de Chloé, interprétée brillamment par une Clarence Clavel pleine de beauté et de fragilité, qui a perdu son chat au retour de ses vacances. Et c'est là un prétexte pour voir toute une galerie de personnages hauts en couleurs dans le but de montrer un Paris convivial et sympathique représenté par le personnage de madame Renée, ce qu'on a oublié aujourd'hui. Le reste du casting est bien foutu, avec une mention spéciale pour les futurs stars de cinéma Zinedine Soualem et Romain Duris. Et même si le scénario est assez faiblard (À la base, ça devait être un court-métrage), le film passe bien.
Pour moi, le moins bon des Klapisch. Ca se regarde mais c'est loin d'être captivant même si le portrait des gens de ce quartier est assez représentatif de notre population et que les acteurs sont convaincants et m'ont fait sourire, particulièrement la petite dame âgée avec sa palanquée de chats! Nan, c'est le rythme que j'ai trouvé trop monotone, et un peu mou. Sur la fin, je me suis ennuyé, car aucun attachement particulier à l'un des personnages et c'est ce que je pensais trouver, comme dans tous les Klapisch! De ce côté c'est loupé, dommage. Je ne vous conseille pas de vous attarder à celui-ci, il a fait bien mieux dans le genre le Cédric!
Une galerie de personnages, une succession de situations et c'est tout mais c'est bien fait et les acteurs jouent juste sans surjouer. Un bon film vraiment!
Il y a toujours des choses intéressantes dans les films de Klapisch mais celui-ci n'est quand-même pas passionnant malgré quelques personnages sympathiques (Mme Renée, Jamel) mais il y a un collages artificiel de scènes qui manque de fluidité en dehors de scènes longuettes.
Une comédie sympathique (une habitude avec Klapisch) avec une idée de base originale et un portrait de femme plutôt touchant. Garance Clavel, qui n'a aucun mal à tenir ce statut de rôle principal pendant une heure et demi, incarne donc cette jeune femme qui n'aurait peut-être jamais pensé à chercher l'amour avant de chercher son chat. À la fois perdue et déterminée, elle est souvent au centre de situations comiques peu communes. On note un humour parfois un peu trop simple mais jamais lourd, un plaisir de filmer le détail dans le cadre et des seconds rôles solides (Simon Abkarian en grande forme), des éléments qui font de "Chacun cherche son chat" une comédie modeste et plaisante.
Ce que j'adore chez Klapisch, c'est sa manière de traiter les problèmes de société. A partir d'un simple prétexte, il jongle entre les sujets simplement et avec une grande légèreté. Les acteurs, dont parmi eux beaucoup de débutants dans le monde du cinéma, donne du neuf au film, qui fait que l'ennui ne nous gagne jamais. Il faut dire aussi que le timing est parfait, le réalisateur nous expose des faits et termine son empreinte réaliste aussi brillamment qu'il l'avait annoncer pour sonner des plus percutant. Un film épanouissant, invoquant des idées retrouvables dans notre cher pays, visant à critiquer et alerter ou plutôt simplement rappeler aux personnes, d'une mentalité attristante qui court les rues de nos villes. Un régal à la française.
Ce film fait partie de ceux que j’ai grand plaisir à revoir de temps en temps. L’atmosphère d’un quartier parisien populaire (derrière la Bastille) est très bien rendue. On peut rapprocher cette atmosphère du film « Faut que ça danse » de Noémie Lvovsky. Cela change des films sur Paris qui se passent dans le Boboland (« Doutes » de Yamini Lila Kumar, « Le Prénom » d’Alexandre de La Patellière, pour tous ceux qui aiment les trentenaires mal rasés) ou dans le XVIème arrondissement (« Le Prix à payer » d’Alexandra Leclère) ! L’interprétation de Garance Clavel est touchante de fragilité, on a envie de la prendre dans nos bras pour la protéger. Que dire également de la prestation tout en justesse de Renée Le Calm dans le rôle de Madame Renée. Repéré par Klapish par hasard, Renée joue quasiment sa propre vie dans le film (il s’agit bien de son propre appartement, de son chien, de ses chats qui apparaissent dans le film !). Renée n’est pas seulement UNE petite mémé parisienne, non, elle représenta LA mamie parisienne dans toute sa splendeur : râleuse et avec de la gouaille mais également touchante. Et ce n’est pas facile de trouver des personnes comme cela comme l’a bien dit Klapish : « Très peu de gens sont comme tout le monde. Renée est comme ça. » J’ai aimé aussi la prestation de Romain Duris dans un rôle de rasta soi-disant sympathique. Bravo à Klapish d’avoir montré qu’on peut porter des dreadlocks et être un gros co..ard ! Un film donc bien sympathique à voir et à revoir !