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Nelly M.
99 abonnés
525 critiques
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4,5
Publiée le 29 juillet 2012
Cet humour bourru cachant beaucoup d'affection entre les humains rappelle les films français des fifties, pas assez féroce pour le 21ème siècle, pas de sang, rien que de l'eau ! On est dans une bourgade où tout le monde se connaît, ouaffe la grosse caricature simpliste... Ce petit cri du coeur décrit pourtant avec humour une situation inquiétante. Il se veut dérision globale sans jamais tomber dans le prêche. Discutable est le genre de toxicité invoqué quant aux antennes-relais. Il resterait à vérifier sur place celui des frictions entre les communautés. Qu'importe. Accrochée aux yeux lumineux et aux fossettes de Jawdat (Razi Shawahdeh) face à son paternel et qu'on jurerait l'incarnation de Max (animation "Max & Mary", 2009), j'ai embarqué tout de suite... Noté les obligations religieuses, la sensualité ironique de la jeune fille en voiture, la mère en grève de cuisine... Côté forme, c'est entendu, ça n'a rien à voir avec les autres témoignages cinématographiques sur la communauté arabe israëlisée sur son sol en 1948. Mais sur le fond si ! Le pacifisme ambiant pointe l'étau local, l'étend à toutes les minorités aplaties par un système devenu fou. La prise de position est nette sous l'esquive finale, une pirouette genre principe de précaution. C'est le film estival qui vous déride et vous aide à dépassionner les frictions au moins pour quelques jours. Le portable, reflet de la mondialisation qui engloutit l'individu sous des besoins dont il pourrait se passer. Merci pour cette charmante production de plusieurs pays dont certains sont censés ne jamais coopérer !
Someh Zoabi est évidemment loin d’avoir le talent d’Elia Suleman pour mettre en image la cohabitation israélo-palestinienne, sa chronique est donc dénuée de lyrisme et d’inventivité scénaristique. Son film est toutefois une petite peinture tragi-comique de la situation de cette communauté d’arabes israéliens coincée entre traditionalisme et discrimination. La légèreté avec laquelle l’histoire est traitée rend le résultat agréable mais l’engagement politique et l’humour escomptés ne sont pas au rendez-vous et laissent une impression d’inachevé.
Dixit Sameh Zoabi, le réalisateur de Téléphone arabe : "Je pense qu'étant donné le climat politique difficile, l'humour s'est développé comme antidote contre la tension politique anxiogène entre Israël et Palestine." Va donc pour une comédie, Elia Suleiman (Intervention divine) a montré la voie en poussant jusqu'à l'absurde les tenants et aboutissants d'un conflit inextricable. Manque de chance, le scénario du film n'est pas à la hauteur, se dispersant entre les errances sentimentales d'un jeune arabe israélien (palestinien, mais avec un passeport israélien et ne vivant pas en Cisjordanie ou à Gaza) et le combat de son père contre une antenne téléphonique installée par "l'ennemi". Deux histoires inabouties et mal reliées entre elles, et euh, téléphonées. L'interprétation est médiocre, la mise en scène atone. Des bonnes intentions, il y en a, dans Téléphone arabe. Mais de l'énergie, du rythme, de la finesse, vraiment une dose infinitésimale. La communication ne passe pas, faute d'un réseau adapté.
La critique est bien dure avec ce film ! C'est un premier film ! Sans prétention, Sameh Zoabi nous livre une tranche de vie arabo israélienne. Du soleil, de l'humour, de la légèreté... Tout ce qu'il faut pour passer un bon moment !
Une bonne petite comédie, réalisée par un israélo-palestinien, ce qui n'est pas courant, qui dénonce avec humour la situation complexe des arabes israéliens.
Une comédie légère qui me rappelle le Cochon de Gaza. Un humour tendre et un film qui met bien en exergue toutes les difficultés que peuvent rencontrer les Arabo Israéliens (non pas Palestiniens) dans leur propre pays. Un film que je conseille aux grands et aux moins grands, plein d’espoir et rondement mené.