NE VOUS FIEZ PAS AUX CRITIQUES ! Soyons clair, ce film est loin de mériter 5 étoiles. Mais après tout, comment noter un film ? Quelle sont les qualités à prendre en compte, les défauts qu'on ne peut pas accepter, quels sot les critères qui garantissent la qualité d'un film ( on peut aller très loin comme ça... ) ? Pontypool mérite 5 étoiles d'originalité, 5 étoiles pour son étrangeté, son ambiance froide, mais mérite surtout qu'on se lève, et qu'on frappe bien fort dans nos mains pour avoir pervertir le "genre". Car oui, le thème des "infectés", ou des "zombies", est un genre, avec ses codes et ses valeurs, ses caractéristiques intrinsèques qui, loin d'être immuables, évoluent peu depuis Romero.
Pontypool est à proprement parler une oeuvre puisqu'elle ne vas pas puiser dans les autres films du genre les règles qui vont régir son monde. Pontypool invente ses propres règles, invente son propre monde. Vous êtes habitués aux "zombies", aux "rôdeurs" ? Oubliez-les. Pontypool peut se regarder avec des yeux de connaisseur habitué à l'hémoglobine, et peut pourtant vous surprendre par sa construction narrative. Si le schéma habituel est bien respecté ( situation initiale > apparition d'événements étranges > etc. NO SPOIL ), il est toutefois sublimé par le contexte dans lequel il nous plonge, et par les touches de nouveauté qu'il se permet d'ajouter, de proposer au "genre".
Pas exempt de défauts ( dernière demi-heure décevante, certaines mollesse dans l'action qui pour ma part ne m'a pas dérangée - bien au contraire -, dialogues inégaux ), Pontypool est un film ambitieux au budget serré qui se laisse pourtant savourer avec plaisir, comme un plaisir de redécouvrir un parfum de glace qu'on aime et qu'on croit connaître par coeur. Pontypool, c'est un peu le nouveau parfum "goût zombie". Et j'aime ça !