Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Manu711
59 abonnés
850 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 février 2015
J'aimais déjà beaucoup Denis Villeneuve et je l'aime encore plus maintenant. Il s'agit d'un mec qui a sacrément du courage pour faire un film aussi réaliste et dur pour que les générations futures se rappellent de ce qui s'est passé en 1989, à l'école Polytechnique de Montréal. Plus qu'un devoir de mémoire, Villeneuve a transformé cet hommage en une véritable œuvre d'art cinématographique. Les prises de vue sont dingues, les angles justement calibrées, et on a cette impression que la caméra a été envoyée dans le passé pour virevolter sur les scènes du crime. D'ailleurs, le noir et blanc est d'autant plus justifié car il permet de montrer plus, tout en choquant moins que si cela était en couleur. Attention cependant, il s'agit d'un film très dur, et très réaliste, et dont certaines images font vraiment froid dans le dos. Une sacrée expérience.
Hormis le monologue du tueur, les trente premières minutes sont totalement inutiles. Pour ce qui est de la tuerie, c'est tout autre chose. Vraiment prenant et le noir et blanc donne toute la froideur nécessaire à l'évènement. Dommage que nous ayons un résultat déséquilibré plutôt que linéaire. Intéressant !
Un peu comme Gus Van Sant et son "Elephant", Denis Villeneuve retrace le massacre perpétré dans une école à Montréal. Optant pour le noir et blanc afin de filtrer quelque peu la violence, le réalisateur nous met dans la peau du tueur de façon réaliste et stylée. Néanmoins la courte durée du film empêche l'attachement aux personnages, ainsi que des va et viens dans le temps qui cassent le rythme du film. Des lacunes que Denis Villeneuve saura corriger dans ses derniers films.
Quelques longueurs, mais ce film retrace néanmoins avec une grande force des faits terribles ainsi que les ravages engendrés chez les survivants directs et indirects du drame. Le parti pris du noir et blanc colle parfaitement à l'ambiance glaciale de l'hiver canadien et à la détermination froide et méthodique du tueur. 4/5
je me suis attaqué à ce film après avoir découvert "Incendies" et "Prisoners" ensuite. J'étais donc impatient de voir ce qu'il avait pu déjà faire et ce "Polytechnique" confirme que Villeneuve a du talent et pas qu'un peu! Des films traités de façon différentes mais avec autant d'intensité. L'utilisation du noir et blanc est drôlement bien vu, et installe un climat bien spécial , "froid", adéquate au récit de l' évé film relate parfaitement les faits et faid froid dans le dos. J'ai beaucoup aimé le fait de revenir sur certains moments sous différents angles de vue, ca prolonge et donne encore plus d'impact à la tuerie qui ne dure que quelques minutes. Un film terrible qui fait prendre conscience qu'il y a franchement un souci dans nos sociétés où des personnes sont amenées à ce genre de faits divers qui ont la fâcheuse tendance à se répéter....
Après mon coup de cœur de l'année 2013, Prisoners, et l'excellent Incendies, je m'intéresse logiquement au long métrage qui a précédé ces deux films de Dennis Villeneuve. Polytechnique, retraçant une fusillade dans une école de Montréal, se révèle être une franche réussite également. Il est avant tout captivant de par les visions qu'il propose. En effet, nous suivons tour à tour trois protagonistes différents : le tueur et deux élèves embarqués dans ce cauchemar. Le réalisateur essaye d'expliquer le geste du tireur, sans pour autant le justifier, et de montrer les répercussions sur les multiples victimes de ce massacre. De plus, visuellement, Polytechnique offre un rendu très esthétique, notamment à travers des plans superbes. Le noir et blanc s'adapte et contribue parfaitement à l'ambiance froide et tendue se développant dans le film. On peut rajouter à cela d'excellentes performances d'acteurs et une musique judicieusement choisie. En définitive, on obtient un film brutal et choc, qui nous expose à l'imprévisibilité et la cruauté du monde extérieur. À travers cette œuvre, Dennis Villeneuvre montrait déjà l'étendue de son talent et cela confirme son statut de réalisateur à suivre de très près dans les années à venir. On pourra néanmoins regretter que le film soit aussi court.
Un film dramatique et malheureusement très réaliste qui traite de la tuerie de l'école polytechnique de Montréal en 1989. La réalisation est soignée, les acteurs très justes et ce Noir et Blanc renforce le côté cru et glacial. Un film superbe, à découvrir et qui fait froid dans le dos!
Décidément les tueries universitaires n'ont rien pour elles au cinéma. Je pense évidemment à "Elephant" qui m'avait plus horripilée qu'autre chose. "Polytechnique" se défend mieux mais sans grande conviction, avec cette même allure lente et muette. À croire qu'il n'y a rien à dire sur ces massacres, alors que Michael Moore avait fait l'exploit de nous toucher à nous en traumatiser.
Un ton largement au-dessus quoique difficile de faire pire "qu'’Éléphant" (Vraiment nul). Ici on trouve une certaine "motivation" ou un certain décryptage du pourquoi ! A la différence du très mauvais "Éléphant", "Polytechnique" choque dès le générique, donne une dramaturgie terrifiante avec déjà le noir & blanc mais surtout avec la bande son, les silences alliés avec le désastre. Tout est en retenue, comme gêné de montrer, de témoigner et en même temps en voyeurisme, en brut. Chacun verra soit quelque chose de néfaste, de malsain ou d'obsédant ou de reconnaissance, de réponses. Quoiqu’il en soit, un film original par son traitement doté d'une mise en scène basé sur les faits et d'une photographie discutable (le noir &blanc). L'ensemble aurait revêtu une autre dimension si, à la manière de "La liste de Schindler", le sang aurait été colorisé en gardant l'ensemble en bichromie. Un film témoignage de la folie humaine, 4/5 à découvrir !!!
Je suis devenue fan de Denis Villeneuve depuis "Incendies".. et du cinéma canadien en général. Contrairement à beaucoup, l'accent canadien ne me gêne pas pour comprendre, et au contraire je le trouve tout aussi amusant que profond. Polytechnique est dans la lignée d'Elephant, sauf que là, le tueur est plus âgé et plus "engagé" dans son acte. C'est en noir et blanc, ce qui renforce la froideur et la neutralité du récit. Il n'y a en effet pas de parti pris non plus dans ce film, ce qui nous ramène à l'état brut de l'horreur des événements dont le traumatisme restera à jamais. Déjà plus de 20 ans que les faits sont arrivés et toujours ce mystère éternel de cette violence à la fois compulsive et réfléchie. Film court mais percutant . A voir.
Pour les 20 d'anniversaires de cette tuerie, Denis Villeneuve sort ce récit fort et prenant. Bien mieux que Elephant, qui ne s'interogeait pas sur le vécu post-traumatique des survivants, Polytechnique rend un bien bel hommage aux quatorze filles. La tuerie est racontée d'une facon a la fois très douce, et très stressante. On sait ce qui va se passer, mais l'horreur largement suggéré émeut ptofondément. La musique est sublime, et l'image en noir et blanc rend bien compte de l'atmosphère qu'il y a à Montreal pendant une tempête de neige. Oui, 4 étoiles, parce que ca faisait longtemps que je n'avais pas eu la gorge serrée et la larme à l'oeil pour un film. J'espère qu'il sortira en France.
Retour sur la tuerie du 6 décembre 1989 du lycée polytechnique de Montréal. Son sujet effroyable, son décor enneigé, son atmosphère hivernale et son esthétisme noir et blanc suggèrent la froideur. Mais la caméra de Denis Villeneuve, spontanée et bien vivante, parvient à capter l’essence des êtres. Elle est parfois un peu tremblante, et l'on sentirait presque le cœur de ses victimes qui palpite. POLYTECHNIQUE est loin de l’impression contreplaquée que suscitent la fluidité des travellings de « Elephant » ou la stabilité des longs plans fixes à la Haneke ; sous le déversement de violence dont il est l’objet, il y a une humanité que l’on ne trouve pas chez les autres. Et c’est une belle part d’humanité que de faire un film pour rendre hommage à toutes celles qui, ce jour-là, ont trouvé la mort et toutes celles dont l’âme, en tant que femme, a été blessée. On admire la parfaite sobriété du point de vue, POLYTECHNIQUE évite le film à thèse sur le féminisme ou l’élaboration subjective du portrait psychologique d’un meurtrier. Plus que cela, son scénario est subtilement divisé en dytique masculin/féminin : le point de vue d’une femme victime désignée au nom de toutes les autres d’un acte effroyable de sexisme pur, et celui d’un homme, qui voit s’abattre sur ses épaules au même moment toute la culpabilité portée par les hommes de l’époque - celle d’être un homme. Le choc qu’a suscité la tuerie en décembre 1989 se répercute vingt ans plus tard, dans un véritable choc cinématographique.