Difficile de nier l'aspect mercantile d'un tel produit, véritable démarche commerciale censée redonner son importance à une Saint-Valentin boycottée par beaucoup. Cette tentative de divertissement y réussira-t-elle? Question inquiétante en vue d'une réponse effrayante. "Valentine's Day" (on ne nous ment pas sur le titre!) a eu pour instructions de toucher à tous les publics, à jouer une mélodie larmoyante et universelle pour que cela nous paraisse sincère ; il y a des indiens, des gays, des vieux, des enfants, des ados chastes, des frustrés, stars, playboys, incompris, salauds, etc. Voilà du cinéma mielleux et faux-cul, symbole d'une Amérique soi disant en paix avec ses propres démons et qui ose s'afficher comme le pays parfait où tout le monde peut vivre heureux, qu'il soit homosexuel, immigré ou SDF. Hollywood semble nous convier à une pudibonderie racoleuse et obscène où chacun doit s'y retrouver sous le cadre bienheureux de Los Angeles. "Valentine's Day" est en réalité un faux "Notting Hill" qui cache un téléfilm pour jeunes pucelles, une barbe à papa pour ceux qui vivent encore l'amour au travers des magazines et de la star attitude. La série d'acteurs tient d'une véritable stratégie marketing ; toutes les figures 'hype' du moment y sont, entre le jeune Taylor Lautner de chez "Twilight", Julia Roberts pour le mythe "Pretty Woman", Jennifer Garner qui fait la une des magazines people, Jamie Foxx l'homme à Oscars, Queen Latifah la mamma black qui règne sur Hollywood, Patrick Dempsey le tombeur de "Grey's anatomy" qui n'oublie pas de faire son numéro de jongleur, Bradley Cooper le beau gosse de "Very Bad Trip", et on en passe... La tambouille est là, plus bête et sirupeuse que jamais, voire quasi-sectaire dans le ton imposé d'un consumérisme de l'amour, indigne d'appartenir à une lignée de grandes comédies romantiques dont "Valentine's Day" se voudrait l'héritage. 2h de films qui donnent l'impression d'une détestable journée, entre séquences répétitives, lumière