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Un visiteur
5,0
Publiée le 17 août 2009
J'ai vu Queimada pour la première fois au moment de sa sortie en '69, une année qui en Italie vaut plus que '68. Je craignai l'epreuve de la "relecture". Il me semble que Pontecorvo surmonte cette epreuve: une leçon sur l'imperialisme encore très actuelle et un Brando dans une de ses interpretations plus seduisantes et en meme temps contenues.
Du nom de l'Ile sur laquelle arrive Brando. Très beau travail du sénariste et réalisation de qualité de Pontecorvo. Magnifique portrait des noirs esclaves luttant pour leur émancipation du joug portuguais. Un film politique qui résonne toujours très fortement aujourd'hui avec plus de vécu que de discour. Equilibre rare.
Injustement méconnu, ce "Queimada" nous narre l'histoire d'un agent britannique ambigu, interprété par le regretté Marlon Brando, qui va semer la révolte dans une île ennemie avant de combattre ceux qu'il a formé une fois l'île prise. Cette oeuvre assez violente, et parfois même cruelle, est donc une réflexion sur le colonialisme du 19ème siècle, qui ne visait qu'à exploiter population et biens dans l'intérêt de la métropole ; on peut également y déceler un critique de la politique en général, éternellement fourbe et jamais désintéressée. Quoi qu'il en soit, le film demeure très réussi de par son style frappant et dur.
Un film à redécouvrir de toute urgence ! Brando en fait dans ses mémoires un de ses films les plus réussis. (alors qu'il n'hésite pas à flinguer la plupart de ses films. )
Pontecorvo, le réalisateur de la bataille d'Alger nous livre une très intéressante et brillante réflexion sur le colonialisme et sur la manière d'en sortir. Son film évite tout manichéisme, et devient encore plus intéressant dès lors que José dolores renverse le dictateur en place et se confronte à la dureté du pouvoir politique et la difficulté à changer les choses de son pays. L'autre personnage interprété par Brando est plein des contradictions des pays qui colonisent avec aussi une très belle descrition des intérêts économiques en jeu dans la colonisation avec le rôle on pourrait dire des multinationales qui ont là intérêt à soutenir des dictatures. C'est magnifique, Brando est grand presque comme jamais.
Enfin, le film se situe dans un lieu imaginaire qui donne encore plus de force à l'histoire qui devient une métaphore du colonialisme en général. L eplus grand film sur la colonisation !
Pontecorvo signe avec Queimada un film moins marquant que La Bataille d’Alger c’est néanmoins un beau moment de cinéma ; le film débute avec un générique très proche des westerns de Leone avec des coups de feux qui projettent une giclée de sang sur l’écran (d’ailleurs soit dit en passant le générique est composé de photos tirés du film mais plusieurs de ses scènes nous ne les verrons pas durant le film) de plus la musique est signée Morricone, il nous compose encore un joli morceau qui permettra d’intensifier les instants forts de l’histoire. Marlon Brando incarne avec beaucoup de charisme un aventurier nonchalant à la solde de l’Angleterre pour faire bouger les choses sur une petite île des Antilles possédée par les Portugais, il va se lier d’amitié et avoir de l’estime pour un noir qui va pousser l’île à la révolte. Queimada instaure une réflexion simple mais juste, toujours d’actualité car si l’île parvient à acquérir l’indépendance, la réalité reprend ses droits sur l’utopie et tout redevient comme avant. Il manque à la mise en scène la dimension nécessaire à une telle œuvre mais Queimada reste un film méconnu à découvrir.