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AMCHI
5 780 abonnés
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4,0
Publiée le 27 avril 2017
Pontecorvo signe avec Queimada un film moins marquant que La Bataille d’Alger c’est néanmoins un beau moment de cinéma ; le film débute avec un générique très proche des westerns de Leone avec des coups de feux qui projettent une giclée de sang sur l’écran (d’ailleurs soit dit en passant le générique est composé de photos tirés du film mais plusieurs de ses scènes nous ne les verrons pas durant le film) de plus la musique est signée Morricone, il nous compose encore un joli morceau qui permettra d’intensifier les instants forts de l’histoire. Marlon Brando incarne avec beaucoup de charisme un aventurier nonchalant à la solde de l’Angleterre pour faire bouger les choses sur une petite île des Antilles possédée par les Portugais, il va se lier d’amitié et avoir de l’estime pour un noir qui va pousser l’île à la révolte. Queimada instaure une réflexion simple mais juste, toujours d’actualité car si l’île parvient à acquérir l’indépendance, la réalité reprend ses droits sur l’utopie et tout redevient comme avant. Il manque à la mise en scène la dimension nécessaire à une telle œuvre mais Queimada reste un film méconnu à découvrir.
Un film à redécouvrir de toute urgence ! Brando en fait dans ses mémoires un de ses films les plus réussis. (alors qu'il n'hésite pas à flinguer la plupart de ses films. )
Pontecorvo, le réalisateur de la bataille d'Alger nous livre une très intéressante et brillante réflexion sur le colonialisme et sur la manière d'en sortir. Son film évite tout manichéisme, et devient encore plus intéressant dès lors que José dolores renverse le dictateur en place et se confronte à la dureté du pouvoir politique et la difficulté à changer les choses de son pays. L'autre personnage interprété par Brando est plein des contradictions des pays qui colonisent avec aussi une très belle descrition des intérêts économiques en jeu dans la colonisation avec le rôle on pourrait dire des multinationales qui ont là intérêt à soutenir des dictatures. C'est magnifique, Brando est grand presque comme jamais.
Enfin, le film se situe dans un lieu imaginaire qui donne encore plus de force à l'histoire qui devient une métaphore du colonialisme en général. L eplus grand film sur la colonisation !
Malgré quelques lourdeurs dans la mise en scène ce film de Gillo Pontecorvo bénéficie d'un excellant scénario qui nous questionne de manière pertinente sur l'après-colonialisme et l'autre forme d'oppression qui s'en est suivi, plus sournoise, mais tout aussi destructrice. Il y a également pas mal de scènes poignantes, comme au début avec la femme qui doit aller chercher la dépouille de son mari à qui on venait de couper la tête et qui n'a que pour seul aide, leurs jeunes enfants d'à peine une dizaine d'années. Brando joue un personnage à la fois détestable et charismatique qui a pour mission de trouver un chef capable de provoquer la rébellion du peuple pour qu'ensuite l'armée anglaise utilisent ce prétexte pour les anéantir par après. J'ai rarement vu une performance aussi fascinante, tant elle est intelligente et contrastée à la fois. Le nombre de choses qu'il est capable de suggérer tout en jouant, il n'y a que lui qui était capable de le faire. Je pense notamment à cette scène à la fin lorsqu'il propose de libérer son prisonnier sur le point d'être pendu et que celui-ci lui rétorque une réplique qui fait mouche "ma liberté ce n'est pas à vous de me la donner", la réaction qu'il a dans cette scène en dit plus long que les mots sur un homme découvrant sa dépendance aux yeux de celui qu'il jugeait comme inférieur. Et si vous vous êtes un jour demandé lequel de ses films Marlon disait être le plus fier, c'était Queimada.
Injustement méconnu, ce "Queimada" nous narre l'histoire d'un agent britannique ambigu, interprété par le regretté Marlon Brando, qui va semer la révolte dans une île ennemie avant de combattre ceux qu'il a formé une fois l'île prise. Cette oeuvre assez violente, et parfois même cruelle, est donc une réflexion sur le colonialisme du 19ème siècle, qui ne visait qu'à exploiter population et biens dans l'intérêt de la métropole ; on peut également y déceler un critique de la politique en général, éternellement fourbe et jamais désintéressée. Quoi qu'il en soit, le film demeure très réussi de par son style frappant et dur.
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2,5
Publiée le 30 juillet 2014
L'aventure peut prendre toutes les formes possibles et inimaginables et peut mêler les bons sentiments à l'exotisme et la politique au spectacle! Un film parmi tant d'autres appartient à ce genre multiple : Le "Queimada" de Gillo Pontecorvo (ancien assistant de Yves Allègret et Joris Ivens), tournè en 1969, avec le concours actif de Marlon Brando qui apprèciait le contenu politique de l'aventure! C'est l'histoire de la colonisation des Caraïbes pour l'Espagne. "Queimada" est une île que les espagnols incendièrent au XVIe siècle pour mettre fin à la rèbellion des Indiens! Plus tard, elle fut repeuplèe par des esclaves africains et devint la plus importante des colonies sucrières espagnoles! Convoitèe par les anglais qui envoient, en 1840, un agent provocateur nommè William Walker (Brando ècrase littèralement son personnage de contre-rèvolutionnaire), celui-ci, ivrogne et amoral, a pour mission de prêcher l'indèpendance aux planteurs espagnols et la rèvolte aux esclaves! Telle ètait l'histoire vraie, mais elle subit beaucoup de modifications en cours de tournage à la suite de divergences entre le metteur en scène et l'acteur! Pontecorvo, en effet, n'avait guère l'habitude de travailler avec des monstres sacrès, et la production en souffrit malheureusement beaucoup! Nèamoins, tel qu'il fut rèalisè, "Queimada" reste un grand film gènèreux, sur l'ambiguïtè de certaines « rèvolutions » , mais qui n'èchappe pas aux conclusions manichèennes du rèalisateur italien! En effet, c'est au profit d'une compagnie sucrière britannique que l'île devint « indèpendante » . Quant à la rèvolte des esclaves, elle servit aux britanniques à chasser les espagnols! Musique composèe par le grand Ennio Morricone...
On reconnaît bien le cynisme du réalisateur, son intelligence toute en ambiguité laissant croire à la libération des esclaves et à une justice forcément plus évidente avec les britanniques (ironie !), et finalement il s'agit juste d'un changement de propriétaire. Là est toute l'acuité et la justesse de cette histoire. Par contre, la photographie est médiocre, l'image ne séduit pas même si on pourrait y voir un "grain de vieillissement". Mais surtout l'âpreté du récit transpire trop sur tous les autres paramètres ce qui empêche toute émotion. Même Marlon Brando semble très et trop détaché, presque en dilettante. Les autres protagonistes sont soit sous-exploités (la plupart) soit trop caricaturaux (le leader des esclaves). Résultat le film est aussi froid qu'austère, trop clinique presque, ça manque de souffle, de chair, de passion voir de sang même si l'iconographie colonialiste habille de façon judicieuse le récit. En conclusion un film qui laisse sur notre faim malgré l'ambition et l'idée générale. Dommage. Site : Selenie.fr
Du nom de l'Ile sur laquelle arrive Brando. Très beau travail du sénariste et réalisation de qualité de Pontecorvo. Magnifique portrait des noirs esclaves luttant pour leur émancipation du joug portuguais. Un film politique qui résonne toujours très fortement aujourd'hui avec plus de vécu que de discour. Equilibre rare.
Après quelques minutes, on se demande quand même ce que Marlon Brando fait dans ce film... Non mais ça a tout d'une mauvaise série B ! Visuellement c'est hideux, le scénario est ennuyant, beaucoup de scènes sont inutilement rallongées, il y a quelques ellipses hallucinantes, des retournement de situation baclés... C'est inintéressant au possible. Un mauvais film, bien révélateur de la déchéance de Brando entre la fin des années 5O & 1972 avec son rôle de Vito Corleone chez Coppola...
Ce film est un chef d'oeuvre, Gillo Pontecorvo est un grand réalisateur, le film est tellement réaliste et fait passer un message politique fort, aujourd'hui on ne voit plus de film comme ça au cinéma. Quand je vois "les daubes" qu'il y a au cinéma aujourd'hui c'est honteux! La musique de Ennio Morricone est fantastique aussi.
Je n'ai surement pas apprécié ce film à sa juste valeur, j'en ai peur mais je n'ai pas accroché. A la base je ne suis pas un fan de Brando, pourtant ici je l'ai trouvé normal et raisonnable. Son personnage n'a pas été caricaturé, au contraire je l'ai trouvé presque pas assez méchant. L'histoire de colonisation, avec d'un côté les esclaves, de l'autre les blancs, Portugais et Britanniques, qui se livrent une guerre pour la domination d'une île dont la principale richesse est la canne à sucre. Un film qui rappellent un peu ceux de C. Gavras mais qui ici ne m'a pas enchanté plus que ça.
Au travers de la lutte des esclaves pour la liberté ce film montre avec une intelligence rare le fonctionnement de la diplomatie anglo-saxonne où tout passe à l'aune du commerce. Un système qui a fait ses preuves jusqu'à aujourd'hui et qui exige au besoin de casser quelques oeufs. C'est Marlon Brando qui s'y colle et il trouve dans son personnage ambigu un terrain propice à son talent. Enfin la réalisation réaliste de Pontecorvo certes pas parfaite apporte au film une ambiance unique.
"Si on tue un héros, il devient un martyr, puis un mythe, plus dangereux qu'un homme.” Une fresque anticolonialiste qui décortique subtilement les mécanismes cruels et cyniques de l’oppression impérialiste sur les colonies, portée par un solide Marlon Brando en fin conspirateur au service de la Couronne britannique, et rythmée par la BO de Morricone.
Espion avant la lettre, l’anglais Walker débarque aux Philippines au début du XIX ème siècle afin de fomenter une révolte indigène pour chasser les Portugais maîtres de l’île de Queimada depuis 300 ans. Tout un stratagème minutieux est élaboré par le représentant de sa Majesté pour se concilier les faveurs des esclaves, avant de les combattre une fois installés dans leurs nouveaux droits. La braise avant l’embrasement. Le réalisateur le concocte patiemment au fil d’un récit de plus en plus profond, marqué par les effets des manœuvres dilatoires de Walker et la répression qui s’en suit. Massacres, pillages, incendie, militant à tout crin Gillo Pontecorvo n’oublie pas de faire le spectacle. Et Marlon Brando le couronne. Pour son plus grand et pratiquement unique rôle, Evaristo Marquez, tient bien la part historique de son personnage dans une réflexion économique que le réalisateur reprend à plusieurs reprises pour dénoncer l’atteinte colonialiste aux droits des hommes. Un discours pétri d’humanité et de bon sens qui ne résistera cependant pas à la répression sanglante des Anglais ... Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un bon film anticolonialiste bien dans l'esprit d'après 68. Un agent britannique aux certitudes rationnelles comparables à celles d'un Javer finit ébranlé et assassiné par des esclaves qu'il a manipulés dans l'intérêt de la Couronne puis d'une multinationale sucrière. C'est Marlon Brando dans toute sa splendeur. À part que, à 10 ans d'intervalle, il porte toujours le même costume impeccablement blanc !
4 521 abonnés
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1,0
Publiée le 14 juin 2021
C'est un film aussi ennuyeux qu'un morceau de fromage il promettait beaucoup avec Marlon Brando et bien sûr tout le monde veut le voir. Mais en réalité le film n'avait pas d'histoire du tout. Queimada était ennuyeux et tout était juste stupide la seule chose bien à ce sujet était un travail de caméra mais même la morale idéaliste n'a aucune valeur du tout. Bien sûr nous connaissons déjà l'histoire de l'évolution vous savons que nous venons des animaux qu'il y a des êtres humains entre ces choses et la lampe a halogène. Mais qu'est ce que tous ça veut dire c'est juste une histoire très ennuyeuse...