En l’espace de 48 heures, je viens de m’enfiler un cycle « malbouffe » qui a failli me dégoûter de manger : « Manger peut-il nuire à la santé ? » (Reportage super documenté de France3 sur l’agro alimentaire en France) et ce film sur les filières alimentaires américaines.
Effarant, effrayant de constater que par ce que nous mangeons tous les jours ; dans l’histoire de l’humanité, pour la première fois, l’espérance de vie des occidentaux va diminuer, de nouvelles maladies apparaître et les cancers se développer. Sur le reportage de France3, la journaliste commence par une prise de sang dans laquelle on retrouve 20 traces de pesticides, insecticides, fongicides et métaux lourds… Et nous en sommes apparemment tous là. Le modèle de production agricole intensive en vigueur depuis le milieu des 50’s. Problème, aujourd’hui, on nous présente le bio comme une lubie de bobo alors qu’avant 1950 et depuis des millénaires, c’était le mode de production standard. C’est la production intensive en vigueur depuis 50 ans qui est anormale. L’argument visant à dire que l’on ne pourrait nourrir toute l’humanité avec une production sans produits phytosanitaires ne tient pas en plus. On n’a jamais autant gaspillé en Occident : produits jetés par les supermarchés, 1 yaourt sur 4 fini dans la poubelle d’un ménage,… On ne mange, chez nous, que la moitié des produits que nous produisons !!!! Enfin, convaincu, pour ma part de na pas acheter des produits trop élaborés, pas acheter ses fruits/légumes/viande/poisson en supermarché et encore moins mes aliments en hard discount…et acheter du bio quand j’ai le choix.
Et puis, le l’accent est aussi mis sur le lobbying des laboratoires (monsento en tête) qui dicte leur loi. Aux Etats-Unis, un producteur de céréale bio explique qu’il se retrouve en procès avec Monsento car son blé contenait des variétés génétiquement modifiées de ce dernier labo. Normal, son voisin cultivait celui-ci. Il est condamné pour viol de brevet car la plante appartient à Monsento. C’est une première dans l’histoire de l’humanité : un brevet sur une espèce vivante !!! Couplé avec cela : les variétés sont moins nombreuses que par le passé et les paysans ne peuvent conserver leurs semences pour l’année suivante.
Aujourd’hui, on consacre 12% de son budget pour s’alimenter contre 30%, il y a 40 ans. On nous a vendu un mode de production alimentaire ultra libéral et on est tous tombé dans le piège avec des risques énormes pour notre santé. Le consommateur a le pouvoir mais ne le sait pas assez. Face à ce système dérégulé (encore plus effrayant au EU qu’en France), le consommateur doit redoubler de vigilance. Bilan des opérations : qui sont les plus grandes victimes de la malbouffe ? Les classes populaires !!!
Pour revenir à ce film, il a le mérite d’avoir une utilité publique même si le traitement tient parfois du spectacle.