Attention, film à mal de tête. Nous ici embarqués dans un film pas comme les autres. Six histoires, cinq siècles différents, du XIXe au XXIVe, trois réalisateurs, des acteurs jouant jusqu'à 6 rôles différents, bref, un film pas comme les autres. Nous avons ici un film sur le sens de la vie, sur le franchissement des frontières infranchissables d'un être. Nous avons ici une adaptation hallucinante de la théorie du chaos stipulant que chaque action a un impact sur son environnement. Nous avons ici un long-métrage de quasiment trois heures où s'alterne les six histoires dans des durées de 30 seconde à cinq minutes à chaque fois, chaque personnage de chaque histoire a un impact sur sa réincarnation dans une autre histoire, du passé vers le futur, du futur vers le passé, qu'importe. On se laisse donc délicatement emporter entre les différentes intrigues au début, essayant de relier ce puzzle tant bien que mal, de reconnaître les sous le maquillage, de comprendre le sens de cette spirale infernale. Tout est beau, tout est poésie émouvante et on comprends bien que l'on a un concept de science-fiction extrêmement ambitieux et innovant, quasiment magique. Le seul souci est qu'à la fin du visionnage, tout n'est toujours pas clair, c'est pourquoi selon moi, Cloud Atlas est un film devant être vu plusieurs fois pour être totalement assimilé. Ce serait dommage de se priver, on est perdu, mais de bons acteurs, de beaux décors, un scénario exceptionnel ont que l'on s'y replonge volontiers. On adhère ou on adhère pas, mais on peut dire que les frère et soeur Wachosky, sur l'ensemble de leur carrière, auront mis une claque au cinéma contemporain de SF.