La première fois que j’ai vu l’affiche de ce film (si j’ose employer le terme), je me suis systématiquement demandé : Mais qu’est ce que c’est que ce truc ?? Evidemment, c’est le nom qui m’a le plus interpellé, et qui est disons « très inspiré sur la forme ». En France, il existe semble-t-il un véritable fonds de commerce de l’anti-sarkozysme, et ça je veux bien le croire. Pour preuve, la publication constante de livres traitant le sujet, qui au passage doivent sans doute permettre à leurs auteurs, en grande majorité socialistes, d'avoir les ressources suffisantes pour financer leurs appartements parisiens, coûtant je ne sais combien de milliers d’euros au mètre carré. Mais là, c’est franchement trop fort, il fallait que ça arrive : un réalisateur s’est donné la peine d’en faire un film, qui a déjà l’énorme prétention d’être une comédie populaire. Seul problème : je pense bien faire personnellement partie des classes populaires (habitant moi-même en ZUP), et je n’ai pas souri une seule fois sur toute la durée du film. Pour le reste, je crois que je passerais rapidement sur toutes les facilités qu’on peut y voir, telles que les cités et banlieues présentées comme de véritables jardins d’Eden, les « racailles », le pauvre petit maghrébin persécuté par le Monde entier ou presque, et aussi ce rôle tout simplement improbable de gamin vicieux pro-sarkozyste, interprété par un Jérémy Denisty qui semble curieusement y mettre beaucoup de conviction. Et si après tout ça vous n’êtes toujours pas achevé, rassurez-vous, il y a encore l’épreuve du générique de fin, qui se contente de répéter en boucle le titre du film sur un ton bien évidemment approprié. Vous pourrez constater par vous-même que le terme « épreuve » est loin d’être exagéré, en particulier si vous n’êtes absolument pas fan d’artistes comme Diam’s ou encore Joey Starr (le mot « artiste » est quant à lui assez élogieux…). Mais bref, si je devais décrire ce film en abrégeant un peu plus, je dirais simplement : facile, prétentieux, limite nauséabond, bourré de stéréotypes ridicules qui en fin de compte ne ridiculisent rien d’autre que le film lui-même. D’habitude je n’aime pas beaucoup noter avec des demi-étoiles, mais là je n’ai pas pu m’en empêcher, et puis que voulez-vous, il fût un temps sur Allociné où on pouvait attribuer des notes à 0 étoile…Sinon voilà, comme promis dans la critique que j’ai écrit sur « Lol » (avec Sophie Marceau), je fais ici de même, avec cette soi-disant comédie aux allures de Cinéma de propagande des jeunesses anti-Sarko. Aussi, je ferais constater que ces deux films partagent des points communs fort remarquables. D’une part, on voit que leurs réalisateurs respectifs nous exposent pour chacun leur vision toute personnelle de la France, et au passage se font un plaisir de nous montrer à quel point celle-ci est formatée et à côté de la plaque. D’autre part, ces deux films sont sortis en 2009, l’année de cette fameuse crise. Ah ça, la France va mal ? Oui, c’est fort possible. Et plus particulièrement en ce qui concerne son Cinéma.