Pour commencer, deux questions : pourquoi un tel titre ? Pourquoi cette sortie en plein mois d'août ? En effet, le titre, totalement à côté de la plaque, risque fort d'attirer le public friand de grosse comédie bien grasse et sans finesse (mais ça, à la limite, ce n'est pas trop grave) et surtout de repousser celles et ceux qui pourraient (devraient) y trouver leur compte. La preuve : Pierre Murat, de Télérama, a dû se contenter du titre ou bien dormir pendant la séance; en tout cas, il n'a rien compris au film (Ce qui est drôle, c'est que Télérama avait fait une fort bonne critique des "beaux gosses" et assassine "Neuilly, sa mère". Il se trouve que ces 2 films français sont finalement assez proches l'un de l'autre, sauf que "Neuilly, sa mère" est quand même meilleur). Quant à la date de sortie, elle serait parfaite si le film était une "grosse comédie bien grasse et sans finesse", pas là ! "Neuilly, sa mère" est donc une comédie, savoureuse, très drôle et dans laquelle on n'a jamais, vraiment jamais, honte de rire. On y fait la connaissance de Sami, un jeune maghrébin de 14 ans, obligé d'aller vivre à Neuilly chez sa tante Djamila, mariée à un chef d'entreprise, père de 2 enfants d'un premier mariage : un garçon, Charles,15 ans, qui rêve de devenir un jour Président de la République (Neuilly, Président de la République, vous suivez ?); une fille, Caroline, la rebelle, altermondialiste, en particulier dans ses histoires d'amour. Avec un tel départ, les situations comiques sont forcément au rendez-vous. Les jeunes (Samy Seghir, Jérémy Denesty et Chloé Coulloud) sont excellents. Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Rachida Brakni, Josiane Balasko, tous et toutes s'amusent comme des fous. On peut parier que si ce film rencontre le succès qu'il mérite, un certain nombre de scènes deviendront cultes. Celle, par exemple, où le sénateur joué par Michel Galabru (Pasqua !) explique à Charles (le futur Sarko) comment on arrive à réussir en politique.