Derniers Avis : District 9 - Page 30

Quelle claque ! Depuis "le fils de l'homme", ça faisait longtemps qu'on avait pas eu un tel alliage d'action et de réflexion dans un film de SF. Le fond et la forme, en somme. L'acteur principal, Sharlto Copley, est surprenant, afrikaner dégénéré au début, hilarant de cynisme et de bêtise (voir la scène des "oeufs" où il se régale d'entendre les oeufs d'aliens éclater dans un incendie), il devient ensuite le traqué, figure récurrente du cinéma d'action. Sauf que là, ce n'est pas Harrison Ford ou Tom Cruise qui sont traqués, acteurs "nobles", mais le même type qu'au début, c'est à dire un médiocre. Il y a aussi du buddy movie, du gore, une dosette de Spielberg, du Robotech...bref, un vrai plaisir de cinéma populaire inventif et intelligent.

Excellent film de la fin d'année 2009, qui a su s'imposer en cette période pourtant marquée par une forte concurrence au niveau du film de SF. Dotée d'une réalisation assez peu commune (passages filmés comme une sorte de documentaire), de bons acteurs, d'un scénario bien écrit, cette fable d'un futur proche nous entraîne en plein ghetto extra-terrestre de Johannesburg, un cadre original et justement choisi. On ne s'ennuie pas une seconde en suivant les aventures du MNU dans les recoins crasseux du campement de fortune des aliens. Mieux encore, la longue transformation du héros est très bien retranscrite, avec fluidité, et même si l'on démarre avec un pur anti-héros, miteux et insupportable, et que l'on finit avec un héros courageux et engagé, prêt à tout à la fin du film pour sauver les êtres qu'il méprisait au départ, on y croit. Appréciable. En résumé, D9 est réellement un film de qualité. A voir et à revoir.

Un film qui change ! Et ça fais pas de mal ! Une veritable claque, le scenario est super bien ficellé et les acteurs sont au top. Et que dire des effets speciaux ? Bref, un chef d'oeuvre !

J'ai trouvé ce film long, mal joué voir surjoué. Des scènes gores qu'ils auraient pu enlever. Cependant, le concept du film-docu est bien trouvé mais mal appliqué.

L'histoire de l'immigration des aliens, grosses bébêtes qui viennent de l'espace sur notre jolie terre.
Comme parodie à l'envers d'Hollywood, on n'a pas fait mieux depuis très longtemps.
Ce réalisateur fait comme si la science fiction (depuis 20 ans qu'elle existe avec des effets spéciaux très corrects) était devenue « quotidienne ». Il y a des Ovnis au dessus de Johannesbourg (pour une fois ce n'est pas New York, ça change aussi), OK, pas de problèmes, on s'en occupe au niveau administratif. Ça dure depuis 20 ans, c'est normal, c'est long l'humanité, on n'est pas dans un film de Bay où la fin du monde doit arriver dans moins de 48 heures !
L'autre truc super sympa, c'est bien entendu que les extra-terrestres ne sont pas si extras que ça. Ils sont aussi développé technologiquement que peu organisé et développé intellectuellement. Peut-être même que l'on est tombé sur une sous-espèce d'ouvriers du BTP de l'espace ?
Bref, j'arrête là vous avez compris, tous les poncifs américains du bon terrien face au trop méchant ou au trop gentil alien sont retournés pour le grand bénéfice d'une parodie (violente) du message manichéiste servi depuis la guerre froide sur la très grande supériorité de la race humaine sur tout ce qui bouge du moment qu'elle vienne des USA.

Vraiment original mais j'aime pas trop le style caméra amateur et faux reportage. C'est tellement bizarre, proche réel que l'on peut avoir du mal à accrocher, il se produit comme un refus de rentrer dans le film.

Un grand film, étonnant par son contexte et plaisant par son intrigue. Rafraichissant à l'ère des super productions stéréotypées.

Film atypique mélangeant sujet de société et film de science fiction.
L'apartheid version alien, il fallait y penser et oser.
District 9 est une très bonne surprise.

C'est un petit bijoux ! J'ai accroché pendant tout le film. Je me suis vraiment attaché. C'est réellement un chef-d’œuvre : Les effets spéciaux et jeux d'acteurs sont surprenants. C'est un film à voir absolument!

Un fim très original, très prenant et très crédible. Des effets magistraux. Une très bonne réalisation. Je ne m'attendais pas a moins avec Peter Jackson comme producteur.

Ce concept expérimental tourné comme un reportage en live sur un site poubelle est saisissant. C’est dingue, quelles images ! Quels effets spéciaux ! Du jamais vu le tout dans un constat époustouflant.

Le soi-disant low budget de l’opus n’est jamais perceptible. On ne voit que du bon travail devenant par sa perfection et son ampleur un produit indigeste.

A travers les conséquences d’un vaisseau spatial faisant de l’ombre à une contrée continuellement baignée de soleil un état des lieux déplorable est remarquablement dénoncé.

Les taudis ne se contentent plus d’accueillir les humains. Des crevettes de l’espace à l’image du pire des cauchemars de Lovecraft ou de Kafka y sont parquées également.

Gérés comme de la matière de Cambronne elles font renaitre les procédures d’un douloureux apartheid que l’on croyait disparu.

Tout est sale, repoussant, l’humain dans le pire des états est un tyran, les traits creusés, le visage blême il crève lentement sur des sites nauséabonds d’une crasse grandiose noyés sous les câblages et les processeurs informatiques obsolètes devenus l’égal d’un papier peint.

Ces latrines extérieures pestilentielles bénéficiant de la protection d’un ciel bleu azur en permanence détiennent le pire des échecs communicatifs. Une créature de l’espace rudoyée, parquée, pestiférée réduite au trafic engloutit de la bouffe à chats en faisant les poubelles tout en espérant retourner chez elle.

L’extra terrestre nous rend visite et se retrouve contraint d’adopter devant un accueil aussi agressif qu’indifférent le comportement des plus démunis.

La terre est l’espace ne font qu’un mais dans le pire des registres, L’exclusion.

La ville de Johannesburg n’a pas bonne réputation. Ce bourbier innommable enfonce le clou par des images violentes tutoyant le documentaire. Il ne fait vraiment pas bon vivre dans le coin.

Génétiquement à l’image d’un Alien séquestré, un homme désespéré, traqué se retrouve contraint de collaborer avec une entité des étoiles aux abois filmée dans un premier temps comme un bête curieuse réduite au bidonville.

« District 9 » réquisitoire implacable sur une planète en perdition dérivant physiquement et intellectuellement dans l’espace dénonce les contorsions extrêmes encore localisées d'un site à l'agonie dont l’extension sur tout un territoire ne semble plus faire aucun doute.

Un film hautement remarquable. Le fond et la forme dans un même écrin répugnant. Une fusion irréversible entre l’homme et la bête sur une contrée extasiée par ses débordements.

Un putain d'actionneur politique édifiant d'une férocité au moins digne de Verhoeven... qui redonne un souffle nouveau à la transgression au cinéma. Certaines scènes dépassent presque l'entendement (Le nid de bébés aliens carbonisé dans la joie et la bonne humeur sous le crépitement des œufs !).

Réalisation, ton et histoire impeccables. Je passe sur les qualités du film, il est à voir à mon avis. Je m'attarderais plutôt sur un point particulier. Souvent les films de SF montrent les extra-terrestres comme des envahisseurs surarmés, des agents dissimulés, ou de grands philanthropes de la galaxie venus en paix. Mais un extra-terrestre a toujours ce coté hors du commun, et le "contact" a une dimension grandiose et mystérieuse impliquant la totalité du genre humain face à l'inconnu. Ce qui est intéressant ici, c'est justement son coté banalisé d'une part. D'autre part, l'extra-terrestre n'est d'aucune des sortes précitées, ici l'extra-terrestre est une sorte de SDF squatteur, aux mœurs inadaptées à sa coexistence avec l'homme, et que l'on doit parquer dans des camps par décence, faute de s'en débarrasser brutalement. C'est ce coté accidentel qui est original. Un énorme vaisseau en carafe sur notre planète. Une rencontre entre civilisations séparées par des milliers d'années lumière, mais qui a la banalité d'une invasion de réfugiés clandestins, finalement indésirables, plutôt qu'un grand tralala protocolaire et mégalomane.

Excellent film de science fiction et 1er long métrage de Neill Blomkamp, produit par Peter Jackson. Le film raconte l’histoire d’extraterrestres réfugiés pendant plus de 20 ans sur Terre, les aliens sont tous concentrés dans une sorte de ghetto nommé District 9 à Johannesburg en Afrique du Sud, vivant dans des conditions de vie misérable proche de l’esclavage. Ils sont exploités par la MNU, multinationale qui cherche par tous les moyens à contrôler l’armement alien. Wikus Van der Merwe, agent de terrain de la MNU, qui a pour mission d’expulser les extraterrestres dans un autre district, va contracter un étrange virus modifiant son ADN, devenu l’homme le plus recherché il va tenter de trouver de l’aide dans le District 9. Tout d’abord le film est original, car on retrouve non pas des aliens bienfaiteurs ou malfaisants mais des réfugiés affaiblit cherchant de l’aide, et ils atterrissent non pas à New York (ou autre villes américaine) mais en Afrique du Sud, on a donc une approche plus réaliste d’une invasion extraterrestre. La réalisation est bien rendue, où en parallèle l’histoire est racontée sous forme d’un faux reportage. Il y aussi de belle scènes d’action qui en mettent plein la vue. De nombreux thèmes forts inspirent le film, notamment l’Apartheid en Afrique du Sud, la politique qui visait à une séparation des populations en fonction des origines raciales et ethnique qui a fait l’objet de nombreuse déportation, ici fortement critiqué. Les multinationales qui dépendent de l’Etat et qui agissent par appât du gain, par exemple les sociétés militaires privées, ici la MNU dépend du gouvernement et utilise sa propre armée usant de force excessive et violant les droits de l’homme. Il y a aussi les expérimentations qui posent des problèmes éthique et morale. Et la xénophobie où ici les extraterrestres ont le surnom péjorative de crevette, et sont considéré par les humains comme de la vermine. District 9 est un excellent film de science fiction qui m’a beaucoup plu balayant les clichés habituels sur les films d’extraterrestre.

Au premier tier du film, "District 9" perd peu à peu son originalité et glisse vers une oeuvre un peu plus classique.