Je ne vais pas me casser la tête à peaufiner sur une phrase une critique super pertinente de "L'Exorciste chinois 2" dans la mesure où le coffret HK regroupant les deux films de la franchise propose un texte très intelligent qui dit, mieux que je ne l'aurais moi-même accouché sur l'ordinateur après de violentes cogitations, tout ce qu'il faut dire sur ce deuxième opus : 1) « "L'Exorciste chinois 2" n'est pas exactement la suite mais le pendant mélancolique du premier film » (tout à fait ; on peut même parler de remake plus que de pendant puisque l'on retrouve tous les morceaux de bravoure du premier épisode de 1981 : le cauchemar initial, le combattant qui se bat à la manière d'un singe, le duel final complètement ouf entre les deux maîtres taoïstes, etc.) ; 2) « Les incantations rituelles dans le film offrent symboliquement à Sammo Hung la possibilité de ressusciter une dernière fois une forme de cinéma momifiée (la ghost kung-fu comedy, genre auquel appartiennent les deux EC), de réinsuffler un peu de vie au kung-fu qui, en 1990, a quasiment disparu des écrans de Hong Kong » (cette mise en abyme m'avait complètement échappé pendant la vision du film, sûrement parce que je ne concevais pas que ce délire surnaturel bariolé et excité pût avoir autant de profondeur ; oh, je viens d'utiliser un subjonctif imparfait ; c'est rare, dites donc) ; 3) « Le surnaturel envisagé comme élément perturbateur du réel, mais aussi libérateur de l'imagination, de la technique et du style : c'est là la richesse inédite de la "ghost kung-fu comedy", sous-genre météorique dont "L'Exorciste chinois 1 &2" encadre l'histoire majestueusement » (putain c'est beau ; inutile que je continue à écrire sur le cinéma après cela).