Dernier film hollywoodien pour Douglas Sirk, « Le mirage de la vie » est un mélo original puisque son sujet principal tourne autour de la ségrégation et des rapports de classe. Cette thématique est mise en évidence par le personnage poignant de Sara Jane, jeune métisse qui renie ses origines noires, et sa mère par la même occasion. C’est à elle que l’on doit les plus belles scènes. Le final, tourné dans un style proche de l’opéra, reste un grand moment d’émotion. A noter que c’est la seconde adaptation du roman de Fannie Hurst, après celle de John Stahl, autre roi du mélo, dans les années 30.
A voir et à revoir inlassablement. J'adore ce film depuis que je suis tout petite. Il fait pleurer parce qu'il est puissant comme seul Douglas Sirk sait faire un film.
Même si je dois reconnaitre ma préférence pour la première version de John Stahl, ce remake n'est pas sans qualité. Il apporte des éléments nouveaux, et la manière de tourner les choses est différente. De plus, les couleurs sont assez belles, et Sirk apporte peu être à cette oeuvre un coté plus glamour, plus "jazzy" au niveau de ses thèmes musicaux. Pourtant, Sirk n'arrive pas à retrouver les sommets de sensibilité et d'émotion de son prédecesseur, et même si l'histoire a été légèrement modifié, on continue à être plus sensible à la première version. A noter toutefois l'importance qu'a pris le personnage joué ici par Susan Kohner, dont la beauté me laisse sans voix, et ce qui sans doute un plus à l'ensemble. Hélas, Lana Turner, malgré une prestation plus qh'honorable, n'arrive pas à faire oublier Claudette Colbert, et c'est sans doute ce qui manque le plus. Un beau mélo donc, mais pas forcément indispensable quant à la qualité qu'avait atteint la première version.
Un film à mon sens largement surévalué..., voire surestimé par ses fans et par les critiques. En tous les cas, on est ici bien loin de "La Ronde de l'aube", le chef-d'oeuvre de Douglas Sirk. Certes l'histoire est mélodramatique à souhait, sans trop d'excès, mais le scénario pêche de vraisemblance et de profondeur. Lana Turner fait ce qu'elle peut pour faire vivre son personnage, y parvient la plupart du temps, mais ne peut empêcher les errements du scénrio, ce ton par trop larmoyant qui vient parasiter l'histoire. Heureusement, le drame de la jeune femme noire reniant sa couleur et sa mère vient sauver le film du naufrage. Chaque scène de ce drame vient comme une bouée de sauvetage pour éviter au film le naufrage... Au final, Douglas Sirk ne se sent pas terriblement concerné par cette romance à l'eau de rose... Et ça se voit. Seul le drame du racisme quotidien l'intéresse... Et ça se voit aussi ! Les meilleures scènes du film sont là. Le reste n'est que poussière... Et retournera à la poussière.
Film au premier abord qu'on pourrait croire très (trop) classique, convenu et hollywoodien mais l'ensemble constitue l'un des plus beaux mélo de l'histoire du cinéma par le maitre du genre : Douglas Sirk. Les scènes avec Sarah jane sont déchirantes et unoubliables.
Difficile d'oublier une seule scène de ce film. Simplement parceque Sirk arrivera toujours à vous faire pleurer, ce film est le protoype du tire larme inmanquablement ça ne loupe pas, la force tragique et son implaccable rouleau compresseur vous emporte comme un torrent (sic) de larmes. C'est definitivement un chef d'oeuvre, à voir et à revoir comme une épreuve, un jalon.