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JR Les Iffs
80 abonnés
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3,5
Publiée le 3 février 2013
C'est l'histoire d'une famille typique japonaise à travers l'un de ses membres qui se remémorent divers évènements familiaux lors d'un voyage par de longs flash-back, famille dans laquelle le grand-père exerce une dictature sur tous les membres, avec les sentiments plus ou avoués d'amour ou de haine des uns envers les autres, et ponctuée par divers rituels ou cérémonies traditionnelles au Japon. Le film semble vouloir dénoncer des pratiques rituelles d'un autre âge qui aliènent les individus. Tout est dans le non-dit avec à la clef la violence qui éclate : meurtres et suicides. Une telle société est vouée à l'anéantissement. La réalisation est parfaitement adaptée au sujet, un style lent et sans recherche esthétique. Efficace sans être excessif. Bien sûr nous, occidentaux, avons du mal à comprendre le comportement des personnages car typiquement japonais. C'est très théâtral, souvent macabre, d'une noirceur extrême.
Film hiératique et complexe, assez confus, où planent les ombres de l'immédiat après-guerre, époque de honte et d'affliction pour les japonais. Un peu trop théâtral pour séduire.
(...)Même si Nagisa Ôshima semble se réinventer à chaque long-métrage, on retrouve de nombreuses constantes au sein de sa filmographie. L’une d’elle est le fameux code du bushido, et son implantation dans la sphère familiale japonaise. Comme Journal d’un Voleur de Shinjuku dans un registre plus burlesque, LA CÉRÉMONIE est typiquement un film post-68, imprégné d’un fort esprit de révolte contre la tradition sociétale nippone. On retrouve tout la subversion dont a toujours fait preuve le réalisateur. Cette relation étroite avec l’acte sexuel, évidemment, mais aussi et surtout une banalisation de ce dernier, au travers des tabous brisés, des scènes chocs, d’une dérangeante ambiguïté qui est vraiment au cœur de la narration – avec une place importante laissée à l’inceste, par exemple. Mais là où LA CÉRÉMONIE surprend, se marginalise, c’est dans cette fatalité. Cette lente tragédie relationnelle dévastatrice, oppressante et terrifiante. La froideur du cadre complète cette morbide procession filmique, composée de corps presque inertes, de monstres, de visages effrayants, dénuée de toute émotion, de tout espoir (...
critique par VIVIEN - l'intégralité, sur Le Blog du Cinéma