Une contemplation lente, hiératique et froide, presque bressonienne des hautes sphères du pouvoir et de l’argent (explicitement désignés comme étant la même chose), de sa corruption et de son cynisme ordinaires. C’est long, il n’est pas vraiment facile de garder son attention jusqu’au bout. Certaines scènes sont d’une crudité subversives assez étonnantes : celle par exemple ou une femme d’industriel s’explique dans le lit d’un ministre pour obtenir une subvention… Les femmes apparaissent à la fois comme l’ornement et le sous main actif du pouvoir. On est à l’orée des années quatre-vingt, les années de l’union de la gauche vont se transformer en celle du fric roi triomphant. Un film tristement visionnaire…