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Flavien Poncet
247 abonnés
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2,5
Publiée le 5 mars 2009
De «Wise Blood» (USA, 1982), il a été loué la singularité toute juvénile avec laquelle John Huston a su dépeindre les psychologies du Sud américain. Au-delà de ce portrait ironique de la bêtise sudiste, Huston adapte le roman de Flannery O’Connor pour raconter l’enfermement d’un homme dans sa propre sottise. Le personnage d’Hazel Motes, interprété avec une vérité surprenante par Brad Dourif, prêche une nouvelle Eglise, se fait le chantre d’une religion progressiste basée sur le christianisme sans le Christ. Le judaïsme, alors ? Ce serait plutôt semblable aux Mormons mais sans la même bigoterie. Arrivant dans une petite ville du Sud, Hazel Motes fait l’improbable rencontre d’un jeune homme dont l’amour pour les signes le vouera à finir (le film) dans le costume d’un gorille. «Wise Blood» -littéralement : sang sage- est chargé d’ironie. Les situations cocasses qu’Huston met en scène avec une nonchalance toute subversive participent à l’atmosphère du film. À plus d’une occasion, en tant qu’expression passe-partout pour qualifier un sentiment peu précis, la notion d’atmosphère sert de prétexte flou pour glorifier une œuvre. Carné en avait fait son credo. Pour «Wise Blood», il n’est pas démesuré de parler d’atmosphère. La photographie de Gerry Fisher réussit à plonger l’image dans un bain de salissure, révélant la médiocrité des personnages. Le processus de cloisonnement qu’opère sans cesse le récit tend à renfermer le personnage hystérique de Motes dans son propre délire. La distance sur laquelle insiste Huston en récusant toute empathie avec son personnage prouve, s’il en est besoin, qu’il n’est pas nécessaire à un film américain d’user du phénomène d’identification pour réussir à exprimer des émotions. Finissant aveugle et esseulé, ce martyr de la société, étrange doublon du Christ, se perd dans sa déchéance, agonisant misérablement dans un Sud américain sans pitié, tout cela filmé sous un angle ironique et cynique.
Sans doute l'œuvre la plus métaphysique de John Huston..., mais certainement pas la plus aboutie. Dans la veine de ses derniers films, visiblement le réalisateur d'African Queen et de "Quand la ville dort" a perdu le fil conducteur. Reste cette foi, cette inconnue qu'il esquisse dans ce dernier film, incarnée non pas dans le personnage du prêcheur, mais dans celle du simple d'esprit. Le propos peut paraître ambitieux, mais hélas le film manque de cette envergure qui marque les grandes œuvres.
Hazel Motes est le petit fils d'un prédicateur(interprété par John Huston lui-même dont c'est le dernier film) qui mettait trop l'accent sur le péché et la nécéssité de la pénitence;à son retour du service militaire,il veut fonder une Eglise sans Christ et sans Rédemption.Un bon film qui nous plonge dans l'Amérique profonde des prédicateurs de rues (charlatans ou non) et faîte d'une religiosité à fleur de peau.
Un des plus beaux films de Huston, et le meilleur rôle (de loin) de Brad Dourif. Vraie réflexion sur les prédicateurs, ce film, âpre, est exceptionnel, mais hélas méconnu.
Le Malin est un film assez décevant malgré une bonne idée, cela parle d'un homme devenant prêcheur et qui devient obnubilé par la foi au point de commettre un meurtre et de s'aveugler mais tout cela arrive vers la fin du film et avant ses scènes on s'ennuie un petit peu malgré la réalisation de John Huston et l'excellente interprétation de Brad Dourif.