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ned123
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4,0
Publiée le 2 juillet 2016
J'ai vu un film... envoûtant, dérangeant mais tellement prenant... Si je l'ai choisi c'est pour Brad Dourif et pour son réalisateur John Houston pour qui j'ai une grande admiration... Et je n'ai pas été déçu du voyage dans un Sud malsain et poisseux avec des portraits de personnages désaxés et perdus... L'espoir a totalement quitté les personnages qui se haïssent eux-mêmes en cherchant à aimer les autres...Les messages sont subversifs... L'église de Dieu sans Jésus, l'amour de son prochain sans prochain, l'hystérie de convaincre de sa santé mentale sont des thèmes vraiment bien développés.Et comble de la puissance de jeu, Brad Dourif qui s'enfonce dans la profondeur de son esprit en recherchant sa foi, en distance avec son environnement. Il est prodigieux de folie dans ses prêches et ses postures... Un très grand film.
Un des plus beaux films de Huston, et le meilleur rôle (de loin) de Brad Dourif. Vraie réflexion sur les prédicateurs, ce film, âpre, est exceptionnel, mais hélas méconnu.
John Huston n'a pas su rendre cette histoire intéressante et passe à côté de son sujet pourtant prometteur. On ne se raccroche à rien et certainement pas aux personnages dont les comportements relèvent tous de l'absurde, mais un absurde ennuyeux et bavard au possible, tout est désespérément sombre et agaçant, le seul moment de fraîcheur étant quand le type déguisé en gorille fait peur à un vieux couple (Référence à la panthère rose ?). C'est pas mal joué, l'acteur principal est inquiétant à souhait, mais ça n'aide pas à supporter le film au contraire.
Le Malin est un film assez décevant malgré une bonne idée, cela parle d'un homme devenant prêcheur et qui devient obnubilé par la foi au point de commettre un meurtre et de s'aveugler mais tout cela arrive vers la fin du film et avant ses scènes on s'ennuie un petit peu malgré la réalisation de John Huston et l'excellente interprétation de Brad Dourif.
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4,5
Publiée le 16 novembre 2019
Un film qui tèmoigne d'une jeunesse incroyable entre secte et prèdication ambulante! John Huston venait de tourner quatre ans plus tôt le magnifique "The Man Who Would Be King". Dans "Wise Blood", le rèalisateur signe à 73 ans une oeuvre dèmentielle du cinèma amèricain avec comme toujours cette espèce de fascination pour la dèchèance et la tragèdie de l'èchec! Sorti dans des conditions très difficiles, c'est un cinèma qui n'est pas de tout repos et complètement livrè à la violence! L'histoire d'un homme enivrè par la religion! Tournè loin de Hollywood loin de tout, les habitants de cette petite ville de la Georgie servent de figurants! En prêcheur plein de bruit et de fureur, Brad Dourif (impressionnant) trouve le plus grand rôle de sa carrière! Les seconds rôles sont ègalement extraordinaires notamment Harry Dean Stanton et Amy Wright! Malheur aux blasphèmateurs et aux dèbauchès, si vous n'avez pas encore vu "Wise Blood", courez-y vite...
Alors qu'il revient de la guerre, Hazel Motes décide de devenir prêcheur comme son grand-père. Jeune homme dérangé (à qui Brad Dourif prête ses traits), il décide de fonder sa propre église : L’Église sans Christ. Prêchant qu'il ne croit en rien et que Jésus n'est pas mort sur la croix pour les péchés des mortels, il tente d'attirer les foules dans une ville perdue où les gens étranges ne sont pas rares. Film dérangeant, filmé avec réalisme, "Le Malin" montre à quel point les sectes peuvent influencer les gens perdus et désespérés et comment les hypocrites (un faux aveugle, un arnaqueur qui prêche pou l'argent) se font de l'argent sur le dos des crédules. A défaut d'être un film agréable à voir, c'est une œuvre forte et intrigante qui mérite que l'on s'y attarde, ne serait-ce que pour la prestation habitée de Brad Dourif, trouvant là le meilleur rôle de sa carrière.
De «Wise Blood» (USA, 1982), il a été loué la singularité toute juvénile avec laquelle John Huston a su dépeindre les psychologies du Sud américain. Au-delà de ce portrait ironique de la bêtise sudiste, Huston adapte le roman de Flannery O’Connor pour raconter l’enfermement d’un homme dans sa propre sottise. Le personnage d’Hazel Motes, interprété avec une vérité surprenante par Brad Dourif, prêche une nouvelle Eglise, se fait le chantre d’une religion progressiste basée sur le christianisme sans le Christ. Le judaïsme, alors ? Ce serait plutôt semblable aux Mormons mais sans la même bigoterie. Arrivant dans une petite ville du Sud, Hazel Motes fait l’improbable rencontre d’un jeune homme dont l’amour pour les signes le vouera à finir (le film) dans le costume d’un gorille. «Wise Blood» -littéralement : sang sage- est chargé d’ironie. Les situations cocasses qu’Huston met en scène avec une nonchalance toute subversive participent à l’atmosphère du film. À plus d’une occasion, en tant qu’expression passe-partout pour qualifier un sentiment peu précis, la notion d’atmosphère sert de prétexte flou pour glorifier une œuvre. Carné en avait fait son credo. Pour «Wise Blood», il n’est pas démesuré de parler d’atmosphère. La photographie de Gerry Fisher réussit à plonger l’image dans un bain de salissure, révélant la médiocrité des personnages. Le processus de cloisonnement qu’opère sans cesse le récit tend à renfermer le personnage hystérique de Motes dans son propre délire. La distance sur laquelle insiste Huston en récusant toute empathie avec son personnage prouve, s’il en est besoin, qu’il n’est pas nécessaire à un film américain d’user du phénomène d’identification pour réussir à exprimer des émotions. Finissant aveugle et esseulé, ce martyr de la société, étrange doublon du Christ, se perd dans sa déchéance, agonisant misérablement dans un Sud américain sans pitié, tout cela filmé sous un angle ironique et cynique.
Oeuvre assez étrange qui oscille entre un humour assez mordant et un nihilisme sur l'humain en générale ; il est difficile de rentrer totalement dans ce film. Tous les personnages sont des sortes de "freaks", ce qui donne un ton presque fantastique et envoutant mais qui s'estompe par un scénario par moment bancal.
La lecture du synopsis de “Wise Blood” (“Le Malin”) devait permettre à l’ironique et cynique John Huston de réaliser un grand film sur les prêcheurs avec leur côté théâtral servant d’écran de fumée à une imposture récurrente. Et c’est bien ce que le scénario expose, clouant au pilori les vocations, aussi bien bidonnées (le Pasteur soit disant aveugle, le VRP bonimenteur) que sincère, due à une altération du jugement. Le film devient un réquisitoire sur le prêche. La fondation d’une église du Christ sans Christ peut faire penser aux Mormons, mais la fantaisie l’emporte largement sur le sérieux, en se voulant drôle et ironique. Mal scripté, il peine à faire sourire, car traitant du prêche il est incroyablement bavard et soporifique. Peu aidé il est vrai par une pellicule d’un académisme plat, de décors sans créativité et d’un casting dont seuls Brad Dourif et Harry Dean Stanton offrent une prestation de qualité. Standing ovation à Cannes, il prouve, que le monde français du cinéma qui penche nettement à gauche, s’intéresse majoritairement au fond, la forme lui important peu. Les distributeurs des deux côtés de l’Atlantique n’étant pas subventionnés, furent très réticents à distribuer cette immense déception qui devint un désastre commercial
Une ambiance très particulère avec en toile de fond l'amérique profonde, un jeu parfait de Brad Dourif et j'ai bien aimé aussi le jeu d'Amy Wright. Le scénario manque tout de même d'un petit quelque chose, on sort du film pas très avancé.
Sans doute l'œuvre la plus métaphysique de John Huston..., mais certainement pas la plus aboutie. Dans la veine de ses derniers films, visiblement le réalisateur d'African Queen et de "Quand la ville dort" a perdu le fil conducteur. Reste cette foi, cette inconnue qu'il esquisse dans ce dernier film, incarnée non pas dans le personnage du prêcheur, mais dans celle du simple d'esprit. Le propos peut paraître ambitieux, mais hélas le film manque de cette envergure qui marque les grandes œuvres.
Beaucoup plus intrigant que ce à quoi on s’attendrait à priori. Au final ça donne l’impression d’un farce triste et nihiliste. Hazel Moses mène une révolte paradoxale en se faisant prêcheur pour une secte protestante s’élevant contre les fondements même de la religiosité protestante (le sens du péché, la rédemption par le martyr du Christ…) . Il finit par se laisser dévorer par une identification à un archétype jusqu’à l’autodestruction, jusqu‘à nier ce qu‘il soutenait en menant une mortification mortelle. Tout cela est une belle réflexion sur le fanatisme en général. Les dernières scènes sont poignantes comme l’échec, la solitude, la mélancolie, l‘absurdité de l‘existence. Il y avait déjà une amorce de démystification de l’esprit religieux dans « L’homme qui voulut être roi », elle est menée jusqu’au bout dans « Le malin ».
Le genre de film qui ne tient pas en place tant son auteur honnit l’escroquerie généralisée autour des prédicateurs de rue dans une Amérique devenue subitement puritaine et naïve. John Huston s’emporte sur le récit mais demeure très sage dans sa mise en scène, contraste ébouriffant que ses acolytes illustrent de manière sidérante. Brad Dourif en premier lieu , emporté par sa folie intérieure à laquelle répond celle de ses détracteurs et concurrents dont Harry Dean Stanton et sa fille frapadingue Amy Wright. Dan Shor n’est pas mal non plus en gardien de zoo lunaire. Huston joue ainsi les marioles, mais parait véritablement ulcéré par le comportement de ses concitoyens, vils et hystériques, emportés par une folie qui n’en finit pas de nous rattraper. Le film fête ce mois-ci ses 40 ans. Rien n’a changé. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
C'est nul ! Je suis désolé mais on a pas du tout envie de s'attacher à ce personnage mal joué par Brad Dourif. Il passe son temps à s'agiter, hurler et laisse peu de place à une empathie; il est plutôt fatiguant qu'attachant... L'histoire on s'en fou, mais alors contre fou et ce n'est pas Dean Stanton qui est super, qui relève tout ça, non au bout d'une heure on est rincé, on éteind..... Bien en dessous d'Under The Volcano.
Pour la prestation de brad dourif qui est un excellent acteur et pour le sujet même si je le trouve assez mal traité,pas mal d'ennui en grande partie dû au manque de péripéties et à des dialogues assez ternes.