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Patjob
34 abonnés
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3,0
Publiée le 29 avril 2024
Un film fantastique de la grande époque du début des années 30, signé par l'un de ses maîtres. Sans avoir l'importance et l'ampleur des chefs d'œuvre du genre, il en a cette poésie fascinante de conte pour adulte, même si la folle idée de départ n'est, à mon sens, pas suffisamment exploitée, si ce n'est pour des séquences à effets spéciaux vraiment réussis pour l'époque. Et le film devient même émouvant dans sa dernière partie... Une curiosité à voir avec plaisir.
Un revenge divertissant et angoissant sur fond de manipulation génétique, porté par un Lionel Barrymore étonnant et des trucages épatants pour l’époque. 3,25
Un petit chef d'oeuvre de perversion où des poupées prennent chair afin d'accomplir des méfaits. La mise en scène de Browning va à l'essentiel, faisant la part belle au jeu de l'inquiétant Barrymore. Face à lui, la plus célèbre des compagnes de Tarzan apporte fraicheur et naïveté.
Un classique du cinéma de genre des années 30. L'histoire est passionnante à suivre, Lionel Barrymore livre une prestation magistrale et la réalisation de Tod Browning est superbe. A voir sans modération !
Étrange film que celui-ci, mélangeant histoire de vengeance, mélodrame et science-fiction sous des aspects gothiques où Paul Lavond, un banquier accusé à tort d'un vol et d'un meurtre s'évade après 17 ans de prison dans le but de se venger des trois hommes qui l'ont fait condamner. Grâce à une invention de son co-détenu, savant fou s'étant mis en tête de rétrécir les êtres humains et de les manipuler, Lavond, déguisé en vieille femme pour passer inaperçu dans un Paris de carte postale (où un banquier s'appelle Radin !) assouvit sa vengeance. Parallèlement, il cherche à être en contact avec sa fille qui le hait et qui s'est rendue malheureuse toute sa vie, le croyant coupable. Tout en se vengeant de ses anciens collègues, Lavond va donc chercher un moyen de rendre sa fille heureuse. Le mélange est curieux, tient du miracle mais opère, aussi bien grâce au scénario (auquel Erich Von Stroheim a participé) qu'à la mise en scène de Tod Browning qui manie habilement les systèmes de cache/contre-cache pour montrer les personnes miniaturisées dans le même plan que les autres. Si l'on ajoute à ça le savoir-faire du réalisateur quand il s'agit de poser une ambiance un peu angoissante, sa façon de traiter le mélodrame sans emphase et si l'on souligne la partition subtile de Lionel Barrymore qui s'en donne à cœur joie quand il est grimé en vieille dame, on peut affirmer sans sourciller que "Les Poupées du Diable" est un vrai moment de cinéma, à la fois étonnant et particulièrement touchant.
J'ai vu La Marque du Vampire il y'a un mois et l’expérience de celui-ci me pousse à poursuivre l'aventure. Ce film est dans un esprit similaire, la surprise et la technique avec laquelle Tod Browning opère m'a une nouvelle fois conquis. Le scénario est très bien écrit aussi, justement l'histoire fonctionne parfaitement avec les facéties stylistique de son metteur en scène pour un rendu très agréable et divertissant. Les émotions ont aussi de la partie, le jeu des acteurs notamment dans son ultime séquence est fabuleuse et fait preuve de beaucoup de tendresse.
Un ancien banquier incarcéré à tort depuis 17 ans parce qu’il fut piégé par trois collègues véreux s’échappe de prison en compagnie d’un savant qui avait trouvé le moyen de réduire les créatures vivantes en poupées décérébrées, juste bonnes à obéir aux ordres mentaux de la personne qui les possèdent. Le savant meurt peu après avoir regagné et montré ses œuvres et son laboratoire, gardé jusque là par sa désormais veuve, à son compagnon de cavale. Avec l’aide de celle-ci, armé de ses miniatures obéissantes, et déguisé en vieille dame, l’ex-banquier rejoint Paris pour y préparer sa terrible vengeance, et pour se réhabiliter aux yeux de sa grande fille et de la loi, ce qui risque d’être compromis par ses projets à la haine depuis si longtemps alimentée. Précurseur des premiers trucages à films superposés, ce film de 1936 le fut aussi par son scenario où les scélérats sont des banquiers, où le spectateur est engagé dans le camp de l’immoralité, et par des dénouements hollywoodiens incongrus à l’époque.
Le film à vieilli et le mélange de melodrame de film policier et de fantastique ne convainc guère, aucun n'étant exploité à fond.Restent les très beaux effets spéciaux pour un film vieux de 80 ans et la belle photo expressionniste.
Malgré un scénario bancal et tarabiscoté, Les poupées du diable est une histoire de vengeance qui se laisse regarder non sans déplaisir. Le film bénéficie de deux points forts. Tout d'abord ses effets spéciaux, qui sont assez remarquables. Ensuite la superbe interprétation de Lionel Barrymore qui, travesti en vieille femme dans la majeur partie du film, nous offre une délicieuse prestation à la Madame Doubtfire avant l'heure.
Paul Lavond s’évade de prison où il vient de passer 17 années, victime d’un complot mené par ses trois ex associés. Bien décidé à se venger d’eux, le codétenu avec lequel il est en cavale est en possession d’une arme originale… une formule permettant de miniaturiser les êtres humains et les guider comme des poupées. Direction alors Paris, sous les traits d’une vieille dame, pour se venger de ces trois hommes. Grand spécialiste du film fantastique, celui-ci n’est pas le plus connu de Tod Browning malgré de nombreux atouts en faisant 70 ans après un film toujours passionnant. La technique et les inventions développées pour ce film sont tout bonnement impressionnantes pour l’époque et fonctionnent encore aujourd’hui. Les décors géants construits à l’échelle sont hyper crédibles et la technique de surimpressions est loin d’être ridicule. Ensuite du côté du scénario, il ne faut rien attendre de bien original ; l’histoire est simple et convenu couronnée par un happy end classique. Il s’agit tout de même d’un spectacle de qualité plaisant pour les amateurs de SF. Et il permet aussi de voir la jolie frimousse celle qui sera la Jane de Tarzan peu de temps après : Maureen O’Sullivan. Un petit bijou de technique avant tout.
Rien n'est plus passionnant et excitant qu'une bonne histoire de vengeance, ce n'est pas Alexandre Dumas qui me fera dire le contraire, ni une bonne course de chars, et ni non plus des êtres vivants réduits. Oui, parce que, comme si la promesse d'une histoire de vengeance n'était pas suffisamment enthousiasmante, on aura aussi l'originalité de voir cette vengeance accomplie par des personnes réduites obéissant aux volontés du protagoniste. A noter au passage des effets spéciaux bluffants, dix mille fois plus efficaces que la surenchère numérique d'aujourd'hui... Et puis, pour le coup on est vraiment bien servi, la dynamisme de la mise en scène de l'excellent Tod Browning, très à l'aise dans ce mélange de thriller et de fantastique avec quelques beaux moments de tension et suspense, fait que le film passe sans qu'on s'en rende compte. Lionel Barrymore en Mrs. Doubtfire de la vengeance ne cache nullement sa jubilation, contagieuse, de jouer un rôle pour le moins très haut en couleur. La pétillante et délicieuse Maureen O'Sullivan apporte de la fraîcheur à l'ensemble. Le Paris de carte postale, dans lequel il fallait visiblement pas faire cinq heures de queue pour arriver au sommet de la Tour Eiffel, apporte un petit plus de charme. Et pour finir, il y a un je-ne-sais-quoi de profondeur scénaristique autour de l'idée de ramener l'être humain à sa véritable taille... Non, on va pas se mentir c'est du très bon cinéma.
Le film se passe en France, l'un des banquiers se nomme Monsieur Radin et le petit ami d'O'Sullivan se prénomme Toto ! Voilà qui ne fait pas très sérieux, pourtant ce film est un vrai petit bijou du cinéma fantastique, simplement parasité par quelques scènes intimistes un peu lourdes. Mais sinon, Barrymore est parfait (ce qui n'est pas toujours le cas), Rafaela Ottiano qui a des faux airs de la fiancée de Frankenstein crève l'écran et Maureen O'Sullivan dans un petit rôle est mignonne comme tout, mais c'est surtout dans les effets spéciaux que le film excelle. Les deux séquences où les "poupées" s'en vont accomplir leur mission sont non seulement superbes du point de vue des trucages, mais elles sont tournées avec une inventivité jubilatoire et un sens du suspense très efficace.
« Les poupées du diable » est l’avant dernier film de Tod Browning qui en 1936 n’est plus en odeur de sainteté à Hollywood depuis que Irving Thalberg, le tout puissant producteur de la MGM lui a autorisé quatre ans plus tôt la mise en scène de sa « Monstrueuse parade » qui a mis en émoi mais aussi en rébellion le public et la critique par son approche frontale de l’anormalité qui dénonce l’attitude de déni et de rejet face à la différence. « Les poupées du diable » dont le scénario a reçu la collaboration d’Erich Von Stroheim à partir d’une idée originale de Browning, s’intéresse à la volonté jamais rassasiée de l’homme d’aller voir derrière les limites de sa condition via le recours à la science. Prudent et sans doute échaudé, Browning emprunte la voie de l’intrigue policière plus prompte à lui rallier le public. C’est donc une histoire de vengeance qui nous est proposée spoiler: où un banquier condamné à tort s’évade pour assouvir son courroux vis-à-vis de ses trois associés. De manière assez malhabile, Browning marie cette histoire principale à une autre de savants fous s’étant mis en tête de réduire de taille l’être humain pour faire face à la diminution des ressources terrestres promise par Malthus, grâce à un appétit moins vorace (sic!) . Assez naïf dans sa narration, le film tire sa force de l’interprétation hors pair de Lionel Barrymore qui reprend ici le transformisme de feu Lon Chaney le plus fidèle acteur de Browning dont la capacité à créer des ambiances dérangeantes et inquiétantes fait encore une fois merveille.
Excellente réussite avec un scénario très pointu. Les acteurs peu communs possèdent une maîtrise parfaite de leur art tandis que les spécialistes des effets spéciaux, à l'époque, parviennent à effectuer de vrais prouesses techniques. Ce film inspira aussi "Docteur Cyclope" de Schoedback sorti 4 ans plus tard en couleur.