Le film repose surtout sur un jeu des acteurs impeccable, plutôt que sur l'histoire, qui souffre de quelques longueurs. Certes, l'histoire est émouvante, l'évolution du personnage de Sean Penn est intéressante à voir, et la fin est triste à souhait et logique par rapport au reste du film. Il n'empêche que je me suis ennuyée par moments. Le film a l'avantage de nous faire réfléchir sur un sujet sensible.
C'est un film fort; il donne une réflexion sur la peine de mort et la religion. On est balancé entre la compassion de la soeur Hélène et la haine des 2 familles. De plus les acteurs jouent à la perfection.
Ce film de T. Robbins glace un peu le sang. Notamment la fin qui retourne presque l'estomac. Ce film décrit le combat de la religieuse H. Prejean contre la peine de mort. On voit ici l'histoire d'un jeune condamné à mort qui se bat pour être gracié. On voit le désarroi des familles, le questionnement de ces dernières pour savoir pourquoi une soeur cherche à sauver le meurtrier de leurs enfants. Sarandon et Penn forment ici un couple fort qui restera gravé dans notre mémoire pendant un certain temps. A voir.
Très bon film que cette dernière marche. Robbins parvient à avoir une atmosphère pas trop pesante (un peu d'humour, et malgré tout Sarandon n'est pas directement concernée, peu importe sa bonne volonté), sans jamais désamorcer la gravité du film. C'était pas gagné! Le duo d'acteur s'investit totalement. Le film présence tous les partis, et jamais une décision ou une autre n'apparait évidente. Le condamné n'est pas du genre qu'on souhaite sauver à tout prix (Sarandon dit bien qu'il n'est pas le genre de personnes qu'elle aimerait croiser dans la rue), mais en même temps son humanité est dévoilée. Les humains sont toujours plus complexes que ce à quoi on les réduit pour pouvoir les juger (sinon ce serait trop compliqué). Malgré tout, le film est un plaidoyer contre la peine de mort, et d'ailleurs la nuance accompagnant tout le film donne plus de force (mais moins d'évidence) au message. La scène finale met en parallèle le meurtre et le viol du condamné avec son exécution, tellement différents mais au résultat similaire, qui renvoie à la dernière parole de Sean Penn : peu importe qui tue, peu importe qui est tué, le meurtre est horrible. L'exécution "clinique" (injection létale) paraît ainsi tout aussi barbare que le meurtre brutal, cherchant à rendre la chose propre et nette... sauf pour celui qui la subit! Le film tournant uniquement autour de l'exécution, on a le temps de la voir venir, ce qui nous renvoie en pleine tête l'aspect programmé, géré comme une entreprise quelconque ("c'est le boulot"), de la chose. Tout est là, l'exécution est inhumaine. Et pour bien le faire passer, tout est fait pour que le condamné paraisse inhumain. Il "mérite" de mourir. Ce qui saute aux yeux c'est tout le gâchis autour de ca. La gratuité de la chose. Pourtant l'emprisonnement à vie sans remise de peine n'est pas plus humain, d'une autre manière... Pas simple! Tim Robbins transforme brillamment son essai.
13 935 abonnés
12 474 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 22 octobre 2009
Une religieuse qui doute, un prisonnier dans le couloir de la mort qui clame son innocence! Acteur-rèalisateur, Tim Robbins s'inspire de l'histoire vèridique de soeur Helen Prejean et signe un film d'èmotion, bercè par les chants religieux de Nusrat Fateh Ali Khan! Les comèdiens sont extraordinaires: Sean Penn, qui avait dècidè de ne plus faire l'acteur à l'èpoque, a obtenu le Prix d'interprètation à Berlin, sa partenaire, Susan Sarandon, sans maquillage, a dècrochè l'oscar de la meilleure actrice! D'ailleurs c'est grâce à elle qui, après avoir lu le livre, a fait dècouvrir à Tim Robbins, lequel a dècidè de l'adapter à l'ècran qui a ètè frappè par les maladresses de la religieuse qui rendaient son expèrience attachante parce qu'humaine! Par ailleurs, Robbins a ètè intèrèssè par le parcours de cette femme dont la vocation est poussèe jusque dans ses limites extrêmes: elle a ètè entraînèe à donner à toute personne un même amour sans condition, et un jour, elle doit aimer un criminel mèprisable! Elle fait tant d'efforts pour relever ce dèfi qu'elle en oublie presque la peine des familles des victimes! Le vèritable sujet du film est là: plutôt que de relancer l'èternel dèbat sur la peine de mort, il s'agit davantage de voir comment un crime peut affecter la vie de tous ceux qui y sont impliquès, les tueurs aussi bien que les victimes! Toute la sensibilitè et l'intelligence du cinèaste n'auraient pas suffi à prèserver son film d'un danger majeur, la dèmonstration! Robbins s'en est sorti grâce à des acteurs de premier plan qui croyaient tellement au projet qu'ils lui ont insufflè la force et la sincèritè nècessaires! La grâce n'est pas loin...
Au final, et même si les intentions se montrent fortement honorables, La dernière marche stimule peu et invite d'avantage à la rigolade qu'autre chose. Outre le fait que le duo d'acteur sauve honorablement les meubles, il ne nous permet pas de faire impasse sur le scénario faisant table rase sur la question que l'on est en droit de se poser dans ce film; peut on cautionner la peine de mort ? Nul réponse n'est formulée et l'on croirait que le réalisateur mondialement connu Tim Robbins peine plus en exposant une histoire d'amour assez invraisemblable. A croire que certains excellents acteurs feraient mieux de briller devant la caméra que derrière.
Un film incroyable, des acteurs superbes avec un jeu à couper le souffle et une réalisation sans failles... Sans nul doute un des plus beaux films traitant de la peine de mort, de la culpabilité et de la souffrance provoquées par un crime, pour toutes les personnes concernées.
Ce qui fait de cet admirable drame américain une des plus belles dénonciations de la peine de mort est sans conteste l’interprétation de son duo acteurs au sommet de leur art, d’où leurs récompenses méritées. Tout cela est d’autant plus touchant que Tim Robbins s’inspire d’une histoire vraie et parvient à partir de celle-ci à mettre en avant d’un coté les émotions liées à l’amitié qui se tisse entre cette religieuse et ce condamné à mort accusé de viol et, d’un autre coté, le rapport ambigu entre la foi chrétienne et la peine de mort.
Lorsque Sean Penn rencontre Susan Sarandon, il était loin de se douter qu'à mille lieu de sauver son corps, elle sauvegarderais son âme, qu'à mille lieu de retrouver sa liberté physique, il retrouverait le repos de l'esprit... Tim Robbins soulève la question de la rédemption avec une force et une émotion peu commune. Les acteurs sont bouleversants.
Un tres film traité comme il le fallait. Aucune complaisance, aucune démagogie. Le rappel de la scene du crime à la fin est justifiée pour rappeler que le condamné n'est pas une victime. Ce rappel est utile. Susan Sarandon, Sean Penn jouent sacrément bien. A voir.
Aïe Aïe Aïe! Beaucoup beaucoup d'émotion dans ce film! Les derniers jours d'un condamné à mort sont relatés avec talent par deux des plus grands acteurs de Hollywood (Susan Sarandon et Sean Penn). A voir!!
« La dernière marche » est un drame réalisé en 1995 par Tim Robbins. Sœur Helen Préjean s’occupe d’enfants défavorisés dans un quartier noir de la Nouvelle-Orléans. Elle reçoit un jour une lettre d’un condamné à mort, Matthew Poncelet, qui attend depuis 6 ans son exécution dans le couloir de la mort et qui lui demande de s’occuper de ses derniers recours judiciaires. Celui-ci a été condamné à la peine capitale suite au viol et au meurtre de deux adolescents. Malgré les réticences de son entourage et de sa hiérarchie, sœur Helen accepte de le rencontrer. Elle se trouve alors devant un être haineux et raciste, adorateur de l’idéologie nazie et négationniste de la Shoah. Ce film de Tim Robbins aborde le thème de la peine de mort de façon assez neutre, montrant d’une part les échanges entre le condamné et sœur Helen qui va devenir son soutien spirituel, et d’autre part les familles des victimes, réclamant vengeance suite à la perte de leurs enfants dans des conditions abominables. Tim Robbins ne juge pas et laisse chacun méditer sur l’épineuse question de la peine capitale. La force de « La dernière marche » n’est cependant pas seulement son sujet polémique. C’est avant tout la rencontre entre sœur Helen et Matthew Poncelet. Leurs échanges sont dans un premier temps tendus et distants avant de se normaliser au fur et à mesure que sœur Helen fait ressortir la part d’humanité chez le condamné. En quête de rédemption, Poncelet trouve un certain apaisement, à l’approche de son exécution, par l’intermédiaire de cette confidente spirituelle. Dans les rôles de Matthew Poncelet et sœur Helen, Sean Penn et Susan Sarandon sont éblouissants. Cette dernière, au jeu sobre et profond, a d’ailleurs obtenu à juste titre l’Oscar de la meilleure actrice pour cette interprétation. La mise en scène de Tim Robbins est subtile et évite le discours moralisateur et le sempiternel plaidoyer contre la peine de mort. « La dernière marche » est à n’en pas douter un film poignant excellemment interprété qui ne peut laisser indifférent quelles que soient les positions de chacun sur la question religieuse et sur la peine de mort.