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Vareche
44 abonnés
191 critiques
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5,0
Publiée le 10 octobre 2009
Voilà un film qui en impose. Surprise, il est réalisé par un anglais dont les références en la matière se tiennent bien. Le film est bouillant, la matière choisie est traitée avec un sens de la narration remarquable. Le film assume sa brutalité et sa raideur, dont il tire une forme ramassée rare dans le cinéma d'aujourd'hui. Malgrés des conventions toujours aussi bien assumés (beauté de l'héroïne, pardon et vengeance, lumière magnifique) le film retrouve des lignes aériennes en prenant les portances menaçantes du cinéma fantastique. Un tel savoir faire est précieux, une telle efficacité peu s'affiné et donner beaucoup. C'est ce type de matière humide et mystérieuse que le cinéma français semble incapable de saisir.
Une oeuvre contemplative, inutilement longue, trop longue (!) et extrêmement lente. Composée par de très beaux plans, ainsi qu’une bande son étudiée et en adéquation avec le film. Mais, il y a un bémol, on s’ennui à mourir ! Mise en scène sous tranquillisant, Peter Strickland préfère perdre le spectateur dès les 20 premières minutes plutôt que de le maintenir en éveil. Une belle perte de temps en sommes !
Et vous, que feriez vous si vous touchiez un héritage de 30 000 euros ? Peter Strickland, lui, a choisi : faire un film sur la vengeance d'une femme répudiée. Et voilà ce "Katalin Varga", oeuvre sombre située entre Truffaut et Dürrenmatt (même si le réalisateur se réclame plutôt de Fassbinder et de Herzog). Après un début hésitant, cette histoire gagne peu à peu en intensité et émotion dramatique, accrochant finalement joliment le spectateur. Qui a là aussi l'occasion de voyager dans les pays de l'Est où l'hospitalité ne semble pas un vain mot. Malgré un manque de moyens évident, une entreprise touchante.
Ce film roumain réalisé par un anglais reprend le thème de la vengeance à travers l’errance d’une femme violée qui recherche ses agresseurs. L’atmosphère suffocante qui domine est renforcée par des paysages d’une grande rudesse et une bande sonore cafardeuse. Le récit est mené avec beaucoup d’efficacité et cultive le tragique aux frontières de l’onirisme. Les multiples maladresses et insuffisances de la réalisation trahissent plus le manque de moyens que l’absence de talent.
On ne ressort pas indemne d'un tel visionnement. "Katalin Varga" est un film dur, très dur mais qui sait se faire aussi poétique par moment et contemplatif. Sur ce dernier point, la lenteur du rythme pourrait se transformer pour certains en longueurs. Si l'ennui peut toucher des spectateurs, pour ma part, cette pesanteur participe à l'intensité de l'ambiance et des émotions ressenties. De ce côté, j'ai vraiment été secoué. Si la réalisation est bonne (quoique pas fan des plans serrés), c'est surtout la bande son et la performance de l'actrice principale qui apportent une plus-value à ce long métrage. Pas près de l'oublier celui-là....
Une femme comme tant d'autres. La voilà qui erre entre plaines et prairies, son enfant à ses côtés. Qui est-elle ? Quelle est son histoire ? Quels sont ses secrets ? D'où lui vient ce regard éteint, sa démarche tendue ? Où va-t-elle ?
Le sujet semble intéressant au départ et le jeu ne semble pas mauvais or ça tire vraiment trop en longueur. C'est lent, ennuyeux: je n'ai pas accroché du tout.
"Katalin Varga", coup de poing venu de nul part, s'impose déjà comme l'un des chocs cinématographiques de l'année, faisant la peau au
"Antichrist" de Von Trier en maintenant une tension psychologique et sexuelle insoutenable là où ce dernier se vautrait dans le trop-plein.
Ours d'argent au dernier festival de Berlin, et malgré cela distribué dans un brouillard médiatique total, ce film aux allures chamaniques
soutient avec force et sensualité une paire de personnages dont on est loin d'oublier les visages et leurs expressions de terreur profonde.
"Katalin Varga" saisit dans un élan primal la peur et la douleur du lien familial, du rapport au sexe et à la Nature. La représentation
presque native de chaque être, déambulant dans un univers originel peuplé de forêts sombres et de villages abandonnés, les accents bibliques plus suggérés que symbolisés, oeuvrent au final pour créer cette évolution psychologique et géographique. Road-movie du silence, thriller haletant, chasse intime, "Katalin Varga" ouvre ses perspectives pour n'en former plus qu'une : celle d'une expédition sans fond au coeur de l'être féminin. Les paysages se découvrent sous ces vibrantes dissonnances musicales formées par des voix christiques mais caverneuses. La mythologie du cauchemar et les divinités supposées planent sourdement tout au long du récit, comme si le danger immatériel, imprévisible, guettait cette femme et son fils en quête de liberté, et par-là même de justice. Recroquevillé dans un mysticisme hypnotisant, jouant des couleurs froides et des contrastes entre les HLM gris des banlieues et les forêt d'émeraude recouvertes du noir de l'âme humaine, cette oeuvre révélatrice des maux de la condition féminine des pays de l'Est en dis beaucoup plus que d'ennuyeux discours didactiques, et cela parce qu'il surprend et dérange (l'héroïne a le visage exaspéré d'une femme maltraitée qui a trop vécu, et à la seconde d'après, maquillée, aguicheuse, celui d'une séductrice empoisonn
L'histoire de Katalin Varga est censée se dérouler de nos jours mais son décor, la Roumanie rurale, peut-être la Transylvanie de ce cher Dracula, a quelque chose d'intemporel. Et ce n'est guère le récit, pris au pied de la lettre, une affaire de vengeance assez peu originale, mais bien son traitement, onirique, et la qualité de mise en images qui donnent tout son intérêt au film. La nature, omniprésente, semble obéir à des lois intangibles et conditionner les actes des pauvres créatures humaines qui s'agitent en vain (voir la dernière scène d'une brutale sécheresse). Dans un registre païen et sauvage, le réalisateur, Peter Strickland (qui ça ?) se surpasse, aidé par une interprète d'exception, Hilda Peter, capable de passer de l'état de femme fatale à celui de pantin désarticulé, le temps d'un claquement de doigts. Katalin Varga est vivement recommandé aux amateurs de cinéma atmosphérique, vaguement macabre, joliment poétique. En transes en Transylvanie !