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Pascal
163 abonnés
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4,0
Publiée le 11 janvier 2023
Couronné de l'ours d'argent au festival de Berlin ( 2009 ) comme meilleur réalisateur pour " à propos..." A Farhadi n'avait pas encore connu la reconnaissance du grand public qui survint avec " une séparation " (2011).
Si les opus suivants cet immense succès du cineaste Iranien ( le plus capé de la génération qui succéda à celle de Kiarostami), rencontrèrent un grand écho, les films antérieurs sont souvent malheureusement moins connus malgré leurs immenses qualités.
C'est le cas de "à propos d'Elly" qui bénéficie de surcroît d'un scénario riche en rebondissements et particulièrement bien agencé.
Le prétexte est un week-end au bord de la mer d'un groupe d'amis. Elly une des participantes a été invitée pour être présentée à un jeune homme. Un drame survient. Qu'est il arrivé à Elly ?
C'est sans doute un des meilleurs scénarios de Farhadi, sans doute un peu moins profond que " la fête du feu", " une séparation " ou " le client " notamment, mais il faut reconnaître que c'est néanmoins une très grande réussite de son auteur et peut-être même un de ses meilleurs films au sein d'une fimographie de haute tenue.
Le cineaste aborde plusieurs thèmes universels qu'il traitera fréquemment dans sa filmographie : le couple et ses difficultés, l'infidélité et les notions d'honneur et de réputation cruciaux dans la société iranienne ( au passage plus que dans la nôtre).
On relèvera la présence dans un rôle clef de G. Farahani qui depuis s'est installée en France où elle a souvent tourné.
Un beau et poignant long métrage iranien . Le temps de 1h50 , on oublie les problèmes parlant d'Iran . Dans un film à peu de moyens , les acteurs iraniens se démènent comme ils peuvent . Un drame , mélangé à une disparition , où tout s'accélère . Le film a été salué par la critique , pour si peu de moyens , on attendait juste ces saluts . La caméra à l'épaule , pour montrer qu'il n'est pas obligé d'être un grand réalisateur pour faire des bons films . Le signe du départ qui est une fête au bord de la mer , qui se termine par une grosse tragédie , montre que cette société a tout de même des beaux côtés. Au niveau de l'intrigue , c'est simple presque trop , mais le film rend de belles images
Un film qui aurait pu être très bon, mais qui s"enlise dans sa 2ème partie à cause de son manque de rythme. On frôle parfois le thriller, mais les incessants mensonges finissent par lasser, comme le film. Intéressant tout de même.
Un drame construit comme un thriller, qui maintient un certain suspense tout au long du film. Ainsi, tout ennui est balayé, et le drame n'en est que plus saisissant. La mise en scène rigoureuse et soignée, le travaille d'écriture, les personnages fouillés et torturés, tous les ingrédients sont réunis et savamment dosés, pour obtenir un résultat saisissant et convaincant. J'étais allé le voir à l'époque de sa sortie, sur les conseils de mon frères. Je n'avais pas regretté, content d'avoir vécu un bon moment de cinéma. A peine un an après, le même réalisateur nous livrait le brillant "Une séparation", puis encore quelques années plus tard le très bon "Le passé", confirmant ainsi tout le talent et le savoir-faire, qui étaient mis en valeur par "A propos d'Elly", du réalisateur Asghar Farhadi. Il ne me reste plus qu'à combler mes lacunes en voyant ses premiers films. Car il fait maintenant partie, à mon sens, des réalisateurs à suivre.
Quand on pense au cinéma iranien, Kiarostami et Panahi sont les deux premiers noms qui viennent à l'esprit. Farhadi est promis à la même renommée s'il continue de réaliser des films aussi brillants que "A propos d'Elly" ou "Une Séparation". Ce film, sous son apparente simplicité, est probablement un des plus marquants que l'on ait pu voir récemment sur le thème du mensonge. Contrairement à une idée reçue un peu stupide selon laquelle les films iraniens seraient ennuyeux, "A propos d'Elly" est de plus captivant de bout en bout : l'incident déclencheur (très proche, quand on y pense, de celui de "L'Avventura") donne lieu à un aspect "thriller" suffisamment riche en suspense pour garder l'attention du spectateur néophyte (ce qui n'est évidemment pas le cas chez Antonioni). Farhadi se soucie certes du spectateur, mais le film gratte sous la surface, et ses personnages s'enfoncent dans leurs mensonges, tissant ainsi une métaphore de la société iranienne, forcément hypocrite. Film captivant et profondément intelligent, "A propos d'Elly" est appelé à devenir un film référence.
Très beau film tout en tension... Le thème récurent de l'auteur (le mensonge) est plus fort (plus fluide) que dans son dernier film... Superbe brochette d'acteurs...
ça fait du bien de regarder un autre cinéma, celui d'un pays où les canons soiétaux sont différents du notre. dés lors qu'on adopte le point de vue iranien de film qui met en scène des jeunes gens évolués de la société confrontés au mensonge, à l'amitié et aux blocages des mentalités, nous montre que l'on peut faire du très bon cinéma avec des histoires qui, tournées à l'occidentale ne prêteraient qu'à sourire vu la pseudo naîveté du thème. Il ne s'agit pas d'adultère, mais presque...n'est ce pas une manière pour le metteur en scène de montrer uen certaine forme d'archaisme de la société ? de même, vu de l'occident les rapports entre hommes et femmes y compris à l'intérieur des couples, sont montrés de façon non caricaturales. Oui le shommes sont machistes, violents parfois, mais les femmes savent être fortes et se faire entendre, à leur manière.
Avant "Une séparation", Asgar Faradhi propose un film sensible et parfaitement construit. Les retrouvailles d'une bande de potes qui se fissure graduellement nous livre en creux un éclairage sur les rapports de couple en Iran. Porté par une interprétation et une réalisation captivante, un film à ne pas manquer.
Quand on voit de quoi les cinéastes iraniens, mais aussi asiatiques (chinois, coréens, japonais) sont capables, on peut se demander si le cinéma est encore un art en Occident où notre goût est complétement altéré, comme pour les aliments, par des navets américains et ses copies européennes. Comme l'a dit récemment Sylvain Tesson dans son livre "dans les forêts de Sibérie", la liberté n'est pas de faire ce que l'on veut mais de pouvoir apprécier ce que l'on a. Le manque de liberté en Iran encourage les plus talentueux de ses cinéastes d'exceller en vraie imagination (et non l'imagination fantaisiste des Seigneurs des Anneaux, du Spielberg ou autre fadaises de ce genre pour adolescents attardés).
A propos d'Elly est un film iranien ... qui n'a rien d'iranien. Je veux dire par là qu'il ne faut pas y chercher de messages politiques, de relations directes à l'actualité du pays, ni de filiation avec les pointures locales, comme Kiarostami. Le début ressemble à n'importe quel film présentant plusieurs couples jeunes et leurs enfants partant en week-end : pique-nique improvisé, chacun joue un rôle, on sent vaguement que les relations entre les uns et les autres ne sont pas aussi simples que ça. Arrivée dans une maison déserte près de la mer Caspienne. On comprend qu'Elly a été invitée pour rencontrer Ahmad, jeune divorcé de retour d'Allemagne, et qui cherche une femme. Les premières impressions que laissent le film sont très bonnes et seront confirmées par la suite : montage vif, mise en scène inspirée, scénario original et subtil, acteurs fournissant une remarquable prestation collective. Puis, très vite : un drame. Un enfant manque de se noyer. Elly disparait. S'est elle noyée ? Est elle partie ? Pourquoi la mer ne rejette-t 'elle pas son corps ? Qui est-elle ? Qui est sa famille ? Ou est son sac à main ? Quelqu'un dans le groupe en sait il plus que les autres ? Qui est cet homme se prétendant son frère alors qu'elle est fille unique ? Toute la deuxième partieMemento Films Distribution du film déroule un canevas subtil, et assez machiavélique pour nous tenir en haleine. La façon dont chaque personnage évolue est montrée avec une grande finesse psychologique, les rapports hommes / femmes dans la société iranienne contemporaine sont en particulier superbement illustrés. Un film palpitant, passionnant à bien des égards, qui mérite son ours d'argent à Berlin. D'autres critiques sur mon blog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
"Mieux vaut une fin amer qu'une amertume sans fin". Il est parfois bon de descendre du train américain. Darbareye Elly est un drame poignant qui tire son intérêt de son cadre exotique. En effet difficile pour nous de juger la scène sociale qui se joue ici. Nous sommes à de telles années lumières des moeurs iraniennes qu'il est difficile de porter un regard critique sur les actions des personnages. En bref l'action se déroule en deux parties. La première fait un peu "Les bronzés à la plage" version voilée en plus neuneu (oui c'est possible). Encore une fois difficile de juger du caractère ingénu des membres de cette famille: on a beau accepter que l'Iran soit moins "désenchanté" (M. Weber) que les pays occidentaux industrialisés on tend tout de même ici vers le syndrome Harry Potter : entre niais et innocent. La deuxième partie est néanmoins plus réussie car très riche. Alors qu'il n'y a quasiment aucune action notre attention ne se relâche pas un seul instant jusqu'au final, malheureusement bâclé et un peu tiré par les cheveux. Dans ce quasi huit-clos les personnages font néanmoins merveilles, la distribution est aussi généreuse qu'épatante : les 9 acteurs principaux sont vraiment tous excellents et interagissent autour de thèmes universels : l'honneur, l'amitié, le mensonge, l'espoir, la douleur ou la colère. Rarement un film n'a développé une psychologie aussi fouillée d'un si grand nombre de protagonistes. J'ai enfin beaucoup aimé la peinture sociale de ces trentenaires à la fois occidentalisé (scène d'ouverture, style vestimentaire) et porteur du poids social d'une société islamiste (le poids de l'honneur, les relations homme-femme avec notamment la scène de brutalisation de Sepideh qui n’appelle aucune critique des autres personnages, la scène en voiture entre Amir et Naazi "tout était écrit, personne n'est responsable"). Une scène : la noyade d'Arash.
Ayant apprécié Une séparation, je me suis attaqué à un autre film d’Asghar Farhadi, A propos d’Elly. Verdict : comme l’autre fois, j’apprécie le talent du réalisateur, capable de nous tenir en haleine avec un budget ridicule et une intrigue absolument banale. Les acteurs jouent bien, on sent un côté un peu théâtral qui peut rebuter. L’histoire est surprenante, comme je l’ai dit plus haut. On passe d’une comédie entre potes à la « petits mouchoirs » à un drame envoûtant et inquiétant. Mais ce qui me plaît encore dans les films de Farhadi, c’est la peinture de la société Iranienne. Ici, pas d’extrémistes intégristes prêts à tout faire sauter, mais des gens finalement assez proche de notre culture. On sent toujours que cette occidentalisation n’est qu’une apparence, car quand les choses tournent au vinaigre, les hommes retrouvent un peu trop vite leur sentiment de supériorité. Dommage que la fin soit un peu expéditive. On sort de A propos d’Elly charmé, troublé, on aurait aimé que le film soit un peu plus abouti. Moins bon que Une séparation, mais pas désagréable.
Chef-d'oeuvre incontestable de Farhadi qui réunit des acteurs exceptionnels qui optent tous pour un jeu très naturel, un scénario très habile qui mêle l'angoisse, le suspens et l'humour, préparant des rebondissements imprévisibles mais tout à fait crédibles ainsi qu'une réalisation parfaite qui magnifie les acteurs et valorise l'intrigue.
Un week-end en famille qui tourne mal par la disparition d’une invitée plutôt mystérieuse. Voila le décor planté par Farhadi dans ce film palpitant. Le jeu de la caméra assez vif et fluide émerge le spectateur dans cette villa abandonnée. L’intrigue qui se met en place habilement nous fait découvrir des personnages charismatiques interprétaient par des acteurs plus que convaincants. Le film est construit comme un véritable thriller psychologique avec une tension qui ne cesse de monter jusqu'à éclatée comme une vague contre un rocher. Vous l’aurez compris « A propos d’Elly » est une très bonne surprise de cette rentrée.
Très bon film, très bien joué. On sent le suspense grandir, on sent l'angoisse. C'est vraiment bien représentatif de l'inquiétude et de la tendance humaine à vouloir rejeter la faute sur l'autre. Parce qu'il faut toujours un coupable, n'est-ce-pas ?