Avis sur Barbe bleue (TV)

Les 2 gamines racontant l'histoire de Barbe bleue n'apporte pas grand chose au récit, un film de Catherine Breillat plus sage que d'ordinaire mais souffrant d'un budget étriqué et d'une mise en scène peu inspirée. Si le début est assez prenant l'ensemble manque de force et d'émotion, c'est fade.

La découverte récente sur Youtube du passage de Catherine Breillat chez Ruquier m'a définitivement convaincu de démarrer sa filmographie. Voir autant de bêtise concentrée sur une seule personne m'a à vrai dire plutôt fasciné, je découvrais ainsi une femme au rire bêta, à l'argumentation digne d'un enfant de CP qui tente de se justifier du vol d'un crayon de couleur et aux critiques incisives qui m'ont particulièrement fait rire "Olol toi t'es moche de toute façon". Il fallait que je vois de quoi pouvait accoucher une idiote une fois armée d'une caméra. Et bah mes amis je peux vous le dire, c'est moche.
Déjà techniquement le côté trop téléfilm de ce machin accuse le coup. Il n'y a pas de photographie, tu as l'impression de voir un épisode de Joséphine Ange Gardien. Pas de travail sur l'image, rien et la mise en scène fade n'arrange en rien les choses. Bon il y a deux plans sympas, et c'est tout. Pour le reste ce n'est que platitude et boursouflure. Oh oui boursouflure car en plus elle ne se prend pas à la rigolade la pimbêche avec son film de merde, c'est on ne peut plus sérieux alors que c'est d'une ringardise sans nom. Déjà le jeu des acteurs est nul à chier, les dialogues sont primaires, scolaires et on en a rien strictement rien à faire des personnages. En prime ça a le culot d'être chiant. Breillat alourdit les scènes, les allongent pour filmer peu de choses en fin de compte. Il n'y a pas d'émotions perceptibles, ni de tension et un fond aussi rachitique que le PIB du Burkina Faso. Cette relecture du conte de Barbe Bleue n'apporte rien de plus à l'oeuvre originale. Breillat tente juste d'innover en ajoutant une histoire parallèle où deux fillettes lisent l'historie. Alors non seulement l'utilité de ce genre de rajout reste à prouver mais en plus le dénouement de cette historie me laisse songeur... Là aussi quel intérêt? D'ailleurs les 5 dernières minutes du film sont magiques. Autant on se fait chier pendant 1h15 mais autant la fin est magistrale dans le genre nanar. Le sort de l'une des deux fillettes m'a complètement interloqué et la fin de l'histoire de Barbe Bleue est également rendue hilarante grâce à sa mise en scène. Breillat filme quatre fois les passages des acteurs dans l’escalier au même endroit et les superposent après. Je veux bien que le budget soit serré mais alors paie ton manque d'inventivité, c'est juste ridicule mais ça a au moins eu le mérite de bien me faire rire. Enfin il faut le voir pour le croire, on voit bien qu'on a affaire ici à une bien piètre cinéaste. Bon je suis déçu, normalement ses films sont abjects, remplis de cul et de choses ignobles mais là bof c'est très sage, très très plat et l'aspect nanardesque ne vaut pas trop le détour (excepté pour la fin du film particulièrement monstrueuse). Il va falloir que je vois ses espèces de films érotico-pornos histoire de rire un peu, je sens que la filmographie de cette cinéaste pourra se révéler être une bonne tranche de rigolade. Bon en tout cas ce Barbe-Bleue est nul, mal joué, soporifique. La petite blondinette qui raconte l'histoire est toute mimi cela dit (Mode pédophile OFF)

Barbe Bleue adapté par Catherine Breillat ne donne pas un mauvais téléfilm, mais un résultat malheureusement mal maitrisé.
Parmi les points plutôt négatifs, l’interprétation. De manière générale le jeu des acteurs est froid, impersonnel, les sentiments et les émotions glissent mais n’accrochent pas. A la limite cela pourrait passer pour un parti pris artistique, le souci étant que dans un conte comme Barbe Bleue, ce sont bien ces émotions qui nourrissent l’œuvre. Par ailleurs, si la confrontation Lola Creton-Dominique Thomas est plutôt sympathique et convaincante (en dépit de la froideur que j’évoquais si avant), il y a quelques grosses erreurs de casting. Dans les rôles secondaires la plus notable est celle de Farida Khelfa absolument pas convaincante dans son rôle de mère supérieure. Elle surjoue de manière outrancière, et livre une caricature assez marquante car elle arrive très vite dans le film, ne donnant de ce fait, pas une très belle impression pour la suite.
Le scénario suit globalement l’histoire bien connue de Barbe Bleue. Je note une tentative alambiquée et finalement peu justifiée de dédoubler la narration avec une mise en abîme. Je note encore un rythme très lent, une gradation totalement absente avec une fin qui manque complètement de tension. Le récit est atrocement scolaire, fade, sans saveur. C’est encore plus académique dans sa narration que le cinéma de Benoit Jacquot, c’est pour dire. Les dialogues par ailleurs sont beaucoup trop pesants à tel point que les échanges paraissent vraiment artificiels, même pour un film d’époque.
Heureusement le film se rattrape un peu visuellement. La mise en scène n’est pas magnifique, c’est un fait. Il n’y a pas de grandeur, de majesté, d’audace, c’est là encore d’une sobriété minimaliste qui n’insuffle rien au récit. Reste quelques belles scènes de ci de là, notamment la dernière, mais c’est assez peu. Par contre je ne peux nier une très belle photographie. Il y a de beaux coloris, de jolis contrastes, un rendu des matières soigné, et une précision hyperréaliste qui donne une esthétique particulière au métrage. Les décors ont aussi bénéficié d’un réel soin, même si on sent clairement que le budget ne devait pas crever le plafond. Par ailleurs, Barbe Bleue est un métrage relativement accessible à tout publics, ce qui dans la filmographie de Breillat n’est pas rien. Pas d’érotisme, pas franchement de séquences violentes. La bande son est plaisante (sauf celle du générique bizarrement qui est mal fichue). Dommage qu’elle ne soit pas davantage présente tout de même.
Au final, Barbe Bleue version Breillat, c’est un film élégant, qui parvient à offrir visuellement un spectacle raffiné, mais qui pour le reste peine à tenir. Le casting est chancelant, l’histoire souffre d’un rythme morne, les dialogues manquent de naturel, la mise en scène est trop faible. Des défauts majeurs qui me font lui mettre 2.

Pas si mal que ça, ce téléfilm d'Arte. Il permet entre autre de constater que Lola Creton ("Un amour de jeunesse") ne sort pas de nulle part. La double narration de Barbe-Bleue est intéressante. Si le jeu des adultes n'a rien d'extraordinaire, les "jeunes" sont excellents.

Pas terrible, en effet. Le film est lent, lent, si lent... tellement lent! Et le même plan dans l'escalier du château, avec le trou dans la pierre à gauche de la fenêtre, où les acteurs passent plusieurs fois de suite pour simuler qu'ils montent/descendent de la tour... Le thème méritait plus de panache, c'est l'époque médiévale, après tout!

La plupart des commentaires font part de leur incompréhension quant au rôle des petites filles (histoire parallèle). spoiler: Selon moi (mais ça n'engage que moi, hein!), l'histoire pointe que ce sont les victimes incomprises qui sont punies par la mort. Je m'explique: Barbe Bleue cherche une femme en qui avoir confiance. Il donne à Marie-Catherine l'argent, le luxe et le confort, la sort de la misère, lui promet de ne pas la toucher avant ses 20 ans, lui permet de faire la fête pendant son absence. Tout ce qu'il lui demande, c'est de ne pas entrer dans son cabinet. Pour tester sa confiance, il lui en confie la clé. Que fait Marie-Catherine: elle est heureuse d'avoir fui son ancienne vie et profite bien de son nouveau statut, elle critique sa soeur qui semble pourtant l'adorer, elle flirte avec un jeune homme pendant une fête et... elle trahit la confiance de Barbe Bleue en ouvrant le cabinet. Et quand il lui demande la clé en retour, elle ment, l'effrontée! Si on regarde bien cette version, Barbe Bleue est relativement décent. Bien sûr, il a trucidé toutes ses dulcinées antérieures, mais parce qu'aucune n'a été à la hauteur de ce que Barbe Bleue a toujours demandé et exigé, sans détours et sans mensonges. Il est honnête, elles sont traîtres. Barbe Bleue meurt; Marie-Catherine vit. En ce qui concerne les petites filles: la plus jeune est une vraie peste! Son aînée lui demande d'arrêter de lire le conte de fée car elle a peur. Que fait la petite? Elle continue à lire, la sadique! Elle rabaisse sans arrêt son aînée, lui change sa coiffure, ne la laisse pas s'exprimer... Et pourtant! Quand l'aînée tombe du grenier, que demande la mère à la petite? Je paraphrase: "pourquoi pleures-tu? Ta grande soeur t'a encore embêtée?". Même la mère croit que la cadette est un petit ange! L'aînée meurt; la cadette vit.

Très Esthétique et j'ai bien aimé l'ambiance médiévale
Et le relationnel entre barbe bleue et la jeunette très intéressant
Pareil pour les 2 fillettes qui se racontent les histoires
J'ai trouvé ça bien joué
y a juste la scène finale chez les 2 fillettes je sais pas trop ce que ça foutait là mais tant pis

Une production estampillée "Arte", et qui se révèle hautement soporifique. On se traîne comme un p'tit vieux aux caisses de Carrefour. Les dialogues sont scolaires, i.e. crédibles eu égard au contexte historique mais franchement chiants. Le choix d'imbriquer le récit du conte de barbe bleue par les deux jeunes filles, et l'histoire de la brunette, me laisse assez perplexe. L'ambiance dans laquelle baigne le téléfilm est presque inexistante, la musique est trop discrète et l'image si nette qu'on a l'impression de regarder un reportage. Bref, ça a la couleur d'un téléfilm, l'odeur d'un téléfilm et donc logiquement la saveur d'un téléfilm.

Je trouve particulièrement inutiles les passages avec les deux petites filles qui lisent l'histoire. En tous cas c'est très mal apporté. Le jeu d'acteur est plutôt mauvais de manière générale. Et il semble qu'il y ait un mélange d'époque dans les costumes... A quel moment on mélange des mousquetaires et du médiéval ? Non vraiment je ne comprends pas. Je l'ai regardé jusqu'au bout par principe mais je me suis vraiment ennuyée.

Je ne comprends pas ce film.

Les deux filles qui racontent l'histoire de Charles Perrault emporte sûrement quelque chose: le rire, le symbolisme de comparaison (entre les deux couples de sœurs).

Oui, p.-ê. la réalisatrice veut nous montre le côté de la fille qui se marie avec le barbe-blue. Comment va-t-elle devenir plus (ou autant) cruelle. La manipulation et le enthousiasme qu'elle éprouve.

C'est intéressant, mais pas pour une longue métrage, à mon avis.

Magnifique réalisatrice Catherine Breillat ses réalisation nous manque énormément et manque au cinéma français! hâte de voir inavouable! et sa barbe bleue est d'une poésie renversante!