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AMCHI
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3,0
Publiée le 20 janvier 2012
Si Wajda n'a pas raté son film on ne peut dire non plus que Tatarak soit une réussite, Tatarak raconte 2 histoires celle d'une belle femme mûre de l'après-guerre souffrant d'un cancer et éprouvant une attirance pour un jeune homme ayant l'âge de son fils disparu mais cette histoire est ponctuée par celle de l'actrice Krystyna Janda (vu aussi dans le remarquable L'Homme de marbre du même réalisateur) qui nous raconte comment se sont passés les derniers jours de son mari. Fiction et réalité se mêlent mais dans un film durant seulement 1h20 (en comptant le générique), personnellement j'aurais préféré que Wajda se consacre uniquement à la fiction qui offre les meilleures parties de Tatarak et laissait entrevoir un très beau film.
Œuvre dépouillée proposant une belle idée de double narration autour du deuil, ce film crépusculaire marque, après "Katyn", le grand retour de Wajda et de son actrice fétiche. Profond, émouvant et sensuel, en dépit de sa sécheresse apparente.
Film que je considère comme l'un des meilleurs de ce début d'année 2010, Tatarak est une splendeur venue tout droit de Pologne. Certes le cinéma d'Andrzej Wajda semble relativement exigeant, presque ascétique, du moins à la vue de cette peinture mortifère... Mais il n'en demeure pas moins peuplé de personnages et de situations simples, parfois terriblement pathétiques et donc émouvants. Tatarak s'adresse au(x) sens du spectateur en retournant de manière très habile des questions d'ordre essentiel : l'Homme est-il capable de surmonter l'épreuve du deuil face au danger de l'aliénation professionnelle ? Un rêve n'est-il qu'une simple projection mentale ou un univers à part entière, fait de matières et d'affects ? Le cinéma parviendra t-il un jour à balayer l'éternel clivage réalité / fiction de façon radicale, loin des barrières artistiques actuelles ? Tatarak, film composé de longs plans rigoureusement travaillés, est une oeuvre de nostalgie, celle d'un cinéma à partir duquel le doux murmure du vent parmi les joncs en apprend plus qu'un vulgaire bavardage. Superbe et captivant.
Pour la première fois de ma vie, j'ai quitté la salle avant la fin du film (environ aux 2/3, en regrettant de ne pas l'avoir fait plus tôt). Jamais vu quelque chose d'aussi nul et, disons-le carrément, chiant. Je m'étonne que certains puissent trouver ça génial. A ranger au même niveau que le -- paraît-il génial ? -- "There Will Be Blood" ou "Gomorra".
Le deuil d'un être cher vécu dans un film et dans la réalité. Pari alléchant de tenter la fusion autour de la grande actrice Krystyna Janda, mais les deux histoires se raccordent mal. Une fausse bonne idée et l'on se prend à regretter, au hasard d'un beau plan ou d'une situation forte, que Wajda n'ait pas privilégié le récit fictionnel tiré d'une nouvelle de l'auteur des Demoiselles de Wilco.
Krystyna Janda restera à jamais l'actrice de Andrzej Wajda, pour ses 4 films tournés entre 1977 et 1981, de L'homme de marbre à L'homme de fer. Le temps a passé. Les retrouver aujourd'hui dans Tatarak a quelque chose d'émouvant et de nostalgique. Si seulement Wajda s'en était tenu à la fiction (l'histoire à peine esquissée d'une femme condamnée par la maladie qui voit en un jeune homme la réincarnation de ses fils disparus). Cette partie là, lumineuse, spécialement dans les scènes au bord d'un lac, est digne du grand cinéaste polonais (bientôt 84 ans). Oui, si seulement ! Hélas, il a cru bon de montrer de brèves images du tournage (inutiles) et de filmer de longs monologues, plombants, de l'actrice qui raconte l'agonie de son mari. L'assemblage de ces trois segments ne passe vraiment pas d'autant qu'ils sont imbriqués dans une mise en abyme imparfaite. On comprend bien le fond (l'inconsolable absence des êtres chers) mais nettement moins la forme, qui mêle et réalité et fiction et dissout tout l'intérêt du film, en dépit de l'interprétation habitée de la grande Krystyna.
En y allant je ne savais pas vraiment trop à quoi m'attendre mais j'avais décidé d'aller le voir donc j'y suis allée. Wajda est un réalisateur qui jusqu'à maintenant ne m'a pas déplu et mon sentiment vis-à-vis de son travail s'est confirmé un peu plus avec Tatarak. Ce film est assez étrange, je n'ai pas bien compris le choix de Wajda de lier les deux récits. Les deux mises en scènes sont totalement différentes mais l'une et l'autre ont leur charme. Le discours de Krystyna Janda est assez touchant, la mise en scène de cette partie mèle les longs monologues à quelque chose d'assez contemplatif. C'est entre autre cela qui m'a le plus plu. L'autre côté du film raconte une histoire et est donc le côté le plus "film" du film. Je pense que ces deux parties étaient essentielles l'une à l'autre, car prises chacune de leur côté cela aurait pu enlever la valeur portée par la réalisation de Wajda. Au début j'avoue avoir été un peu désorientée justement par cette mise en scène adoptée par le réalisateur mais au final le film se révèle vraiment intéressant.
D'après le titre, Tatarak, je m'attendais à un film sur une invasion de mygales géantes, ou alors à un documentaire sur l'histoire de l'AK 47, ou au pire, aux mésaventures d'une tante avare, obligée de payer ses impôts. Mais non, ce fut juste une déception de plus.
C'est le long monologue d'une femme (actrice) qui raconte la mort de son mari, entrecoupé de scènes d'un film en train de se faire et où elle joue le rôle d'une femme atteinte de ce même mal, et qui néanmoins éprouve de l'attirance pour un jeune homme qui pourrait être son fils. La vie intime de cette actrice entre alors en interaction avec son rôle dans le film. Film dans un film. Sur un scénario original, Wajda montre la vérité assez complexe d'une femme qui à la fois a perdu son mari (réalité) et jour un rôle de femme malade (le film). Belle réalisation de Wajda avec de beaux extérieurs, mais aussi des séquences très statiques (monologue), mais avec des dialogues de qualité. La relation quasi-amoureuse avec le jeune beau garçon (dans le film) , est là pour accentuer l'immense tristesse due à l'absence (la réalité). Beau film, mais ce n'est pas un grand Wajda.
A. Wajda semble complètementobsédé par la maladie et la mort (triste fin de vie).Film morbide sauvé par de belles photos de la campagne polonaise et l'EXCELLENTE interprétation de K. Janda