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    Strictly Criminal
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    Critik D
    Critik D

    154 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    On a pas arrêté d'entendre partout la transformation denJohnny Depp, un fois de plus nécessaire. Ce n'est pas la première fois et certainement pas la dernière. Seulement ici, Johnny Depp interprète un des gangster qui a marqué les États-Unis qui a sut mettre le F.B.I. Dans sa poche, et ainsi prendre le contrôle de Boston. La réalisation du film est vraiment sympas, principalement sombre, peu de couleur gaie, et symbolique (objet, décors) en lien avec le milieu. Des films de gangster et de mafieux, il y en a eu des tas, pourtant je ne saurais dire ce qui m'a plus si c'est le scénario, enchaînant les drames et donc la descente du personnage principale et de sa bande. Si c'est l'envie de savoir à quel moment ils vont aller trop loin et tomber. Ou tout simplement le jeu d'acteur de Johnny Depp qui est excellent. Les scènes défilent, et on est captive, on a parfois même de l'empathie pour le personnage, et j'aurais souhaiter en savoir davantage pour comprendre comment lui était tomber dans la pègre, et comment sont frères a pu devenir sénateur. Ce film est vraiment sympas, avec un bon casting, je vous invite à le visionner si vous en avez l'occasion. En revanche, je vous le conseil fortement en V.O., car j'ai été déçue par la V.F. Qui ne me semble pas faire honneur au jeu de Johnny Depp, qui me semblait plus cruel et plus glaçant dans la V.O.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    66 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Autant vous le dire tout de suite : entrer dans le monde de « Strictly Criminal », c’est faire un bond dans le temps et se retrouver en plein cœur du Boston des années 70-80, en compagnie de malfrats glaçants. C’est devenir le témoin privilégié d’un dossier qui a longtemps intéressé le FBI et qui a vu Jimmy Bulger devenir un gangster de premier choix. C’est délaisser notre époque pour sauter à pieds joints dans une intrigue prenante, sombre et brillamment réalisée... en compagnie d’un casting de qualité. Ce serait donc vraiment dommage de passer à côté, non ?

    Après s’être perdu dans des rôles à contrats commerciaux juteux, Johnny Depp revient dans un jeu profond et assure une prestation magistrale ! Il s’impose avec force, devient un véritable gangster charismatique et nous fait oublier que nous sommes dans un film de fiction. En adaptant la gestuelle, l’allure et le look de Jimmy Bulger, Depp fait parfaitement illusion et démontre l’envergure du talent dont il peut faire preuve. On frissonne véritablement face aux colères froides du gangster, on est glacé jusqu’au sang lorsqu’il jette des regards noirs, nous étouffons en même temps que ses victimes … cela faisait bien longtemps que nous n’avions plus mesuré le potentiel du comédien qui mérite véritablement sa place au panthéon hollywoodien. Monstrueux, glacial, inquiétant, odieux, nombreux sont les adjectifs qui nous viennent à l’esprit lorsqu’on évoque le personnage de Bulger

    Mais pour assurer cette interprétation, il fallait qu’il entre dans la peau de son personnage et pour cela, il a pu avoir recours à une équipe technique de haut vol. On oublie trop souvent de saluer le travail de maquillage et de costumes qui est fait sur de tels longs métrages. Ici, on doit véritablement leur faire une standing ovation car nombreuses ont été les heures consacrées pour offrir au comédien ce look hyper seventies. Car que dire du faciès de Depp ? Méconnaissable, totalement transformé, on a face à nous un Bulger plus vrai que nature.

    Mais Johnny Depp n’est pas le seul à assurer son rôle avec maestria. Joel Edgerton est l’agent du FBI qui convaincra Bulger de faire affaires avec eux. Ami d’enfance et complice de toujours, il entrera dans l’univers mafieux et protégera plus que de raison son précieux indicateur. Très crédible et investi dans son rôle, Edgerton est le comédien qu’il fallait pour incarner John Connelly ! Le même constat est à faire pour Benedict Cumberbatch qui enchaîne les bons rôles avec une aisance remarquable. Sénateur et frère du malfrat, il aura une place moins présente mais tout aussi efficace dans l’intrigue de « Black Mass » (titre du film dans sa version originale).

    Pour donner un coup de tison dans ce casting d’excellence, rajoutons Kevin Bacon, qui prête ses traits à un chef de service du FBI très méfiant à l’égard de Bulger. Il sera sans doute le seul à voir le véritable jeu du gangster mais ne parviendra pas à trouver la faille pour le faire tomber. Moins typé 70’s, il n’en reste pas moins très convaincant lui aussi.

    Mais qui est aux manettes de « Strictly Criminal » ? Non, ce n’est pas Martin Scorsese ni Brian de Palma mais Scott Cooper, un acteur- réalisateur de 45 ans bien moins connu du grand public. Très prometteur, il (ne) signe ici (que) son 3ème long métrage (on croirait pourtant l’expérience plus acérée). Après « Crazy Heart » et « Les brasiers de la colère », il s’intéresse à l’histoire vraie de James Whitey Bulger pour notre plus grand plaisir et nous présente un univers réaliste tant au niveau des décors qu’au niveau scénaristique.

    On apprécie le film jusqu’au générique final, qui présente des images d’époque et termine l’histoire au son d’une BO plaisante. On jette alors un œil à notre montre, et on se rend compte du temps qui est passé, sans que l’on ne se soit jamais ennuyé… L’expérience cinématographique est totale et on ne peut que remercier Scott Cooper de nous offrir un film d’une telle qualité !
    Gouchou
    Gouchou

    27 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2015
    Strictly Criminal signe non seulement le grand retour de Johnny Depp mais aussi des films sur la mafia et les gangsters de Boston. Inspiré d'une histoire vraie, celle de Whitey Bulger, ce long métrage est prenant et le casting plus que convaincant. Le réalisateur Scott Cooper nous invite à suivre pendant deux heures la vie d'un célèbre gangster et son ascension. Considéré par la police comme un dangereux psychopathe et un homme très violent, ce film rend sur hommage à l'intelligence de Whitey Bulger qui a su tirer profit de sa relation avec un agent du FBI pour contrôler toute la ville de Boston.

    Lorsqu'il est question de crime organisé, de violence, et d'Irlandais toutes les caméras se tournent vers la ville de Boston. C'est donc dans cette ville américaine chargée d'histoire que se déroule l'histoire de Whitey Bulger. Un gamin du sud de la ville qui est passé du statut de petit gangster à parrain de la pègre. Pour conquérir la ville, Whitey Bulger va se servir d'un vieil ami à lui John Connelly devenu agent du FBI. En aidant celui-ci à mettre un terme aux activités de la mafia italienne, Whitey Bulger va progressivement prendre le contrôle de la ville. Lui vouant un véritable culte John Connelly va se plier aux quatre volontés de Whitey et lui apporter le soutien du FBI. Cette alliance incongrue va permettre à ce petit criminel de prendre la ville.

    Pour réaliser ce film Scott Cooper a fait appel à des acteurs chevronnés et bankable. Si les critiques ont été dithyrambiques sur la prestation livrée par Johnny Depp, moi je le serai un peu moins. Le talent de Johnny Depp n'est pas nouveau et sa capacité à jouer des rôles compliqués est également de notoriété publique. Si sa prestation est vraiment très bien, le maquillage le rend méconnaissable et l'aide considérablement dans sa tâche. Selon moi, celui qui a vraiment livré une interprétation remarquable n'est autre que Joel Edgerton. Celui-ci prête ses traits à l'agent du FBI John Connelly, il est particulièrement convaincant dans ce film et mériterait un peu plus de reconnaissance. Autour de ces deux acteurs on retrouve d'autres stars tel que Benedict Cumberbatch, Kevin Bacon, Corey Stoll, Dakota Johnson, etc.

    Si l'histoire est véritablement passionnante, je regrette tout de même un certain manque de rythme mais aussi d'action. Enfin, l'idée de faire parler les membres du gang de Whitey et de raconter l'histoire sous forme de flash back est tout sauf original. Strictly Criminal est un film qui aurait très bien pu être réalisé par Martin Scorsese. On se rappelle tous des Infiltrés et de la manière dont le réalisateur avait réussi à capter l'attention de tous avec ce film. C'est à mon sens ce qui manque un peu à Strictly Criminal, plus d'audace, plus d'actions, plus de dialogues trash. Bref à quelques détails près ce bon film aurait pu être un chef d'oeuvre.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Voici le retour à 20 millions de dollars de Johnny Depp dans un film non destiné aux enfants. L'acteur est encore métamorphosé physiquement, mais cette fois-ci par Joel Harlow pour interpréter le mafieux irlandais James "Whitey" Bulger. La prestation semi-réaliste et réussie de Johnny Depp n'est pas aussi terrifiante que le personnage semblait l'être. Cependant, le réalisateur Scott Cooper instaure un film de corruption avec un casting convaincant. Le film s'inspire du livre "Black Mass", dont les français auraient mieux fait de garder le titre originel, et de réussir l'affiche (qui est correcte dans d'autres pays).
    Guimzy
    Guimzy

    172 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Film après film, Scott Cooper confirme tous les espoirs permis à la sortie de son magnifique Crazy Heart. Strictly Criminal, aka Black Mass, est une nouvelle preuve de l’immense talent de ce réalisateur hors du commun, hors des modes, adepte d’un cinéma dit « classique » mais qui sait précisément frapper l’Amérique là ou ça fait mal : à cet endroit où ses fondations et ses idéaux chancellent. Et cela à travers une chronique criminelle comme Hollywood n’en produit plus vraiment.

    C'est tout de même assez impressionnant de constater que Scott Cooper ne parvienne pas encore à se faire connaître. Avec juste trois films à son actif, il révolutionne chaque genre qu'il interprété, comme un renouveau que l'on attendait plus, et c'est le cas pour Strictly Criminal. Même si tout part d'un classicisme qu'il n'est pas sans rappeler Scorsese, la mise en scène et le scénario restent bluffant. Cooper parvient à capter la terreur que véhiculent les gangsters, tout en maintenant leur pouvoir de fascination.

    De la même manière, il va se jouer des passages obligés du genre en les repensant. La séquence de la boîte de nuit par exemple, grand classique, se transforme en une sorte de bal des horreurs. Même les différentes exécutions qui, dans le fond ne racontent rien de plus que celles vues dans des milliers de films (hormis le fait que James Bulger a tendance à se salir les mains), déjouent généralement les attentes. Par un choix de cadre, par le découpage, Strictly Criminal tend vers un cinéma classique mais loin d’être convenu ou hors de propos. Un cinéma d’une noirceur extrême, autant dans le fond que dans la forme grâce à une photographie magnifique qui tendrait presque vers l’horreur. James Bulger se transformant au fil du temps en une sorte de vampire.

    Ainsi, le découpage et la réalisation du film le rendent unique en son genre. La lumière, les effets de mise en scène, le cadrage.. Tout transpire la perfection et la marque de son auteur. Même le traditionnel chapitrage calendaire se voit repensé et articulé autour des drames que va subir le « héros » plutôt qu’autour de ses réussites. Évidemment, tout le film est articulé autour de ce personnage incroyable. Et plus que de créer une forme d’admiration presque religieuse face à ce gangster, comme cela est généralement le cas avant de le faire chuter de son trône, Scott Cooper choisit un angle tout à fait différent. Ce type est un monstre psychotique et maniaque, comme il nous le montre justement dans la scène d’exposition, un modèle du genre en terme de fluidité et de caractérisation du personnage sans la moindre lourdeur. Mais sa rigueur, son organisation et certaines valeurs qui lui sont propres permettent de créer chez le spectateur une forme de respect. Un sentiment extrêmement différent de celui véhiculé par des icônes telles que Tony Montana ou James Conway.

    Et c'est l'occasion pour Johnny Depp d'incarner l'un de ses meilleurs rôles et d'offrir l'une de ses meilleures performances, où il montre encore une fois qu'il est aussi un grand acteur quand on ne lui demande pas de grimacer. De même pour tous les rôles secondaires, tous utiles, apportant du coeur au film. Jusqu'à une fin touchante, où Scott Cooper cloue son troisième film avec classe. Strictly Criminal tient toutes ses promesses. En trois films, le réalisateur oriente solidement sa carrière et se fait le porte-étendard d’un cinéma à la fois moderne et un des rares héritiers d’un certain cinéma américain, violent, sans le moindre second degré, percutant, et presque crépusculaire dans son approche des grandes valeurs américaines. Une œuvre déjà essentielle en quelque sorte.
    ffred
    ffred

    1 732 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 novembre 2015
    En 2014, Scott Cooper nous offrait avec Les brasiers de la colère l'un des plus beaux thrillers de l'année. Il revient aujourd'hui avec ce Strictly Criminal, pur film de gangsters, avec tous les thèmes et codes obligés. C'est plutôt bien fait, mais de façon très classique, aussi bien sur la forme que sur le fond. Bonne reconstitution des années 70/80, mise en scène solide, scénario carré. Une ambiance aux scènes tendues et violentes entrecoupées d'autres plus intimes. On ne s'ennuie pas pendant deux heures devant cette histoire tirée de faits réels. La direction d'acteur est formidable. Le casting est l'un des plus beaux de l'année. Johnny Depp est très bien. J'ai juste eu un problème avec son maquillage et ses yeux bleus, beaucoup de mal à m'y faire. On retrouve quelques solides seconds rôles dont Benedict Cumberbatch, Kevin Bacon, Peter Sarsgaard, Corey Stoll ou Jesse Plemons. Avec une petite préférence pour Joel Edgerton qui tient là la meilleure performance du film. Quant aux rôles féminins (Dakota Johnson, Julianne Nicholson, Juno Temple, pourtant toutes très biens), ils sont réduits à peau de chagrin, à l'image, certainement, de l'importance des femmes dans la vie des personnages d'origine. Au final, un polar solide et agréable, mais classique et sans surprise. Pas inoubliable donc...
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    401 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2015
    Mon premier Scott Cooper, réalisateur jouissant d’une certaine réputation après deux longs métrages plutôt bien reçus, l’occasion de faire connaissance avec ce type (d’ailleurs son Crazy Heart reste dans ma liste de films à mater depuis un bon moment désormais), mais sans se mentir ce que j’attendais avant tout c’était de voir comment Johnny Depp allait bien pouvoir donner des signes de vie après divers rôles plus grotesques les uns que les autres. L’acteur aux multiples faciès s’en donne en apparence encore ici à cœur joie, grimé sous les traits du chef de gang irlandais des années 70-80 James Whitey Bulger, en vérité tout le projet tient en majeure partie sur lui, un sacré pari.

    Personnellement je suis toujours resté friand des chroniques consacrées à l’histoire et aux membres de mafias américaines, le cinéma nous a servi des chefs d’œuvre du genre entre Le Parrain et Les Affranchis en passant par Casino, depuis cette période dorée des décennies 70-90 ses polars si particuliers ne sont plus légion qualitativement, Scorsese a passé la main, laissant le flambeau à des cinéastes bien moins inspirés. Scott Cooper se pose là, avec certainement la volonté de faire bouger tout ça, et je crains fort qu’il n’ai réussi à égaler ses modèles, le sujet est plutôt intéressant bien que l’histoire se dévoile comme classique, et elle est rendue comme … classique. Black Mass a pour objectif de narrer les tenants et les aboutissants de cette figure de la pègre, de ses collaborations avec les membres de son gang, son ami d’enfance devenu agent du FBI ainsi que les liens avec sa famille où son propre frère avocat. Bulger va s’en servir à son profit pour étendre son pouvoir sur le territoire de Boston et éliminer au fur et à mesure toute concurrence, tout ce petit monde se retrouve mêlé dans un plan des plus dangereux où chaque parti devra faire preuve de prudence pour ne pas voir le château de cartes s’écrouler.
    Malheureusement on se rend vite compte que les points du scénario et ses personnages peinent à transcender quoi que ce soit, en fait j’ai eu comme l’impression que tout était régi prioritairement par le cadre et cet esthétisme sous couvert de filtres colorimétriques pour donner un semblant de "classe", le genre d’astuce cachant la forêt, mais n’est pas Fincher qui veut, le fait est qu’on prend le projet au sérieux, à juste titre, mais où est l’immersion ?

    On pourra dire ce qu’on voudra mais ce qui saute aux yeux et qui dérange dès sa première apparition c’est le fait que Depp soit littéralement maquillé tel Patrick Sébastien dans le Grand Bluff, sincèrement on n’y croit pas du tout, dès qu’on voit sa tronche on ne pense pas au personnage de Bulger mais à Depp vulgairement métamorphosé, rien que les lentilles ne sonnent pas naturel pour un sou, on dirait presque Dani Filth de Cradle of Filth, c’est le genre de détail qui fait sortir d’un film, on ne peut y échapper. Et c’est dommage d’avoir autant grossi le trait car sincèrement j’ai plutôt aimé le jeu de Depp, ce rôle aurait clairement pu lui redonner un certain crédit, il m’a semblé impliqué sans en faire des caisses par rapport à l’idée que je m’en suis faite, j’ai par exemple beaucoup aimé la séquence du repas où Bulger jette un froid concernant la loyauté d’un de ses informateurs du FBI, une des rares qui dispose d’un degré de tension palpable et scotchante. Le reste du casting est correct, Joel Edgerton en tête (enfin par sa régularité à l’écran car je suis franchement loin d’être fan), on note aussi les présences de Kevin Bacon, Benedict Cumberbatch, Jesse Plemons ou Dakota Johnson ainsi que l’apparition furtive de Juno Temple, globalement l’interprétation ne cherche pas la performance à la American Bluff, Scott Cooper les utilise dans une mise en scène passablement traditionnelle mais au moins au service du récit, l’intérêt est de découdre les ficelles de cette machination et non de prendre du pur plaisir par sa rythmique.

    C’est d’ailleurs le défaut que je reproche aux polars récents, ce manque de volupté et de tempo, se contenter de la forme pour faire passer la pilule, et Black Mass n’y échappe pas, Cooper tente d’y ajouter un minimum de burnes en redoublant les "fuck et fuckin’" dans la pure tradition scorsesienne mais cela ne suffit pas à donner du caractère au projet, de plus il ne s’attarde pas sur les trafics en eux même, c’est toujours très recentré vers les manipulations des deux camps pour éviter de laisser éclabousser l’affaire, assez bavard en plus, pour paradoxalement ne ressortir que peu de choses réellement palpitantes. L’illustration de la violence est cependant très réussie, qu’elle soit frontale (tabassage ou exécution par arme à feu) ou hors champ (la scène de la prostituée), les passages sont certes rarissimes mais toujours exploités à bon escient en terme de réalisation, ici la froideur est cohérente, d’ailleurs subtilement mise en musique, même si la bande son ne brille nullement par sa pluralité de manière globale. La frustration viendrait sans doute de la dernière partie où une fois ce piège semblant inexorablement se refermer pour offrir son lot de bouleversements s’en retrouve ellipsée, Cooper choisit de bazarder le dénouement de l’affaire, balançant ces sempiternels paragraphes conclusifs pour expédier le tout, des fois c’est suffisant mais ici je dirais que ça reflète un peu trop cet impératif de 'cut' vis à vis du cahier des charges, les deux heures semblent assez légères, un rab d’une trentaine de minutes pour rendre le final haletant n’aurait certainement pas été de refus.

    Black Mass n’est en définitive pas un mauvais polar, il a même davantage de qualités que de défauts, à ma grande surprise, moi qui pensais m’ennuyer à mourir j’ai tout de même été captivé un minimum, le casting et la réalisation de Scott Cooper sauvent très clairement les apparences compte tenu du classicisme exacerbé de sa mise en scène et son déséquilibre narratif, il n’y a pas de prises de risques, pas de grande tension ni de moments marquants, je dirais que c’est typiquement le genre de long métrage efficace disposé à passer le dimanche soir sur France 2 à l’avenir, réservé à un public peu exigeant.
    Remy S
    Remy S

    67 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2015
    Un Johnny Depp métamorphosé dans un Boston vintage qui nous raconte l'histoire vrai d'un gangster
    C'est bien réalisé et joué mais pour moi ce film sort trop tard, on aurait préféré voir ce film avant "Mesrine"
    On passe un très bon moment mais le style est du "déjà vu" c'est bien dommage, peut être qu'un film plus réaliste, plus dur et plus violent aurait fait la différence ce n'est que mon avis
    Dernière chose, quitte à dépasser les 2h j'aurais mis un peu plus l'accent sur l'histoire de certains personnages qui apparaissent à l'écran et disparaisse du paysage sans trop comprendre le pourquoi du comment. Finalement même si sa prestation est cool je le préfère en Jack Sparrow notre Johnny
    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Encore un bon film pour Johnny!
    Il en impose ça c'est sur mais on regrette presque le côté simple des dialogues par moment.
    L'histoire de la recette de cuisine en est le parfait contre exemple (mais trop rare à mon goût), ça ressemble à du Tarantino style Pulp Fiction début du film avec Samuel L. Jackson sur l'histoire des burgers.
    L'agent du FBI parait bien trop corrompu par son attitude, c'est dommage qu'il n'y ait pas eu plus de face cachée pour que le duo fonctionne à merveille.
    Cependant cela reste un excellent divertissement avec de belles images, de beaux décors et la bonne gueule de Johnny bien sur!
    Thomas G
    Thomas G

    18 abonnés 172 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    Johnny Depp est excellent.une histoire vrai qui est très bien a l écran. Un casting de prestige et un film de gangster au top.
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    191 abonnés 1 041 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Strictly Criminal est un film qui a plutôt de la gueule. Une sacrée brochette d'acteurs qui assurent, une ambiance soignées, c'est très classe. Ici il ne faut pas trop chercher l'action, c'est plutôt lent, sans surprise, basé sur le jeu et les dialogues. Ce qui est dommage, c'est qu'ils auraient pu aller plus loin, dans la mise en scène notamment, ça aurait dû être plus dur, plus noir, plus violent, pour bien retranscrire le sujet. C'est tout de même réussi, mais ça aurait pu être plus marquant et plus affirmé. Malgré ça, c’est tout de même un film réussi et à voir pour les fans du genre!
    danna2509
    danna2509

    24 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    Strictly criminal retrace l'ascension du gangster americano-irlandais James J. Bulger à partir des années 70 dans la ville de Boston. Le criminel qui dirige un gang de rue est confronté à la mafia italienne qui souhaite étendre son territoire sur la ville. Luttant contre un ennemi trop puissant pour lui, il va néanmoins recevoir un coup de pouce du destin. Et grâce à un allié improbable, il devient le maître incontesté de la ville.
    Pour ma part, le film est à moitié réussi. Côté casting et performance d'acteur tout y est. Johnny Deep est extra et les seconds rôles sont très bons. La mise en scène est élégante et le parti pris du réalisateur de ne pas nous embarquer tous les quart d'heures dans des séquences de fusillades est intéressant. Pour autant, je n'ai pas toujours été tenu en haleine. Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer la performance de J. Deep à celle de Brad Pitt dans The assassination of Jesse James (A. Dominik, 2007) : deux hors la loi inquiétants, paranoïaques et manipulateurs. Brad Pitt était flippant à chaque plan même quand il semblait apaisé. Johnny Deep m'a semblé moins inspiré un peu comme pour son personnage de John Dillinger dans Public Enemies (M. Mann, 2009). De même, je n'ai pas retrouvé la fièvre et l'urgence d'un Donnie Brasco (M. Newell, 1997) par exemple. Le film reste bon malgré tout mais la bande annonce était tellement intrigante que je m'attendais à quelque chose de plus percutant.
    Captain_Axel
    Captain_Axel

    55 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    Scott Cooper rentre dans la cour des grands réalisateurs avec un biopic sur l’une des pires figures de l’Amérique. Un film puissant, à la narration lente et qui emmène Johnny Depp dans l’un de ses meilleurs rôles.”
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Les codes du genre ont tellement bien été imposés par Scorses qu'il est quasi impossible de ne pas s'en approcher. Cela dit, Strictly Criminal s'offre un casting prestigieux qui vient soutenir Johnny D. et son rôle de composition. Depp dépeint un Whitey particulièrement froid et sans concession......
    Michel C.
    Michel C.

    279 abonnés 1 476 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Johnny Depp ne m'a jamais autant impressionné !! Un rôle envahissant qui ne laisse pas une miette à ses copains maffieux ! Une histoire assez incroyable - un frère sénateur, un ami influant dans le FBI... un physique énorme, mais surtout une haine exacerbée et décuplée, ainsi qu'une folie dévastatrice ! L'ambiance - Boston dans les années '70' , '80' - est très bien restituée, impeccable, avec de très belles photos. Manquent à mon goût de belles femmes (et pourtant il y en avait), mais ce n'est pas le sujet. Les yeux de "Jimmy Bulger" sont des révolvers à eux seuls et JD est charismatique.. A ne pas manquer.... !! **
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