Amateurs d’histoires et de révélations sur l’ordre du Temple, ce film n’est pas particulièrement fait pour vous. En effet, malgré son titre, Le Sang des Templiers ne s’intéresse pas aux détails de l’existence des chevaliers. La présence de Chevaliers de l’Ordre est ici anecdotique et prétexte à placer les batailles dans un cadre historique.
Ici, le Roi Jean, est contraint de signer un document rendant liberté et terres au peuple, et ça, ça lui met un peu les nerfs. Et comme on est jamais si bien servi que par soi-même, il lève une armée et compte bien tout reprendre au peuple (comme quoi, ça ne date pas d’hier…) grâce à des méthodes radicales et expéditives. Mais, un petit château résiste encore et toujours à l’envahisseur. Point de potion magique pour cette poignée de braves, mais un chevalier Templier, une nana qui en a, et une bande mercenaires et de jeunes foufous prêts à en découdre avec le méchant roi rouquin.
De tout ce pitch, découlera nombre de scènes de bagarres, très bien orchestrées, et très bien ensanglantées. Ces scènes à la limite du gore, rappelant celles d’un Braveheart (mais de loin quand même) sont clairement le point fort du film. En effet, bien que le scénario tienne bien la route, les scènes dramatiques s’avèrent lentes, molles, et plus ou moins inutiles. Mais avec ses combats d’épées, mutilations, tortures et autres séances de tir à l’arc, le film reprend un rythme, certes syncopé, et force est de constater que les comédiens ne s’ennuient pas.
Paul Giamiati en tête, archétype de l’acteur dont on connait la tête mais dont on oublie le nom (un peu comme le présentateur du journal de la nuit sur France 2) qui campe ici un très bon Roi Jean. Il est accompagné tout en motivation par le très bon Jason Fleyming, aperçu dans Le Choc des Titans, ou encore La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, par Kate Mara, qui commence à monter après ses rôles dans 127 Heures et Iron Man II, ainsi que par le so British Derek Jacobi, principalement connu pour son rôle du Frère Cadfael, dans la série éponyme. Seul bémol au milieu de ce beau monde, la performance de James Purefoy, déjà très moyen dans le…très moyen Solomon Kane, qui malgré son habitude de rôles en costume, dépeint ici un Templier, sans charisme, sur lequel on n’a pas vraiment envie de compter pour défendre un château.
Espérons donc qu’à l’inverse des rois, le film ne soit pas maudit, tant l’effort de mise en scène, de décors, et de scènes de bataille vaut le coup d’œil…mais un dimanche…
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