Departures est un film de toute beauté. Pudeur et sérénité y sont emprisonnées sous du papier de soie... Il semble que dès ses premières minutes on ait hameçonné votre coeur; au bout de la ligne, on n'aura de cesse de jouer avec vos émotions les plus profondes, les plus primaires. Simplicité, sobriété, voire épure, savante légèreté et enfin magie, font mouche. De tous ages,de tous sexes, les spectateurs chavirent au rythme éthéré de ce film et des mouvements de caméra semblant caresser ses protagonistes. Brillant, délicat, fin, sensible, d'une sensualité débordante, Departures saura éclairer votre visage embué d'un sourire; à cet instant peut-être sentirez-vous un goût de sel sur vos lèvres; celui de la vie, sans doute, selon Koyama et Takita.
Si pour rien d’autre, le film mérite être vu simplement pour observer la cérémonie fascinante de préparation de corps avant la crémation. Dans cette cérémonie traditionnelle, on nettoie, habille, et maquille le corps devant la famille et proches du défunt d’une manière très ritualisée, sans que ces observateurs ne voient le corps nue. De plus, l’histoire est raconté avec une certaine humour, plutôt réussi. <p>
Or, si le seul dommage dans le premier tiers du film est une interprétation un peu sur jouée de personnage de Diago, notamment dans les scènes comiques, après la première moitié le film, on part dans une sentimentalité presque kitsch. Le plus regrettable est le long montage parallèle de Diago qui joue le violoncelle dans les montages et champs avec les oiseux qui volent dans le ciel et diverses cérémonies de funérailles - tout cela avec une musique particulièrement mélodramatique. Du coup, je suis sorti avec l’impression que les 130 minutes ne sont pas tout à fait justifiées.