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Un visiteur
4,0
Publiée le 27 avril 2010
Très bonne surprise! Je n'étais pas très emballé par ce film et j'ai très rapidement déchanté. Bonne histoire, où chacun peut se reconnaître d'une façon ou d'une autre (dans la peau de l'autochtone ou de l'immigrant). Cherien Dabis soulève dans un premier temps le problème des Palestiniens, étrangers dans leur pays; victimes de l'excès de zèle et de la bêtise du régime israélien. Tant qu'à faire...autant être étranger dans un pays qui propose des perspectives d'avenir! Ensuite vient le problème de l'intégration dans la société américaine à un moment critique (guerre du Golf II). L'intégration se fait très difficile avec une diabolisation du monde arabe (et de tout ce qui s'y rapporte). Une nouvelle histoire de rêve américain déchu? Je ne pense pas, au contraire. A partir du moment où la famille décide de dire merde à la connerie, de s'assumer en tant qu'arabe, et de s'assumer en tant que serveuse d'un fast food même si l'on aspire à mieux, tout devient possible, à commencer par le bonheur et les rêves.
Sur la forme, à noter une réalisation impeccable de Cherien Dabis, et des acteurs excellents, avec entre autre Nisreen Faour que je demande à revoir.
Un plaidoyer sur la tolérance plutot naif et maladroit. On s'attend à un choc des cultures mais on se retrouve avec un film anti américain ou les seuls personnages faisant preuve d'ouverture d'esprit sont soit des enfants d'immigrés soit des marginaux. Le scénario est classique et larmoyant. De gentils immigrés Palestiiens cultivés et polis victimes des méchants Américains racistes et au mode de vie perverti. Reste que le thème du déracinement est bien traité mais ce film ne ravira principalement que les bobos bien pensants adaptent de l'auto flagellation anti occidentale. Un film sans finesse, caricatural et vide de substance.
Ce film est une excellente critique à lui seul de ce que réserve la société américaine aux personnes séjournant dans ce pays (voire même y habiter). Quoi de plus difficile, en temps de crise politique entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient, de venir habiter dans la plus grande puissance mondiale alors qu'on est nous mêmes issu d'un pays musulman? Voilà l'épreuve que nous propose ce film finement réussi, monté et interprété. Un film qui traite de ce malaise tout en douceur, sans aucune violence (même si elle existe moralement parlant) et cela ne peut que nous faire du bien. Un grand bravo pour cette fraîche réalisation.
Un film que l'humaniste autant que le cinéphile aimeront sans doute. C'était l'un des tous meilleurs de la sélection à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2009, mais il n'y a qu'un vainqueur! On peut avoir une carte d'identité nationale et avoir à rechercher son identité car on se sent apatride, situation ambiguë qu'en France aussi bien des français connaissent (pas encore assez français pour la France, mais déjà plus assez algérien pour l'Algérie). C'est un peu le message qui ressort du film de Cherien Dabis qui connait bien ces genres de situation. Et en plus c'est bien tourné, bien joué avec ce qu'il faut de passion...
Amreeka parvient à simplifier et populariser des thèmes d'habitude réservés à un public plus restreint. La politique américaine et l'occupation en Palestine, l'intégration et l'identité, la confrontation des cultures, l'ignorance et même la mésinformation... On pourra lui reprocher sa simplicité et un aspect téléphoné, pourtant l'histoire ou ses éléments sont réels. Il est peut-être préférable s'interroger sur les oeuvres utilisant des rouages semblables, mais aux intentions tout à fait opposées. Un film humble et très attachant.
Ma première impression est qu’il s’agit d’une œuvre agréable et réussie. Mais commençons par les quelques imperfections à mon goût ! En effet, le film possède pour moi un certain nombre de défauts. Tout d’abord, la réalisation et surtout la photographie, trop obscure, auraient mérité d’être davantage soignées. J’ai trouvé que l’histoire était un peu trop simpliste, qu’elle ne creusait pas assez le fond du problème ; que l’enchaînement des obstacles, certes réaliste, n’était pas assez subtil. C’est-à-dire que la discrimination et l’intégration, pourtant bien abordées dans le film, auraient dû être davantage mises en avant, au lieu d’être éclipsées par quelques épisodes qui n’ont pas lieu d’être (le dégonflage des pneus par exemple). Quant à la narration, elle manque d’un peu de rythme. Toutefois, on peut remarquer que cette simplicité qui caractérise l’œuvre est à la fois un défaut et une qualité. Pas de surdose d’émotions, pas d’effets de style pompeux, ni d’apitoiement inutile. La qualité du film se situe dans les quelques bons choix narratifs (ellipse pour le voyage Palestine / États-Unis, une fin ouverte), un humour heureusement bien présent, une protagoniste attachante et courageuse qui ne se laisse pas rabaisser face aux rejets palpables, mais aussi qui se bat contre sa déception du rêve américain. Cette histoire est avant tout une histoire humaine qui aurait pu être vraie. Elle aborde des problèmes de société actuels importants, avec en arrière-plan le conflit israélo-palestinien. Les répercussions de la guerre du golfe aux États-Unis y sont bien décrites : la discrimination injuste est dépeinte avec dépouillement, sans grandiloquence. Je conseille donc chaleureusement ce film, qui mérite amplement d’être vu !
Le film raconte de façon humaniste et éblouissante le parcours d'une mère palestinienne et de son garçon qui quittent les territoires occupés pour partir vivre leur rêve américain. Arrivés dans ce pays, ils espèrent s'assimiler à une culture qu'ils ignorent, et subissent le racisme et la confusion de certains qui confondent arabes et musulmans. Cette intégration se fait dans la douleur, et leur parcours n'est pas sans rappeler celui des immigrants de première génération. On comprend qu'ils ont quitté un pays pour habiter dans un autre qui ne les acceptent pas tout à fait. Ils en deviennent apatrides, en quelque sorte. C'est de cette lutte de chaque instant pour trouver et dire qui l'on est dont nous parle le film de Cherien Dabis. Il est porté par 2 actrices superbes : une inconnue qui interprète cette mère Courage(Nisreen Faour) et la belle Hiam Abbass. J'ai été à la fois bouleversé et enchanté par ce récit des temps modernes.
ce film a petit budget est délicieux. Où l'on voit que tout n'est pas si rose chez l'oncle Sam et que finalement l'intolérance (et la tolérance) y sont les mêmes qu'en Europe. Je ne sait pas pourquoi mais ça m'a un peu fait penser à Bagdad café, sans doute l'actrice et sa situation...