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stebbins
503 abonnés
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3,5
Publiée le 8 décembre 2012
Une oeuvre impressionnante, inénarrable, pénible et totalement indescriptible ! Le Globe d'argent s'agit probablement de l'un des plus grands paradoxes cinématographiques de l'Histoire du cinéma : il est à la fois tout et son contraire. Alors qu'il affiche d'emblée sa redoutable complexité au gré d'une écriture réflexive et philosophique le film de Zulawski s'enferme dans un système logorrhéique absolument décourageant, répétitif et d'allure creuse ; la mise en scène, effectivement colossale, use et abuse encore et toujours des mêmes effets sur les 160 minutes du métrage, par le biais d'un dispositif docu-fictif à la fois très audacieux et incongru ; la frénésie zulawskienne, présente aussi bien dans l'interprétation des comédiens que dans la réalisation ( travellings fiévreux, jump-cut ultra-rapides...) finit par fortement agacer voire épuiser sur la durée. Le Globe d'argent est une oeuvre évidemment ambitieuse, parfois stimulante mais trop souvent fatigante pour que le plaisir soit tangible d'un bout à l'autre. Vision personnelle des écrits philosophiques de son oncle Le Globe d'argent est un peu le Zerkalo de Zulawski : madeleine visuelle au potentiel interprétatif décuplé d'une séquence à l'autre. Une épopée intemporelle maudite puisque inachevée, à mi-chemin entre le pensum et la transe hypnotique. Incroyable.
Sur un globe d'argent est sans doute un des films les plus barrés qu'il m'ait été donné de voir, cette oeuvre qui dure prêt de 3 heures et pourtant un film inachevé (Zulawski eut des problèmes avec le régime communiste) mais il reste riche mais aussi très hermétique par moment. Sur un globe d'argent a autant de moments qui m'ont fasciné que de moments qui m'ont laissé perplexe voire ennuyé mais Sur un globe d'argent comporte suffisamment d'instant éblouissant pour que l'on soit captivé par ce film. La 1ère heure est un peu longue mais passé les 60 premières minutes certains plans sont hallucinants et font peut-être partie des plus incroyables que j'ai vu dans le 7ème Art. Un film peu évident à comprendre mais à découvrir sans hésiter.
Film de science-fiction métaphysique dont le théâtre est la création d'un nouveau monde, d'un autre type de civilisation. Des astronautes arrivent donc sur une planète inconnue, perdus, ils veulent recréer un nouveau monde. Mais d'autres peuples sont déjà là. Retour au primitivisme, à la barbarie... Chef d'oeuvre du genre fantastique, le film de Zulawski porte en lui, sous forme métaphorique, les problèmes de civilisations et de violence. Réalisé avec une puissance d'évocation sans égale, une maîtrise extraordinaire du langage cinématographique, un art consommé des plans esthétiques, des images fantastiques. Des questions métaphysiques sont énoncées tout au long du film sur des images d'une grande beauté, des mouvements de caméra inimaginables, des effets esthétiques sans pareils, des plans à couper le souffle. Poème et odyssée visuelle, récit mythique, une grande force se dégage d'une telle entreprise. Il y a néanmoins un aspect obscur, noir, abscons dans certaines séquences. On ne comprend pas tout d'autant que le film n'a pas été terminé par le cinéaste, et remplacé par du texte dit en lieu et place des scènes non filmées. C'est un film en train de se faire, puisque ce sont parfois les acteurs ou les spectateurs des actions qui filment ce qu'on voit sur l'écran. C'est un des mystères de cette oeuvre étrange et très prenante.
l'oeuvre d'un fou conscientisé (ou pas) avec de nombreuses réflexions d'ordre mystique. Beaucoup de passages restent très dur à comprendre, ceci dit le film est très intriguant et ne manque pas d'originalité.