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Arthur Debussy
154 abonnés
693 critiques
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0,5
Publiée le 20 mai 2012
«La Journée de la Jupe» c'est avant tout une idée simple mais percutante : imaginez une prof qui perd son sang froid, prend ses élèves en otages et leur envoie à la face tout ce qu'elle a sur le coeur. Le film de Jean-Paul Lilienfeld est donc développé tout autour de cette situation, où l'on verra la prof en question, interprétée par une Adjani plutôt convaincante, mettre des mots sur un malaise bien réel. Que ce soit le problème insolvable de l'éducation nationale, la question de la laïcité française ou même l'idée de république, «La Journée de la Jupe» brasse des thèmes qui reviennent souvent dans l'actualité, avec un regard lucide qui mettra mal à l'aise certains, tentant d'éviter l'hypocrisie ambiante qui règne autour de ces sujets aujourd'hui presque tabous. Il est tout de même assez incroyable qu'il faille un long métrage de la sorte pour faire un minimum bouger les lignes... Si d'un point de vue politique c'est un film quelque peu digne d'intérêt, pour le reste «La Journée de la Jupe» lorgne plus vers le téléfilm qu'autre chose (pas grand chose de cinématographique dans l'approche de Lilienfeld, qui cherche avant tout à mettre en valeur son propos). D'une part il s'agit d'un long métrage didactique, parfois excessivement, tout entier articulé autour de son message. De plus c'est franchement mal filmé, l'interprétation est inégale, c'est assez caricatural et la fin est navrante d'amateurisme et de boursoufflure... Mais l'idée de départ est excellente, et si l'on aurait pu espérer un traitement d'une autre qualité il faut dire que ce film met le doigt là où ça fait mal. Un peu le négatif d'«Entre les Murs», en moins « réaliste » mais en moins naïf aussi, à voir pour les mêmes raisons. [0/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Pas grand chose à redire sur ce film qui fait clairement réagir. J'ai vu beaucoup de monde le descendre gratuitement à sa sortie mais je ne comprends pas pourquoi. Je ne connaissais pas Adjani avant de voir ce film et je l'ai trouvée excellente dans son rôle, d'un bout à l'autre. L'idée scénaristique peut paraître un peu "grosse" au début, mais en regardant le film j'ai été surpris par le réalisme de la trame. Ceux qui clament que ce film a des connotations racistes à l'égard des jeunes de banlieue n'ont clairement pas compris le film. Si La Journée de la Jupe aborde quelques clichés et montre ce milieu avec beaucoup de pessimisme, il reste cependant positif sur plusieurs points, montrant des élèves touchants et mûrs. Le film aborde des tas de sujets intéressants, notamment la question du respect qui n'a plus beaucoup de sens pour la jeunesse d'aujourd'hui, ou encore la laïcité de l'école en France. Isabelle Adjani fait des merveilles par son jeu assez impressionnant et les autres acteurs, notamment Denis Podalydès, rendent leur personnage attachant. L'humour est aussi très présent, car le pesonnage principal a une belle repartie et certains dialogues sont savoureux. Bref, un bon film choc qui tient en haleine jusqu'au bout. J'ai simplement été déçu de la fin qui a été pour moi complètement en décalage avec le reste du film. Je ne sais pas si Lilienfeld a beaucoup hésité sur le dénouement de son film, mais il y avait certainement mieux à faire que ce truc excessif. Une jolie fin quand même grâce à la musique.
Une histoire percutante menée d'une main de maître, celle d' Isabelle Adjani, merveilleuse, encore une fois.
Un scénario qui tient la route du début à la fin, avec des personnages qui respirent la fraîcheur et le naturel.Une histoire touchante écrite par le réalisateur lui même, preuve encore une fois du talent de Jean Paul Lilienfeld, qui fait de nous les acteurs d'un milieu parfois inconnu, celui des établissements scolaires dans les milieux défavorisés. Un risque pris dans le scénario par des scènes violentes et directes, qui ont choquer plusieurs personnes, mais dont on ne peut pas le reprocher au réalisateur.
Un film défendant une cause noble, et bien réelle. Dénoncer les failles de l'éducation, dénoncer la violence grandissante des milieux défavorisés, dénoncer enfin un mal social qui entraîne petit à petit notre société dans un cercle vicieux infernal. Et dans ce film, ces buts sont pleinement acquis. Un film qui laisse une grande place à l' émotion, comment ne pas être touché par une Isabelle Adjani qui nous offre une interprétation parfaite, au delà des critiques sur un certain " surjouage" on peut parler plus précisément de la rare capacité que possède Adjani de ressentir les rôles au plus profond d'elle même.
Que le film soit vu par des enseignants, par des élèves, par des enfants, par des parents, l'effet qui fait le film est le même. Un impact qui fait changer ( beaucoup) notre façon de voir, mais justement, peut être un peu trop. Car un certain cliché apparaît, et l'analyse du problème social ne va pas chercher la source assez loin.
La journée de la jupe est peut être un des films les plus pathétiques de ma connaissance: en effet, il s'articule en deux partie. La première se contente de mettre bout à bout des clichés aussi ridicules que surréalistes tandis que la seconde partie ne fait que contempler des personnages manichéens au possible, au point que cela en devient risible. Seul point positif: Adjanie qui arrive parfois à nous émouvoir (seulement quand elle ne surjoue pas, ce qui est hélas chose rare). Verdict: à éviter!!!!
Quel grand film rempli d'intensité, je ne connaissais pas Isabelle Adjani mais elle a vraiment des talents d'actrice énorme. Cette histoire est d'actualité et permet à certains sujets d'etre évoqués sans demi mesures ce qui n'est pas le cas hélas dans les médias parisiens, très éloignés de la réalité en dehors du Boulevard Saint Germain. Très bon film français.
« La journée de la jupe » est un fiasco. Un huit clos sans tunes caricaturé à l’extrême même s’il faut reconnaître que ces images plates et désordonnées révèlent une finalité plausible vers laquelle se rend un système éducatif à l’agonie.
Pale et mal interprété ce ramassis d’images récupératrices complètement livré à lui-même s’autodétruit dans un suivi inconsistant faisant de ses têtes de ponts, Professeurs, Proviseur, Policiers et ministre de l’éducation nationale des marionnettes risibles annihilés par la débilité de leurs propos.
Il ne suffit pas de prendre de l’extérieur la température d’un milieu social sur le flanc puis de l’offrir à une actrice aux joues surgonflées désirant redorer son blason sans l’assembler de manière crédible et surtout honnête envers un milieu au bord de l’explosion.
Le contenu n’est qu’une mauvaise pièce de théâtre servant la soupe à un élément central hurlant et gesticulant, presque inoffensif dont les élèves comédiens font semblant d’avoir peur afin s’assurer la longévité de cet opus bourré d’extravagances.
Un prof de Français issue de l’émigration tentant de sauver la culture et la laïcité par la force en enseignant Molière à des oisillons barbares récupérés par le coran sans l’avoir lu reste le point fort virtuel d’un sujet hélas traité dans la maladresse et le débordement. Dommage.
L'histoire d'une professeure qui va donner le cours de trop. Vous avez eu la version soft avec racaille de Paris et encadrement masculin, voici la version hard avec racaille de banlieue et professeure. Ce n'est pas sympathique d'oublier l'extraordinaire film avec Depardieu, mais il ne boxait pas dans la même catégorie. Voici enfin le film que tous ceux, qui ont été au moins une fois confrontés à la misère intellectuelle des racailles, ont eu envie de voir. Sinon de vivre ! La situation est originale, et même si tout est fait pour la meilleure démonstration possible, presque pédagogique, les dialogues et le casting donne un plaisir fou. Tout a été fait pour être politiquement correct sans l'être. Sous entendu aucun risque de procès pour racisme primaire, alors que le script flirte avec la limite des situations sans dépasser la ligne jaune des paroles. Le casting est génial, même si les jeunes ne sont pas toujours très doués, les adultes relèvent le niveau a chaque fois. Adjani est vraiment pas mal mais Podalydès casse la baraque dans un rôle inattendu. Et Jacky le pleutre est parfait. La dénonciation de la crasse cérébrale des jeunes de banlieue est limpide tandis que la qualité des dialogues et des raisonnements emporte tous les défauts mineurs sur son passage. Car le plus fort, c'est que pour une fois, le gauchisme est omniprésent mais ne trouve aucune excuse à la connerie ni à la paresse. Et encore moins au communautarisme. C'est le phénomène de tribu qui est démonté, la peur d'être différents de ... la différence. Car en plus d'être exclus de la république, ces débiles mentaux cherchent à se couper définitivement de la société, comme s'ils imaginaient qu'il n'y a pas besoin d'un minimum de culture juridique ou comptable pour devenir un grand dealer. Et pour ça il faut au moins savoir lire le français et baragouiner l'anglais, l'espagnol et l'arabe et tenir ses comptes. Il n'y a rien à tirer de cette sous classe de la République, qui fait honte à tous les immigrés, clandestins ou non, qui bûchent tous les jours pour un jour accéder à notre niveau de vie qu'ils n'ont pas eu à la naissance. C'est aussi l'intelligence du scénariste de montrer que le pire de tous n'est pas le plus « basané ». C'est bien le problème de la tribu de la sous culture US et religieuse qui est disséquée ici et le comportement de mouton suiveur, autant par soumission que par ambition. Attention ce n'est vraiment pas drôle mais simplement indispensable !
La journée de la jupe est surprenant, car, avec un début insupportable, peut être par son réalisme, arrive à un semi huis clos intéressant où les rôles s'échangent parfois, comme dans Molière justement. Le malaise de l'école et des quartiers dits populaires est bien retranscrit bien qu'un peu trop caricatural. Isabelle Adjani est pour une fois moins intéressante par sa beauté que par son talent, ça change et Denis Podalydès donne une certaine profondeur ou du moins 'originalité' à ce rôle de flic un peu creux, il faut bien l'admettre. La scène de l'assaut est un peu surréaliste, il est vrai, mais c'est un parti prit dans lequel le film s'engage au fur et à mesure, et je veux bien y adhérer car il m'est idée que dans un espace clos, les émotions se bousculent beaucoup plus rapidement et fort que dans la vie quotidienne. Dans les points positifs, je soulignerai le dernier plan, qui se construit lentement pour se terminer en un tableau d'une grande beauté. Toutefois, le film n'est techniquement et scénaristiquement pas surprenant tout du long, beaucoup de plans très télévisé gâchent par moment le visionnage, ce qui est bien dommage. Mention Bien.
Isabelle Adjani est magistrale dans ce film grandiose, poignant, si politiquement incorrect. On voit que les faibles et les forts ne sont pas toujours ceux que l'on croit, et la leçon de français dispensée par cette prof à bouts de nerfs, Molière dans une main et revolver dans l'autre, est plus que cela: c'est une leçon de vie.
La Journée de la jupe , un film excellent et surtout réaliste. Les jeux d'acteurs sont super que se soit Denis Podalydès , Isabelle Adjani ou les élèves. Quel prof qui enseigne en banlieue et autres quartier difficile n'a jamais eu envie de prendre un revolver et les faire taire pour continué son cours ? Ce film choquant , poignant et dramatique nous raconte la vie d'une enseignante qui craque après une séance de théâtre avec ses élèves...La séance de trop. Une enseignante qui vie un enfer personnel , se fais insulté par les élèves à cause de ses tenues vestimentaire (jupe) et sa "xénophobie". Un grand film , certes ce n'est pas une invention beaucoup de film sur les cités ont déjà était traité mais celui là est certainement le mieux réussi ! Excellent film que je vous conseille !
Pour avoir travaillé dans un collège, je peux dire que la mentalité de certains jeunes sont très bien dépeints tout comme le corps enseignant. Il n’y a rien d’exagéré même si le trait peut paraître un peu surligné. Justement, « La journée de la jupe » surligne les problèmes et ne propose pas de solution. Et c’est là l’horreur de ce film, l’horreur de la réalité : il semblerait qu’il n’y ait que des problèmes, aucune solution. La seule qui pourrait être proposée c’est le respect. Respect des jeunes envers le corps enseignant qui se démène pour dispenser un savoir ; respect du ministère de tutelle envers ses enseignants ; respect du monde des adultes envers des jeunes qui n’ont plus de repères et qui sont corrompus par des clips, le sport et qui ne sont rien d’autres que des miroirs aux alouettes de l’argent facile ; et que « sale pute », « va niquer ta mère » ne deviennent plus des langages galvaudés ou des ponctuations de phrases ; respects des garçons envers les filles. Et surtout l’abandon de toute connotation religieuse dans le laïque. Enfin, Adjani est comme d’habitude, rayonnante de réalisme et un hommage appuyé à tous ces gosses qui ont joué leur partition avec brio. Quand on a Adjani au premier violon, ça ne peut être que réussi.
Magistrale Adjani! Sujet délicat, dialogues excellents, suspens mené avec brio, seconds rôles crédibles et traitement intelligent des personnages et de l'histoire. Sans parler du message complexe, traité avec froideur et subtilité. Juste génial!
Une claque ce film ! On s'attache à la prof, incarnée par une Isabelle Adjani au sommet de son art, mais aussi aux élèves, et on ne peut que se douter que ça se finira mal, très mal. Vraiment émouvant, à voir et revoir !
Grand film avec des dialogues droles,de la tragédie,du suspens et une Adjani incroyable(voir la scène du coup de boule pour s'en persuader).Les autres acteurs se débrouillent trés bien aussi.