Voilà ce que j'appelle du Cinéma ! Tout simplement percutant ! On reste littéralement scotché dans son fauteuil tant il y a d'intensité et de rythme. On voit ici une prof de français complètement poussée à bout par des élèves sans respect, ni scrupule qui ont continuellement l'avantage sur elle. Mais, un objet diabolique (!!!) va changer la donne : un pistolet !!! Ou comment passer d'un simple cours sur Molière à une supposée prise d'otages tendue et stressante ! Les acteurs sont éblouissants (particulièrement Isabelle Adjani) et l'histoire nous tient en haleine du début à la fin : bref, 4 étoiles sans problème !
Les critiques du Monde, des Inrockuptibles et du Nouvel Obs sont une honte à la profession de critique. C'est à se demander si ces journalistes se sont un jour posé la question de ce à quoi servait l'art. Ce film m'a bouleversée. Un. Parce que j'ai moi-même enseigné dans des établissements de ce genre et, même si j'ai galéré, je n'ai pas vécu le quart de ce que vit l'enseignante du film. Mais je comprends sa détresse et ô combien ! Le moment où elle essaie de raisonner les ados, où elle leur dit: "Vous ne pouvez pas agir comme ça. Vous ne pouvez pas parler comme ça." m'a surtout profondément émue et j'en avais les larmes aux pour avoir moi-même vécu ces moments-là. Ce sont des moments de grande impuissance, où l'argumentation est inexistance (et pourtant aussi bien la prof du film que moi sommes profs de Lettres) car impossible : ce sont en effet deux univers qui s'entrechoquent. Je me rappelle à quel point on se sent seule dans ces situations, quand la violence prend le pas sur la raison. Nous n'avons pas été formés pour cela. Deux. Je remercie le réalisateur pour sa critique des dirigeants des établissements scolaires, pour la dénonciation de l'immense incompétence des fonctionnaires du Ministère de l'Education Nationale et pour ce portrait à vomir de ce collègue démago (et si vous saviez comme il y en a) qui se fait, par sa bonne conscience de merde, le complice de cette violence par lâcheté. Je cracherai sur sa tombe ! Comme par hasard, les critiques sus-nommés ont adulé le film de François Bégaudeau, un film inodore et sans saveur qui accentue le nombrilisme de certains enseignants qui se prennent pour le héros du Cercle des poètes disparus. Ri-di-cule ! Trois. Réac, ce film ? N'importe quoi ! Je précise que je suis de gauche et pour moi, réac, ce n'est pas ça! Je trouve très malhonnête de s'accaparer des films et de les détourner de leur but. Ce film montre, dénonce, accuse. Zola serait fier. Quatre. Isabelle Adjani est redevenue l'actrice qu'on aimait.
Cette prise d'otage vire en mission impossible où chacun des acteurs de ce cauchemar sait parfaitement qu'après il n'y aura rien. L'un d'entre eux murmure: "Et après, il y aura quoi? Il y aura rien de changer". Diablement vrai, la sentence résonne par sa dramaturgie, Adjani aura beau trembler, gueuler, pleurer, violenter ces êtres, rien ne changera mais la prise de conscience sera au rendez-vous. Coup de gueule satisfaisant nos instincts les plus inavouables et sauvages, La Journée de la jupe n'est pas une solution mais un soulagement. Un huit clos réussi sur toutes les angoisses, les colères, les haines qui gangrènent notre société et la mènent doucement vers le désastre.
Très simple, très vraie, sans prétentions. Adjani talentueuse dans ce pétage de plomb en règle. Le tout est bien orchestré. Très bon p’tit film en somme.
De nombreux clichés envers les élèves, les profésseurs et les policiers sont dans ce film. Mais en dehors de ça ce n'est pas trop mal, je me suis pas ennuyé, grace à un suspens à huit clos. Accompagné d'un jeu d'acteurs formidables chez Adjani(évidament) mais également chez les jeunes qui par leur motivation sont très convaincants.
Touchant et réaliste, "La journée de la jupe" possède un scénario très maitrisé. Une belle B.O avec de jeunes acteurs amateurs convaincants. Cependant, j'ai trouvé que pour son grand retour, Isabelle Adjani, m'a déçu. Son jeu est exagéré et à aucun ses émotions m'ont touché. Un dénouement triste et moralisateur qui m'a plus contrairement à certains autres. Une belle réussite pour un réalisateur que je ne connaissais pas du tout. A recommander !
Un film puissant et exceptionnel qui trouve un écho fort dans l'actualité. Un scénario fort et irréprochable, une solide réalistion, de très bons jeunes comédiens, le ton passe superbement du drame au thriller, et même jusqu'à la tragédie. Mais le point le plus fort du film est sans hésitation Isabelle Adjani, livrant une performance extrêmement bouleversante, digne d'un César et même plus. Un des films forts du cinéma français. 17.5/20
Allons y franco, cette journée de la jupe n'est rien d'autre qu'un ramassis de clichés puants de xénophobie! Cristallisant le pire du fait divers à sensation version Sarkoland sur TF1 (celui qui fait trembler dans les chaumières en période pré électorale), le film de JP Lilienfeld s'imagine être le relai coup de poing d'une réalité vécu par les profs en banlieue (façon Thierry Jonquet) ne s'embarrassant ni de demi mesure ni d'analyse socio économique de bon aloi. Car qu'on se le dise, le mal qui ronge notre bonne vieille éducation nationale (voir notre bonne vieille France tout court!) et ses profs, tous parés des meilleurs intentions laïques et éducatives, c'est l'arabo bougnoule musulman (ET antisémite cela va sans dire) qui, école obligatoire jusqu'à 16 ans oblige, est bien obligé de sortir de sa cave à tournante (qui communique avec la mosquée c'est bien connu) pour aller terroriser la veuve et l'orphelin, tant sa nature barbare et archaïque le lui incombe! Manichéen au possible, La journée de la jupe n'en demeure pas moins le reflet de son temps, celui OU l'autre est systématiquement désigné comme l'ennemi, sur fond de paternalisme post colonial gerbos (vous devez réussir pour honorer le sacrifice de vos parents venu balayer nos rues sans ouvrir leurs gueules!!) et asséné avec force par la gentille beurette de service (j'suis pas raciste mon chien est noir!) intégrée au possible avec sa gueule déformée au Botox! Personnages caricaturés jusqu'au paroxysme (être noir, musulman et violeur en même temps c'est vraiment pas de bol!) tout concours ici à distiller une rhétorique raciste aux strictes impératifs de son idéologie malsaine. Hélas, paradoxe oblige, comment susciter l'engouement et l'adhésion quand en guise de modèle social NF, on propose cette bande de charlots institutionnels tous plus lâches et hypocrites les uns que les autres, à croire que le mal est toujours pire chez l'autre qu'en soit même. C'est dire si l'heure républicaine est grave...
Je n'ose imaginer comment le film aurait été qualifier par la bien-pensance parigo-journalistique si le rôle d'Isabelle Adjani avait été joué par une autre. La justesse d'Isabelle Adjani est incroyable, ce scénario est quasiment fait pour elle. Cette actrice donne une bonne leçon d'actrice à ses petites collègues et cinéastes qui n'ont pas vu d'actrice de ce rang depuis belle lurette. Après le passage sur Arte, j'y suis allé en salle, ce qui était pour moi une manière de remercier ce courageux cinéaste. Enfin, si vous souhaitez voir un jeu d'acteur à des années lumière des élèves d'Entre les mur, régalez vous avec ce film.
Un film nécessaire, salutaire, bouleversant, dérangeant, bien joué (époustouflante et méconnaissable Adjani)et bien mené. Quelques clichés mais c'est pour la bonne cause, ils sont pardonnés et oubliés. Un film que tout le monde devrait voir. C'est tout.
J'ai enfin eu l'occasion de voir ce film & je ne regrette pas le fait de l'avoir vu ! LE scénario est intéressant et Isabelle Adjani est tout simplement excellente dans ce film ! A voir sans hésiter !
D'une idée a priori alléchante, Jean-Paul Lilienfeld accouche d'un film désastreux, tant sur la forme que sur le fond !
Le film condense en 1h30 tous les clichés les plus ridicules qu'on puisse imaginer. Les profs sont tous des hystériques au bord de la crise de nerfs, le principal ne pense qu'à la réputation de son collège, les flics sont soit des excités de la gâchette soit des sentimentaux qui tentent de sauver leur mariage, et évidement les jeunes des banlieues sont tous des crétins complètement incultes, racketteurs, misogynes voire même violeurs... Même le plus intelligent fini par prendre à son tour la classe en otage et par demander des dollars au FBI et un avion pour pouvoir s'enfuir en Australie avec sa famille... Dialogues et acteurs font qu'on ne croît de toute façon pas une seconde à la situation de départ. Adjani est la seule à s'en sortir (même si par moments elle sur-joue terriblement). Tout cela enlève toute crédibilité au propos et aux solutions (par ailleurs, totalement ridicule) que tente de proposer le film. Mais "La journée de la jupe" pèche surtout sur la forme, la mise en scène n'est absolument pas réfléchie est d'une platitude absolue, à peine digne d'un épisode de Julie Lescaut.
Sur le même thème je conseillerais donc plutôt les excellents films que sont "Entre les murs" de Laurent Cantet et "L'esquive" d'Abdellatif Kechiche.
Je ne suis pas fan d'Isabelle Adjani, j'ai donc regardé ce film par curiosité et je n'ai pas été déçue.Elle y est éblouissante dans un rôle difficile.Les jeunes acteurs jouent juste , je ne me suis pas ennuyée une seule seconde!!! A voir