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    Blow Up
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    188 critiques spectateurs

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    Maqroll
    Maqroll

    158 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2012
    Le film « in » d’Antonioni des années soixante avec ambiance londonienne garantie et clin d’œil appuyé aux Beatles et à Lindsay Anderson… Un film sur la photo bien sûr, mais surtout sur l’image, dans sa fonction essentielle, c’est-à-dire celle de voir ce qui est caché, voire ce qui est invisible. La scène de la fin, extraordinaire de poésie et d’humanité, est essentielle pour la compréhension du propos : sur un court de tennis, une troupe ambulante de mimes feint de jouer une partie imaginaire avec une balle invisible, jusqu’à ce que le photographe (rôle à facettes joué très justement par David Hemmings) finisse par entrer dans le jeu en renvoyant la balle d’une façon aussi symbolique que réelle… Les acteurs sont évidemment dirigés à la perfection par un des maîtres en ce domaine, les images sont léchées et possèdent autant de force esthétique que narrative, le scénario est pensé à chaque seconde et déroule peu à peu une histoire dont nous ne saurons pas plus que ce que les images voudront bien nous en montrer… Qui a tué qui et pourquoi ? Il y a toujours forcément un moment où on ne peut pas agrandir davantage une image… C’est à ce moment précis que l’imaginaire vient prendre le pas sur la réalité, révélant la construction tout aussi imaginaire de l’être humain et sa vacuité devant le monde… Un chef-d’œuvre de plus d’Antonioni, à la fois sur le plan cinématographique et sur le plan philosophique.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 août 2021
    « Blow up » de Michelangelo Antonioni, Palme d’Or à Cannes en 1967, raconte l’histoire de Thomas (David Hemmings), un jeune photographe de mode qui pour se délasser prend des photos dans un jardin public en particulier d’un couple. Mais la jeune femme – Jane (Vanessa Redgrave) - vient lui réclamer immédiatement la pellicule et elle reviendra le lendemain à son domicile allant jusqu’à s’offrir à lui. En développant le film, Thomas sera intrigué par le regard de cette femme et en agrandissant les agrandissements de certaines photos, il pense qu’il a assisté à un meurtre. En Rolls, il mènera en vain son enquête sans savoir finalement si c’est vrai ou le fruit de son imagination.
    Un film « branché » un peu difficile à suivre et très lent qui ne m’a pas accroché. Mais il témoigne de ce qu’était la vie à Londres à la fin des années 60. A noter l’apparition dans ce film d’une Jane Birkin, un peu nunuche.
    Matthieu F.
    Matthieu F.

    23 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 décembre 2013
    Un film décevant ! Comment peut-il figurer dans la "Liste des 1001 films à voir avant de mourir" de Schneider ? Un très mauvaise découverte: film plat, absence d'ambiance sonore, ennui profond devant des scènes à rallonge et un scénario quasi-inexistant.

    Mais le pire reste l'acteur principal (joué par l'inconnu David Hemmings). Tout d'abord, même si c'est un avis purement personnel, je le trouve horripilant ! Un faciès typiquement anglais, une dégaine de tête à claque, une petite bouche à lippe baveuse et un accent anglais typiquement détestable ; pour finir, lui et les autres acteurs, portent des costumes typiques des années 60 : c'est à dire des horreurs absolues. Pour finir, son personnage est énervant, nombriliste et pseudo-intellectuel.

    Beaucoup de subjectivité dans cette critique, je le sais alors même que je la rédige. Mais face à tant de platitude pour un film dit "classique", je n'ai pu que rechercher les détails horripilants qui le constituent.
    Redzing
    Redzing

    1 115 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2010
    "Blow Up" possède plusieurs scènes qui demeurent réellement fascinante en présentant le rapport entre image et réalité, l'ambiance qu'Antonioni donne à son film est ainsi assez intéressante, avec en prime le côté un peu kitsch de l'époque. Seulement le scénario très mou et sans vrai dénouement, ce qui ne rend pas forcément l'ensemble attractif (même si l'acteur principal est fort convaincant), les amateurs de divertissement risquent donc de ne pas apprécier. Un peu dommage de la part du réalisateur de ne pas avoir plus soigné la forme...
    lillois
    lillois

    100 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2010
    Bien que j'ai plutôt apprécié la partie centrale du film (notamment la séquence où Thomas reçoit dans son studio la femme photographiée dans le parc), la première demi-heure m'a paru longuette. De plus, j'ai un peu décroché vers la fin (jusqu'à la magnifique partie de tennis entres mimes, même si elle conclut de façon presque surprenante le métrage - le message du film y est à décrypter.
    Malgré ma relative déception, il ne faut pas enlever à "Blow-up" ses qualités : déjà il se fait le reflet de son époque (le milieu des années 60, tant par l'esthétisme que par les mentalités), ensuite il propose indéniablement des pistes de réflexion (sur le pouvoir de suggestion de l'image par exemple). Les acteurs sont particulièrement convaincants : Vanessa Redgrave a une certaine classe, David Hemmings a quant à lui un profil assez atypique et un jeu juste.
    Film encensé ou non, je ne mets que deux étoiles (c'est un peu sévère tout de même... mais ça traduit mon impression initiale). Il me tarde de voir l'adaptation de De Palma ("Blow out"), toute aussi réputée et probablement plus accessible de prime abord.
    Clingo
    Clingo

    58 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2009
    Blow Up est un film de prise de conscience. On peut spéculer un peu, dire qu'on y passe de la futilité ( la mode et autres photos de mannequins, soit le triomphe de l'apparence ) à des questions beaucoup plus adultes ( le meurtre, question de vie et de mort ). Et on peut aussi être sûr que Blow Up est donc un film intelligent, responsable, pleinement philosophique dans sa manière de stimuler son spectateur. Antonioni interroge sur ce qu'on voit, ce qu'on ne voit pas, ce qu'on imagine, ce qui est, ce qui existe. Un film d'une richesse théorique inouïe.

    Blow Up me convainc de manière presque définitive ( on ne peut être sûr de rien ) qu'Antonioni a été et continue d'être le plus grand cinéaste que l'histoire ait connu. Combien de réalisateurs se permettent ce qu'il fait dans ce film ? Qui ose faire durer autant ses plans, qui a l'audace d'instaurer de tels silences d'au moins 4 ou 5 minutes ? Avec Antonioni, c'est comme si le cinéma sortait la tête de l'eau dans laquelle il est plongé par obligation, comme s'il pouvait enfin respirer ( et le spectateur avec ). Blow Up est un chef d'oeuvre parce qu'il ose tout, et qu'il réussit ce qu'il entreprend.

    Le film impressionne aussi de par sa fluidité. Fluidité de l'intrigue, fluidité du mouvement entre deux scènes par exemple. Blow Up bénéficie d'un sens du montage absolument extraordinaire, et d'ailleurs ce dernier est aussi un point important du film. Il semble rejoindre le discours sur le cinéma auquel on peut penser vu les thèmes centraux du film. Cela est bien sûr la conséquence du jeu de regards mis en place au sein de l'oeuvre. Blow Up est donc un film de points de vue. Mais surtout, de points de vue qui se confrontent. Soit quatre instances dotées du voir : le personnage principal, l'appareil-photo de ce dernier, Antonioni, et bien sûr le spectateur. C'est dans l'opposition des unes et des autres, dans leur juxtaposition, donc dans le montage, que le spectateur peut créer le sens des choses. Blow Up est quelque part un témoignagne de l'importance du processus griffithien, en même temps qu'il explose ses limites de manière fracassante. Plusieurs séquences sont des discours directs sur le cinéma. C'est, par exemple, le développement des photos du parc, et le sens qu'elles inventent, sens qui s'oppose à la réalité puisque dans cette dernière les événements ne se suivaient pas comme sur les photos ( Redgrave faisait non de la main à Hemmings, refusant d'être photographiée. Avec la juxtaposition des clichés, elle semble dire non après qu'on ait vu le pistolet et c'est comme si elle disait que le meurtre n'a pas eu lieu. Le montage est intervenu et a reconfiguré l'apparence des choses et surtout leur signification ).

    Dans ce film, le sens du cadre antonionien qui fait ressortir le vide est moins un commentaire sur une solitude ( L'Avventura, L'Eclipse ) qu'une manière idéale de renforcer un certain mystère propre au thriller. Antonioni réussit à instaurer un certain trouble grâce à sa mise en scène et à sa manière de briser les codes du cinéma classique. Il laisse le bruit et la fureur aux autres pour se concentrer sur la réussite d'une atmosphère plutôt que sur une certaine efficacité de l'intrigue. C'est qu'il ne se passe pas grand-chose dans Blow Up, et pourtant le spectateur est stimulé comme rarement. Tout semble être affaire de ressenti intellectuel, et l'impression qu'on en a est celle d'être considéré comme adultes.

    J'ajoute que la séquence finale est sûrement une de mes préférées tous films confondus. Il y a quelque chose de très touchant dans cette partie de tennis entre mimes, une manière évidente de parler du cinéma, et donc de la cinéphilie. Il n'y a pas de balle mais les mimes jouent. De la même façon, le spectateur voit des images projetées sur un écran, du faux, ce qui relève du domaine du proprement virtuel. Et pourtant on a l'impression qu'il n'y a rien de plus vrai que le cinéma. La partie de tennis de Blow Up c'est la prise de conscience de ce qui lie le spectateur au cinéma, de sa capacité à croire en une chose qu'il sait pertinemment fausse. Mais la magie opère, et le principal est là.

    Assurément un des dix plus grands films de l'Histoire du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Film culte de Michelangelo Antonioni, avec un David Hemmings et une Vanessa Redgrave époustouflante. En plein coeur du Londres psychédélique des années 60, un photographe prend un cliché d'un couple qui s'embrasse. La femme, s'en apercevant, le supplie de lui donner la pellicule. De fil en aiguille, après avoir calmé cette étrange femme en lui donnant une fausse pellicule, il se rend compte qu'il est témoin d'un meurtre. Blow up est sans conteste un chef-d'oeuvre du septième art. Ce film a une déconstruction incroyable, le spectateur saisit le plan présent, mais l'ensemble est imperceptible tant la succession des séquences nous fait perdre toute notion de temps. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le rythme du film est énergique et l'action est loin d'être monotone. les évènements s'imbriquent une vitesse phénoménale et se dissipe presque aussi vite. Sous des dehors de policier, Blow up est en réalité un parcours initiatique, une course métaphysique dans laquelle il faut faire preuve d'une perpétuelle sagacité pour distinguer l'illusion de la réalité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 octobre 2008
    Un chef-d'oeuvre tout en nuances qui montre que l'apparence est souvent trompeuse, par le biais de la photo. Ainsi, un couple qui s'embrasse dissimule un meurtre barbare; une troupe de semeurs de troubles devient un groupe de joyeux mimes;...etc. Une belle leçon de cinéma par le maître italien Antonioni qui "savait filmer les femmes comme personne".
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2021
    Les premiers plans établissent un contraste saisissant entre les déambulations festives d’une jeunesse enthousiaste, pleine de joie de vivre et d’espoir, et la sortie triste et résignée d’un asile de nuit pour sans logis. Contraste social, mais aussi -et c’est cet aspect que le film privilégie- psychologique. Le personnage principal est un photographe de mode à succès que le contenu de son travail ennuie et qui méprise, voire maltraite ses collaborateurs et -surtout- ses modèles. Trop de superficiel et de factice dans cette activité ; il semble plus intéressé par les images du réel qu’il produit à l’occasion de sa nuit dans l’asile d’hébergement. Ses relations aussi, sont factices : éloigné de sa femme (mais en a-t-il vraiment une ?), ses relations sexuelles (représentées symboliquement par Antonioni par une séance de photos ou des jeux coquins) avec ses modèles lui laissent une impression de vacuité ; et ses relations « amicales » ne comprennent pas la moindre complicité ou empathie. Le réalisateur nous fait ressentir ce vide existentiel par une mise en scène très personnelle, grâce à des plans géométriques, des angles de vue déstabilisants, dans des décors déshumanisés ou étouffants. Le portrait est l’œuvre d’un grand cinéaste… Puis survient l’évènement du film : la découverte fortuite, par l’analyse progressive de photos faites dans un parc, d’un fait divers de nature criminelle. Voilà qui sort notre photographe du quotidien dans lequel il se perd, d’autant qu’il reçoit la visite, aux fins de récupérer les photos, de la femme photographiée, femme éminemment mystérieuse et fascinante, autrement plus intéressante que les midinettes de son studio.
    A partir de cette situation, Antonioni aborde de multiples questions autour de la relation au réel. L’image est-elle une représentation du réel ? (Alors que poussée à son paroxysme, elle s’approche de l’abstraction). La réalité existe elle indépendamment de la perception que l’on en a ? La réalité peut-elle être, tout ou partie, le produit de la croyance ? Comme la valeur des choses ? (Voir le manche de la guitare qui perd toute valeur sorti de son contexte). Le film est immensément riche, mais ce n’est pas un devoir de philo, le grand art d’Antonioni est, outre de faire réfléchir, de faire ressentir ces questions sans besoin de les édicter ou de les formaliser dans des discours intellectuels (les dialogues sont simples et peu nombreux, alors que les recours au silence génèrent une grande intensité). Et quand la jeunesse festive réapparait, c’est pour une nouvelle confrontation entre imaginaire et réalité, dans une dernière scène absolument géniale, l’une des plus grandes de l’histoire du cinéma.
    oranous
    oranous

    142 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2008
    Très décevant. L'intrigue met beaucoup trop de temps a se mettre en route et l'enchainement des évènements est lent. Certaines question restent en suspension à la fin.Mais c'est filmé a la perfection, la caméra est toujours très bien placée et le film n'a pas vieillit. Brian de Palma a réalisé un remake inspiré de "Blow Up" mais qui est totalement différent et bien plus rythmé.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2011
    Un film exceptionnel... Une des mises en abime de l'image les plus saisissante, a travers une intrigue passionnante, Michelangelo Antonioni nous plonge dans un monde étrange, celui de la photographie, de l'art... Alors on se perd entre la réalité et le faux, où plutôt même entre plusieurs réalités : La réalité de l'image et la réalité de la vie. Un film complexe, tres artistique, a la mise en scène et au scenario impressionnant, dans laquelle David Hemmings joue l'un de ses meilleurs rôles, il y est extraordinaire ! Un vrai chef d'oeuvre.
    Photo-cineaste
    Photo-cineaste

    56 abonnés 572 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 décembre 2008
    J'ai vu deux films d'Antonioni, les deux m'ont très largement déçut. Après "Profession reporter" j'ai vu Blow up que je n'ai pas aimé non plus.
    C'est long. Autant la mise en scène que le scénario. Les plans sont beaucoup trop long, trop silencieux, alors qu'il est censé y avoir du suspens. Certains plans et scènes ne servent à absolument rien. Je pense notamment au concert de rock, qui en plus de ne servir à rien est une scène vraiment mal faite. Vous avez déjà vu un concert de rock avec un public aussi statique ? Moi pas. Ce n'est pas la seule, mais toute les signaler serait bien trop long.
    Le scénario, on ne sait pas où réalisateurs et scénaristes veulent en venir. C'est sans queue ni tête. C'est mou, même quand cela pourrait devenir intéressant, il n'y a rien lenteur suprême, scènes complètement inutiles. Aucun suspens...
    Le rôle de photographe ne colle pas du tout à David Hemmings qui en fait des tonnes et qui ne sait pas tenir un appareil photo...
    En bref ce film n'est pas le chef d'œuvre tant annoncé. Finalement il n'y a pas que Woody Allen pour m'endormir.
    2/10
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2013
    Chef-d'oeuvre d'Antonioni à l'ambiance particulière, étrange et à la mise en scène magnifique. On est tenu en haleine tout le long du film. Les acteurs sont formidables (David Hemmings en tête). La BO est très jazzy et excellente.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Palme d'or au festival de Cannes 1966 "Blow Up" a inspiré bon nombre de film, dont "Conversation Secrète" de Coppola ou encore "Blow Out" de De Palma. On y suit un photographe dénommé Thomas, un jeune homme assez froid qui passe son temps entre des séances photo survolté avec de belle mannequins et des reportages sur des déshérité. Après quelques clichés dans un parc, il a l'impression de déceler un meurtre à travers les photos. Le scénario est brillant et bien construit jusqu'à une superbe fin. La mise en scène très propre de Antonioni est superbe, il nous captive de bout en bout et on est pas gêné par le rythme assez lent de son film. Il analyse la paranoïa chez Thomas de belle manière. Les interprétations sont excellente et notamment le rôle principal. On notera aussi l’apparition des Yardbirds sur scène en fin de film, avec l'explosion de guitare. Un très bon film, fascinant, froid et captivant tout en étant intelligent et qui nous laisse aller à d’intrigante réflexions.
    Enzo Gagliardi-Kubrick-Scorsese-Flora Nolan
    Enzo Gagliardi-Kubrick-Scorsese-Flora Nolan

    8 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2020
    Blow Up est l'un des films les plus mystérieux, déroutant et donc fascinant qui n'ait jamais été réalisé. A tel point que David Lynch déclare l'adorer et s'en être inspiré. C'est un film à voir absolument car personne ne sera dire s'il a aimé ou détesté. En effet, cette oeuvre réussit l'exploit de fasciner avec un scénario quasiment inexistant. L'idée de base est extrêmement intéressante et aurait pu donner un thriller, une enquête riche en rebondissements mais nous n'aurons rien de tout ça. Le film met environ 1 heure à rentrer dans le vif de son scénario et une fois cela fait,... plus rien. Et pourtant on reste paradoxalement attiré par l'écran. En réalité, le film s'attache réellement et longuement à décrire son personnage principal, artiste frimeur et fougueux. On ajoute donc de très nombreux détails sur sa personnalité et sa vie spoiler: (l'achat de l'hélice, les femmes qui souhaitent être prises en photo, la bataille pour obtenir un morceau de guitare qui sera jeté dehors)
    , on est constamment du point de vue de ce photographe. Le rythme est très lent, avec de longs silences et des dialogues extrêmement rares. Une oeuvre extrêmement contemplative donc sur l'art et la philosophie. En définitive, certaines scènes ennuient, quand d'autres sont tout à fait fascinantes. La première demie heure étant remarquable. Maestria de l'image, rythme lent, silences bruyants, scénario inexistant tout en ayant un regard particulier, spoiler: mimes qui jouent au tennis
    , des mystères donnés sans aucun élément de réponse au final... si le film est parfois ennuyeux, le tout dégage une ambiance incroyablement pesante et mystérieuse sans que rien ne se passe.
    Une expérience à vivre dans ce film extrêmement avant-gardiste
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