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pierrre s.
456 abonnés
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2,0
Publiée le 29 mai 2016
On entend parfois dire que l'élève a dépassé le maître. C'est ce qui arrive si l'on compare Blow Up, et Blow Out. Antonioni a sans doute réalisé un grand film (en son temps). Toutefois, en ce qui me concerne, l'œuvre de Brian De Palma, lui est grandement supérieure et en tous points.
On pourrait presque réduire "Blow Up" à un traité d'ophtalmologie, si les ophtalmologues étaient autre chose que des garagistes de l'oeil. Qu'en est-il du regard, quand celui-ci est constamment médiatisé? Quelle est la valeur des choses que l'oeil désire et réifie à la fois? Y a-t-il quelque chose au-delà des illusions admises par notre raison et qui façonnent le "vivre-ensemble"? Toutes ces questions sont posées sans que jamais Antonioni n'apporte de reponse définitive, mais, bien plutôt, le réalisateur tient à nous transmettre son inquiétude et son questionnement. Car même dans cette sublime scène finale, quand le personnage "entre" dans le monde et joue le jeu, ce n'est que pour voir le réalisateur le faire disparaître comme par magie.
Un film d'une incroyable modernité. Audacieux, comme sut l'être en son temps l'Orange mécanique de Kubrick, le Blow Up partage d'ailleurs avec celui-ci son aspect "kitch" et son montage nerveux. La part importante prise également par la musique rapproche un peu plus ce Blow Up de l'œuvre de Kubrick. Cependant, la comparaison s'arrête là. Quand Antonioni parvient à faire douter son personnage principal par le biais d'un meurtre, celui de Kubrick ne cille jamais d'un cil. Antonioni aime les humains, mais ne supporte pas la médiocrité. Son photographe "révélateur" lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Il pousse le mimétisme jusqu'à évoquer dans la scène final son amour du cinéma. La vie n'est qu'une simple illusion, une balle invisible que chacun se renvoie de peur de se brûler les yeux.
Une histoire qui se résume en 2 lignes. Des élucubrations autour d'un photographe, de son "art", si vous voulez l'appeler comme ça. Mais surtout un besoin de vivre dans ce monde à part. Ce dès les premières images du film lorsqu'il s'échappe des pauvres pour sauter dans sa Rolls. Sans parler des messages anarchistes argent/pauvreté, des nones noires qui se confrontent aux gardes anglais, et surtout la perte de la réalité dans l'obstination "artistique". Si je m'attendais à cette soupe faite par des gens de l'art -qui découvrent le nouveau phénomène des drogues douces dans les années 60- et destiné à des gens du même milieu qui se complaisent, venant d'un film des années 60 je ne l'aurais pas acheté. Il y en a assez au cinéma en ce moment.
Décomposition, ou la quête du sens et du non visible dans le swinging London en proie à la décadence par les paradis artificiels, la mode, les groupies, la quête du sens... Ou l'on retrouve la numérologie, l'atelier est au 39 (bien gros) ce qui l'individualise dans ce quartier en gentrification
Le plus saisissant, ce sont sans doute ces photos en noir et blanc qui se transforment en images muettes, mouvantes, vides et vertes, avec un corps abandonné sur le côté. Puis le mort disparaît, les images aussi. Et si c'était un peu cela, la vie ? Des souvenirs imagés qui, quelquefois, viennent nous hanter.
Le plan, bien connu, orne la plupart des couvertures d'ouvrages cinématographiques : Thomas photographiant une top model allongée au cours d'une séance électrique, avant de remettre sérieusement en question sa pratique. Voici donc "Blow Up" datant de 1966, enfant chéri de tous les théoriciens du septième art. intense réflexion sur l'objet photographique et le visuel en général. Le fécond cinéaste y interroge pêle-mêle la futilité de l'image ou encore l'impact de l'art contemporain. Pour ce faire, Antonioni n'hésite pas non plus à déconstruire les codes du film policier pour servir son propos. On peut enfin y ajouter des qualités plastiques évidentes (l'ambiance londonienne est magnifique) ainsi qu'un final on ne peut plus intrigant et réussi. Cependant, il y a tout de même certains éléments qui ne peuvent être passés sous silence. L'intrigue s'avère en effet extrêmement lente et ennuyeuse. Ainsi l'histoire policière en elle-même met une heure à démarrer réellement ! L'influence de "Blow Up" sur le cinéma contemporain est indéniable. Nous avons donc salué le monument. De là à être en pâmoison devant lui c'est une autre histoire...
Témoin d'un crime par l'image : avec un pitch très intéressant Antonioni réalise une sorte de film semi-expérimental très lent qui n'accroche plus tellement depuis l'époque de sa sortie. Ayant pour sujet la photographie, le réalisateur réussit à créer des cadres inventifs. Si le manque de rythme passe pour une marque de mise en scène, il devient extrêmement lassant à la fin du film. En plus de cette molesse, le scénario est truffé de séquences qui pour ainsi dire ne servent à rien, et n'ont pas de résolution finale : l'intrigue originale ( le corps ) est abandonnée à la fin : où est-il ? comment a t-il disparu ? et le film s'arrête brusquement sur un mime de match de tennis dont on peut douter de l'intérêt. La femme du tué disparaît à la moitié du film et crève la relation entamée avec Hemmings. La scène de baise entre ce dernier et les deux adolescentes est absolument inutile. Antonioni donne l'impression de jeter ses personnages et les intrigues secondaires pour créer un film pas crédible qui ne va pas au bout de son objectif. Et d'ailleurs quel était cet objectif ? réaliser un film expérimental ou une intrigue à suspense ? dans les deux cas c'est raté.
Attention OFNI ! Entendez par-là, Objet Filmique Non Identifié, car Michelangelo Antonioni nous trouble du début à la fin avec son film si profond et mystique. On y rencontre un jeune photographe qui découvre sur l’une de ses photos un cadavre. Fiction ou réalité ? Entre doutes et remises en question, Blow Up (1967) nous submerge de questions et d’énigmes. Le réalisateur bouscule les codes du thriller pour une œuvre résolument hors norme. On appréciera d’autant plus deux séquences bien particulières au sein du film, celle du concert où joue le groupe des Yardbirds, puis la séquence finale pendant le match de tennis avec une troupe des mimes. Cependant, on regrettera amèrement que le film puisse être aussi long et lent (il faut attendre 60 minutes ni plus ni moins, pour que le protagoniste principal découvre enfin qu’un cadavre se cache dans l’une de ses photos, alors que c’est tout de même censé être le point principal du film). Une œuvre complexe qui aura tout de même eu la Palme d’Or lors du 20ème Festival de Cannes, ainsi que des nominations aux Oscars et aux Batfa. A découvrir aussi, la variante réalisée par Brian De Palma : Blow Out (1982), où cette fois-ci, ce sont des enregistrements sonores qui mènent sur la piste d’un meurtre (il s’agit là d’un remake officiel) avec dans le rôle-titre John Travolta.
Faire parler les images, c’est ce qu’Antonioni réussi à faire ici aussi bien sur le fond que sur la forme, et bien cette double dimension artistique qui donne à Blow Up son dynamisme. Pour son premier film en anglais, le réalisateur italien s’attaque à un genre bien plus populaire que les drames romantiques qu’ils réalisaient précédemment, celui du thriller psychologique mais garde la part de mystère délicat qui leur donnait leur charme énigmatique. En effet l’absence de résolution à cette intrigue, qui est en fait plus un doute qu’une véritable enquête, pour s'apesentir davantage sur l'évolution psychologique de son (anti-)héros, a divisé ses spectateurs entre une profonde déception et fascination car Antonioni est inéluctablement le meilleur pour faire du vide scénaristique un élément dramaturgique passionnant. La façon dont ce photographe anonyme et exécrable prend, au fil de l'histoire, davantage de place dans son entourage qu'il semblait incapable de percevoir en fait une réflexion métaphorique de l'art de l'image. C’est finalement la qualité du Londres des années 60 qui connut une reconnaissance unanime, tant il dépeint à merveille la mentalité libertaire de l’époque. Faire passer le pictural avant l’explicite, c’est un parti-pris artistique auquel il faut être préparé avant de se lancer dans ce film singulier.
"Blow-Up" est avant tout une oeuvre très inscrit dans les sixties, les décors, costumes et la BO magnifique sont un témoignage d'une époque. Le meurtre est assez secondaire, s'il reste le fil conducteur on suit surtout le photographe star dans ses errances diverses alors qu'il est de plus en plus obnubilé par ses photographies "témoins". Un grand film qui marque surtout les esprits en quelques scènes (la 1ère séance photo, la "bataille" avec les 2 groupies, les mimes... etc...).
"Blow up" est un film extrêmement bien réalisé. La caméra d'Antiononi y semble libre de toutes contraintes techniques, certains plans sont proprement magnifiques, les mélanges de couleur sont savoureux, et les décors sont magnifiques. La musique et également très bonne, et les interprétations, autant de David Hemmings que de Vanessa Redgrave, sont brillantes. Mais si le film est très bon sur sa forme, c'est bien sur le fond que j'ai trouvé qu'il y avait problème. En effet, l'intrigue est extremement complexe, et on se perd dans les filaments artistiques du réalisateur, ce qui rend le film très long, et ceci jusqu'à un final qui ne répond qu'à moitié aux attentes qu'il avait soulevées. Alors, après un petit débriefing, j'ai peut-être réussi à capter un peu de l'essence philosophique et métaphysique de "Blow up", et il faudrait sans doute que je le revoies pour le discerner mieux encore. Mais l'impression d'incompréhension et même presquae de vide intellectuel qu'il m'a laissée sur le moment me donne un avis pour le moins mitigé.
Il s'agit d'un film réalisé dans les années 60 et qui ne mérite pas de spectateurs aujourd'hui. C'est indigeste. Mauvaise musique, personnage principal inintéressant et antipathique (Un véritable paparazzi). A recadrer dans son époque. Le film n'a pas fait de bon temporel sans prendre un sérieux coup de vieux. Cela dit, je reconnais que le scénario a de l'idée, pour l'époque. Il faut juste patienter une bonne heure avant d'en découvrir une ébauche. Puis, l'ennui revient au galop avec des scènes de vie d'un paparazzi débauché des années 60 et un final à la française, sans aucun intérêt. Une vraie perte de temps, pour moi.