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Marie-Therese
11 abonnés
3 critiques
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3,5
Publiée le 16 octobre 2011
C'est l'histoire de Sofia, jeune cuisinière qui rêve de devenir " master chef" . Un film drôle à savourer! Nous l'avons choisi pour la prochaine séance ciné/tapas de l'association que je préside: www.lamovida-libournaise.com le vendredi 18 novembre au multiplex Grand Ecran de Libourne entrée 6€ pot/tapas offert venez nombreux!
Les rapports de l’amour (ou du sexe) et de la cuisine sont un grand classique de l’humanité. Ils sont traités ici d’une manière plus qu’originale par un cinéaste dont je ne savais rien avant la vision de ce film et qui en est je crois à son huitième long métrage. Plus précisément, il s’agit d’une variation sur l’amour à trois délicieusement corsée d’exercices culinaires de plus en plus raffinés, qui s’inscrit clairement en référence au Truffaut de Jules et Jim (ainsi qu’à Lubitsch) et de manière plus générique à la culture française en général. C’est aussi un film sur le goût, le goût de la nourriture, le goût de l’amour, le goût de la vie. C’est surtout une œuvre délicatement construite, de la première à la dernière minute (ou d’une naissance à l’autre), avec autant de réflexion et d’imagination que les meilleurs plats, constituant finalement un somptueux repas offert aux spectateurs. La réalisation est nerveuse, rythmée et jubilatoire, le scénario est travaillé avec intelligence et l’interprétation remarquable, où l’on ne peut séparer les trois protagonistes de cette plaisante histoire, Olivia Molina, sensuelle et rayonnante, Paco Léon, mari de plus en plus consentant sans être pour autant trompé et Alfonso Bassave, explosif de charme et d’ambiguïté. La fin est un véritable feu d’artifice et ouvre sur un avenir que l’on se plaît à imaginer dans une « famille » pas du tout conventionnelle (ce qui n’a apparemment pas plu aux moralistes grincheux…) mais acceptant simplement au bout d’un long parcours les plaisirs de la vie. Une petite leçon de vie sans prétention ni complexes, drôle sans être vulgaire, véritable souffle d’air frais sur la comédie espagnole (alourdie depuis quelques années par les derniers produits rances d’Almodovar), à savourer sans retenue !
Surement pas le film de l'année, mais une gentille comédie bien enlevée et rythmée qui ne manque pas de piquant. Pas de quoi réveiller un mort, mais plaisant et divertissant.
Une pincée de cul, une grosse louche de culinaire : la recette d'Amours salées et plaisirs sucrés a le mérite d'être appétissante. Encore faut-il posséder le tour de main pour la réussir, et le réalisateur espagnol Joaquin Oristrell, victime d'un scénario sans saveurs, se prend les pieds dans le plat. Ce Jules et Jim moderne n'est même pas olé, olé, c'est de la cuisine de grand-mère, agrémentée de quelques épices, susceptibles de relever la sauce. Pas audacieux pour un sou, le film confond vitesse et précipitation et est aussi crédible que Jean-Pierre Coffe vantant les produits frais d'un hard discounter. Tout n'est à jeter au tout à l'égout (et les couleurs) dans cette comédie décontractée et décomplexée, mais elle est mal dosée en poésie, fantaisie, drôlerie et originalité, ne rayez pas la mention inutile, en dépit des promesses de son sujet. Faute de repas gastronomique, il faut se contenter d'un (très) plat du jour, dont l'addiction n'est vraiment pas salée.