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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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2,5
Publiée le 10 décembre 2023
Les parents de la petite Yuki s'apprêtent à se séparer et la mère, japonaise, à retourner au pays avec la fillette. L'insolite attelage franco-japonais Hippolyte Girardot et Nobuhiro Siwa réalise, entre prosaisme et poésie, un film sensible et "charmeur" au sens où sa jeune heroine est une mignonne et attachante gamine. C'est à travers ses yeux et ses mots d'enfant, ainsi que ceux de sa copine Nina, que les auteurs évoquent l'incompréhension et le refus de la séparation. D'une façon très sobre, en plans fixes, les auteurs confrontent dans la première partie du film les parents au point de vue de leur enfant. Sensible sans doute mais plutôt évident. La seconde partie sera plus singulière, lorsque les deux fillettes Yuki et Nina font une fugue, partent à la campagne avec l'insouciance de leur âge. Pas à pas, leur errance quitte le réel pour la magie et la poésie. Au-delà du rejet initial de la discorde parentale, le film séduit et attendrit quand il met en scène des fillettes au naturel, avec leurs jeux, avec leur imaginaire et leurs interrogations d'enfants.
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1,5
Publiée le 19 septembre 2020
Je ne sais pas ce que Hippolyte Girardot dans ce premier film comme réalisateur (bon acteur de longue date) espérait accomplir mais quelle perte de temps. Les films français centrés sur les enfants sont tellement excellents (comme Le Petit Nicholas) que je me suis senti doublement déçu par Yuki et Nina. Un film apparemment à propos' d'une parisienne japonaise française réagissant à la nouvelle que ses parents divorcent et qu'elle va bientôt déménager au Japon avec sa mère. L'expérience cinématographique consiste principalement à regarder les petites filles jouer, évidemment non scénarisées pendant de longues périodes, suivie de leur déambulation. Les rôles des adultes sont tout aussi inintéressants. Lorsqu'une brève scène sans précédent de réalisme magique est introduite à 5 minutes de la fin du film cela a confirmé mon soupçon qu'il s'agissait d'un effort du réalisateur pour la première fois. Dommage que la situation financière ne l'ait pas forcé à apprendre son métier en réalisant des courts métrages pour qu'il puisse travailler jusqu'à la réalisation d'un premier long métrage intéressant...
doit-on rappeler qu'il est également très scolaire qu'un amateur du -attention-7eme-art- mise tout sur la mesure du format du scenario ? ce film exprime une poésie certaine, si ça avait été fait par kurosawa san, ouai bravo, mais là on a un parisien à la fiche technique donc on regarde pas le film.
Faire aborder la problématique de la séparation par deux enfants était une bonne idée. Mais le scénario est pauvre, les dialogues sont insipides, le film sonne faux malgré le désir du réalisateur de le traiter comme un film-vérité, bref le tout génère un ennui profond et ... aucune émotion.
Quel ennuie !... Un film à hauteur d'enfant, sur les enfants dans un style docu-fiction dans la veine des "Entre les murs", "Etre et avoir", "Les bureaux de Dieu" etc... Bref une mode qui tient plus de la démagogie et de la pédagogie que du grand cinéma. Une diffusion télé suffirait amplement pour que les différents messages passent. car dans le fond on voit clairement le but et ce n'est pas là le problème. Mais à force de faire des "films" scolaires dans la mise en scène et des scénarios sans fil directeur on offre des téléfilms lents, longs et sans intrigues. Rappelons que le 7ème art est le cinéma...
J'ai aimé ce film en le voyant et je l'aime plus encore plus j'y repense. Les parents sont tout aussi justes, intéressants et touchants que Yuki et Nina, ça n'est donc pas un film tournant uniquement autour d'enfants vivant une fugue en forêt, limité comme aurait pu l'être un film de chez Mickey. Malgré le titre à la consonance un peu "Riri Fifi et Loulou se font la belle", c'est un film très touchant avec une vraie histoire, une vraie réflexion et qui dégage une certaine poésie. Merci à Catherine Cadou d'avoir sous-titré un bon film de plus et d'avoir fait également découvrir les paroles de Tinsagunu hana 『てぃんさぐぬ花』 chantée par UA et Yasukatsu Ōshima. J'aimais déjà bien cette interprétation mais le sens des paroles d'un enfant sur la valeur de ses parents la rend encore plus belle dans ce générique. Mon film préféré de 2009 ! ("Gamines" était pas mal non plus)
Curieux film à la réalisation franco-japonaise, sans prétention, empreint de poésie légère et laissant un souvenir mitigé. On est dans le monde de l’enfance et de ses refuges face à l’incompréhension de celui des adultes. Alors, le rêve, l’onirisme même, qui permet le passage entre deux mondes par l’intermédiaire de lieux magiques. Ici, c’est une forêt, magnifique endroit de quiétude nimbé de lumière qui fait le trait d’union entre la France et le Japon. Les enfants, très bien dirigés jouent avec un naturel remarquable mais les adultes ne sont le plus souvent guère plus que des faire-valoir. Il manque à ce joli film un peu plus de savoir-faire dans la mise en scène, parfois d’une naïveté confondante et un peu plus de construction dans un scénario trop flottant. Une semi-réussite donc, mais pas sans intérêt.
Un très joli film à la réalisation précise et soignée, où les comédiens sont parfaits de 7 à 77 ans; cela suffit à transcender un sujet pourtant tout sauf original
Hippolyte Girardot et N. Suwa ont su saisir l'alliance parfaite entre la tendresse dans les relations humaines, le réalisme de la nature et des cadres et le charme poètique et fantasmagorique. Les deux petites filles interprètent très bien leur rôle empreint de solitude. Une première partie très réaliste qui montre les parents selon le point de vue des enfants grâce à la place de la caméra (voir la scène de repas dans le trio franco japonais qui renvoie la petite fille Yuki à hauteur physique de ses parents). Toute cette première partie exhibe un joli sens du cadre de l'environnement parisien. La deuxième phase du film, très japonaise, enferme la solitude des personnages dans un cadre naturel très mystérieux. Le passage étrange, onirique entre la forêt française et japonaise dont la frontière semble très fragile (l'imagination permet le passage facile entre deux états) est touchante. On pourrait reprocher au film des longueurs afaiblissant le rythme qui font "bouche trou" surtout à la fin et parfois des redondances importantes mais Yuki et Nina est un film original, personnel et touchant (la mère japonaise qui pleure et Hyppolyte Girardot pétri d'ambiguité).
Personnellement je ne me suis pas ennuyée, j'ai trouvé ce film très beau et très juste. Il me semble que c'est le rythme idéal pour parler correctement de ce que représente une rupture. Quand au fait que ce soit le point de vus d'enfants, je trouve que c'est une position assez rare, mais très intéressante. Il y a beaucoup de richesse dans ce film, mais pour s'en rendre compte il faut peut être avec l'enfant qui est en nous. Et peut être aussi ne pas trop lire de choses sur le scénario avant d'aller voir le film...
Cette coréalisation franco-japonaise montre toute la virtuosité de Girardot et de Suwa lorsqu'il s'agit d'être au plus près de l'enfant, ses craintes et son monde ainsi que du thème du divorce sans jamais tomber dans le mielleux et l'overdose émotionnelle.
Critique complète sur http://lesespritscritiques.blogspot.com