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willyzacc
79 abonnés
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1,0
Publiée le 24 février 2010
(Vu au cinemed) Film sur un sujet actuel (les "bruleurs) mais il manque un vrai jeu d'acteur pour qu'on s'attache aux personnages. Et la réalisation est plutôt banale. Le film aurait merité d'être mieux traité. Dommage
sur un sujet difficile sociétal dont on parle régulièrement depuis plusieurs années, "Harragas", (les brûleurs en arabe, ceux qui cherchent l'exil), le réalisateur s'attache au plus près à un petit groupe décidé à franchir le bout de mer pour rejoindre les côtes espagnoles. Sans aucune facilité scénaristique, sans pathos, le spectateur suit ce départ au péril de leur vie dans une minuscule embarcation, là où les rêves pour la plupart finissent noyés dans la grande bleue ou dans un retour violent, case tabassage et prison. Loin des préoccupations politique sur cette migration clivante, le réalisateur offre des portraits humains, forts, où le silence compte autant que les mots. Un film courageux.
On connait et on apprécie Merzak Allouache depuis Omar Gatlato, 1977. Depuis, il y a eu, entre autres, 2 films avec Gad Elmaleh, "Salut Cousin" et "Chouchou". Avec "Harragas", Allouache s'attaque à un sujet grave : le drame des africains qui tentent de rejoindre l'Epagne sur de frêles embarcations, alors que, bien souvent, ils ne savent pas nager. Filmé de façon plutôt maladroite pour un réalisateur ayant une telle expérience, ce film est quand même, par son sujet, par ses protagonistes, un film qui apporte beaucoup aux spectateurs.
Faire un bon film, cela passe parfois par des voies détournées. En témoigne Harragas, primé à juste titre pour son humanité tranchante qui fait appel aux pires sentiments humains pour nous rattacher à l'outre-Méditerranée. La mise en images de ces Algériens voulant traverser la mer à tout prix est belle et juste, sans chercher à parler "à ceux qui ne comprennent pas". La voix off donne une agréable mesure, faisant aller l'histoire de l'avant quoique ses personnages, qu'on sait par trop réels, ne partagent pas souvent ce sort.
Mais les voies détournées dont je parlais sont cahoteuses, et l'œuvre trahit bêtement des points où elle s'adapte, quand bien même elle était naturelle dans ses lignes les plus importantes. Tout d'abord et c'est dommage, les acteurs jouent mal, sourtout quand ils parlent français. Mais ils ne sont pas aidés puisque leurs personnages sont axés avant tout sur un trait de caractère grossier qui permet de les identifier – grand mal leur prend – au premier regard et d'un seul mot : le beau gosse, le patibulaire, la fille qui obtient ce qu'elle a décidé... À la fin, même la fadeur de caractère paraît avoir été calculée, à la manière de ces éléments culturels disséminés comme des paroles subliminales afin de nous éclairer sur le rapport de l'Algérie au beurre français, aux séries égyptiennes et au made in Taiwan. Dans tous les cas, ça ne part évidemment pas d'une intention de détournement, mais le résultat n'est-il pas le même ?
Les Harragas sont un phénomène de société, et le film est un cri de désespoir si sincère qu'on ne peut rechigner sur sa volonté de bien faire. Mais je n'ai pas su me contenter de la bienveillante neutralité qui l'habite ; quelque part, j'ai eu le sentiment que le film préférait se noyer à combattre pour s'en sortir. L'altruisme d'Allouache veut-il qu'il se sacrifie au plus profond de l'imploration ?
Cela aurait pu être un documentaire : comment, de la côte algérienne, rejoindre le littoral espagnol, lointain de 200 kms. Merzak Allouache a choisi la fiction, la plus réaliste possible, tout en assumant la partie dramatique de son récit. Des préparatifs à l'arrivée (ou pas) sur le continent européen, en passant par ces heures d'angoisse en mer, à 10 dans une barque, Harragas raconte une aventure humaine qui a valeur d'exemple. Avec son côté tragique mais aussi, et c'est l'une des forces du film, une verve comique (le GPS made in Taïwan, la boussole chinoise). Du cinéma simple et pur qui montre avant de démontrer, jamais racoleur et simplificateur, honnête et désespéré (forcément). Harragas aurait pu être un documentaire, c'est une fiction qui dit la dérive vers une autre rive. Entre espoir et utopie, y a t-il une place pour le rêve ? La réponse est contenue dans le film.
Un film à la réalisation sèche pour rendre hommage à tous les malheureux perdus en mer en tentant du fuir leur pays. On peut regretter la place excessive prise par la voix off dans cette fiction au détriment de l'explication par l'image et les dialogues. On ne sait pas grand chose sur l'histoire de ces candidats à l'exil ni des raisons profondes qui les ont poussés à tout abandonner afin de trouver une vie meilleure en Europe. Un film honnête et bien interprété mais qui aurait pu être encore meilleur si le scénario avait été davantage travaillé.
Ce qui me plait dans ce film c'est la manière dont Merzak Allouache assène un double message, très dur, tant à l'Algérie, qu'à l'Europe : À l'Algérie il dit "comment, d'un pays aussi riche que le nôtre, autant de gens de toutes conditions ne pensent-ils qu'à partir, sinon pour quitter une mal-vie devenue insupportable?" À l'Europe il dit "comment un continent aussi ouvert, aussi humaniste, aussi prolifique, peut-il transformer la Méditerranée en mur de séparation, au point que des jeunes qui pourraient facilement payer leur billet d'avion et subvenir à leurs besoins en sont réduits, pour le rejoindre, à s'embarquer dans de telles galères parce qu'on ne délivre plus de visas ?" Attitude courageuse puisqu'il se met tout le monde à dos !
C'est en plus un vibrant hommage à ces milliers d'aspirants à une vie meilleure qui sont morts et continuent de mourir aux portes de l’Europe.
En plus c'est bien joué, il y a une intrigue qui tient en haleine, c'est très documenté et le huis clos sur le bateau dans la nuit est digne des meilleurs.
Un très joli film plein de pudeur et de retenue. Le pendant algérien de Welcome en quelque sorte ... Le débat qui a suivi par ailleurs la projection du film au cinéma Saint Michel hier soir a été très intéressant. Merci Monsieur Allouache !
desole mais mon realisateur prefere le realisateur de l inoubliable omar gatlatou de ma geunesse a decu sur ce coup .comment aborder un tel sujet si grave avec une telle legerete. je suis desole mais vous avez du beaucoup changer cher merzak;votre film caresse presque dans le sens du poil ceux qui font notre malheur en algerie .j ai eu le privilege d assister a la 1ere du film a alger ;l acceuil des autorites prompte a mater tout ceux qui osent dire tout haut les injustices ?comment aborder ce drame sans faire un point precis sur les causes qui l ont genere.la aurait ete la force du film.mais je suppose que traiter de politique n est plus votre dada.le reste les peripecies du films un film de serie z ferait beaucoup mieux que vous.re desole;l algerie de omar n est plus et il faut s y faire ;cet la vie ;et c est ca que le vrai cinema diot relater.excusez moi pour ce cri du ceour d un algerien desabuse meme des grand de son cinema d antan.