Le jeune comédien Julien Frison se souvient des difficultés rencontrées sur le tournage : "J'ai dû apprendre à gérer un personnage à des âges différents, me concentrer afin de trouver la maturité adéquate en fonction des différentes scènes", déclare-t-il. L'acteur lui-même avoue avoir mûri tout au long de l'aventure et ajoute : "Je n'ai pas compris la même chose entre ma première lecture du scénario à 13 ans et la deuxième juste avant le tournage à 15 ans..."
Optimiste, le cinéaste Olivier Van Malderghem voue un amour sans borne au cinéma, qu'il voit comme un moyen éventuel de régler "les questions affectives liées au problème du deuil et les questions morales liées à la responsabilité". C'est l'une des raisons qui l'a poussé à réaliser Rondo.
Rondo constitue un moyen pour le metteur en scène d'exprimer sa colère face à l'atrocité et l'abomination de la Shoah. Ceci étant, pour donner une dimension plus "profonde" et "épique" à son histoire, Olivier Van Malderghem a fait entrer Dieu en scène...
Rondo peut-être considéré comme un film éducatif qui aborde le thème de la Shoah à travers la fiction. Pourtant, le cinéaste refuse totalement l'idée que son film puisse être considéré comme un outil d'enseignement scolaire : "Dans les écoles, surtout pas ! Ce serait un échec, mon film est avant tout un divertissement aux personnages attachants", s'exclame Olivier Van Malderghem.
Lorsque l'on interroge Jean-Pierre Marielle sur la meilleure direction qu'un réalisateur peut donner à un acteur, le comédien répond avec humour : "Celle des studios !"
Conscient du sujet grave que son film aborde, Olivier Van Malderghem a tenu à alterner avec des plages plus légères, raison pour laquelle il précise que son long métrage comporte des moments humoristiques.
Dans Rondo, il s'agit en partie de montrer la colère du peuple juif à l'encontre d'un Dieu dont ils se sentent comme abandonnés, puisque le fléau du nazisme s'abat sur eux.
Bien que n'étant pas de confession juive, le cinéaste Olivier Van Malderghem a voulu réaliser un film sur le drame de la Shoah. Son intérêt pour cette page sombre de l'histoire vient, selon lui, du fait qu'il ait été sensibilisé à la cause dès son plus jeune âge par sa directrice d'école, avec qui il avait noué une relation très forte.
Selon le réalisateur belge Olivier Van Malderghem, Rondo est avant tout un film sur le thème du retour. Le retour du personnage dans sa famille d'une part, et le retour en arrière du récit de l'autre. C'est d'ailleurs pour cette raison que le film porte le nom d'une forme musicale : ce choix fait référence à la structure même du long métrage.