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halou
118 abonnés
1 532 critiques
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3,5
Publiée le 20 mars 2012
Sobre documentaire qui fait la place (trop) nette à Michel Vaujour: l'homme se confie sans détour et de façon pertinente mais pas évident que cela touche le plus grand nombre. Un certaine leçon de vie à méditer.
Minable.De la philosophie de comptoir, un type qui se la joue grand malfrat alors que c'est une petite frappe qui sert juste a foutre le bordel, le personnage n'est pas attachant,le film est une longue ,longue complainte de deux heures sans aucun rythme (tout ce film est un gros plan du type qui parle de sa "philosophie" de la vie!)une horreur.Si vous voulez voir un vrai film sur le milieu carcéral l'emprisonnement,et l'espoir, faites comme moi,libérez vous de cette daube infâme avant la fin et regardez-vous plutôt Midnight Express ou les Evadés.
Là où l'on s'attendrait à être fasciné par le personnage, on voit un homme incapable de se poser autrement qu'en victime, propos soutenu avec ferveur par la réalisatrice. Les seules victimes de cette folle aventure sont lui et ses proches. Un manque terrible de distance empêche la réalisatrice d'interroger la déviance du hors-la-loi. Comme Jamila, elle semble être tombée amoureuse.
27 ans de prison marqué par 5 cavales dont une digne d’une production Hollywoodienne (s’échappant de la prison de la Santé en 1986 à bord d’un hélicoptère !!). Michel Vaujour aura rythmé les JT entre les années 80 & 90, libéré depuis 2003, il se livre face caméra et répond aux questions de Fabienne Godet. C’est un homme simple, très intelligent, las d’une vie de bandit et encore très émotif lorsqu’il évoque ses souvenirs avec ses copains, les vrais. Ce n’est pas une confession, plutôt un témoignage de ce qu’il a vécu ou plutôt enduré, entre ces quatre murs où chacune de ses pensées rebondissaient aux quatre coins de la pièce. Transféré dans le QHS (Quartier de haute Sécurité) à l’âge de 24 ans, Michel Vaujour n’était pas un prisonnier comme les autres. Fabienne Godet lui donne la parole, ainsi qu’à ses amis et sa famille. Son témoignage passionne tout au long, grâce à une mise en scène dénuée de tout artifice, à la manière de Raymond Depardon ou comme le faisait si bien l’émission Strip-Tease.
Ne me libérez pas c'est exactement l'anti Mesrine. Dans Mesrine ça montre, ça démontre, ça vrombit, ça braille, ça défouraille. Ca permet à Cassel de s'assurer un Cesar bien normé. Dans Ne me libérez pas on ne donne à voir que des paysages et quelques visages dont celui de Michel Vaujour. Et on entend celui-ci dire sa vie avec des mots extrêmement précis, extrêmement pertinents, on l'entend ne pas glorifier ni renier ses personnalités passées. On est aux antipodes du spectacle. Il n'y a pas d'acteurs, pas de reconstitution grandiloquente. Juste quelques images d'archive et une personne au parcours proprement hors norme. Une personne qui, ça ne fait aucun doute, est un grand yogi.
Je ne mets pas mes 4 étoiles tant pour la forme qui est quelconque que pour le récit de l'homme, pour cette voix, cet être qui se raconte si bien ! La prison française est un ENFER ! Combien de fois devra-t-on le répéter !!? L'homme parle des QHS et on comprend ce qu'ils arrivent à faire, à transformer des hommes en sous-hommes au sens d'en faire des bêtes violentes ! Mesrine l'avait déjà expliqué ! Le film est aussi bien un récit très fort qu'une (j'ose y voir ça) une dénonciation politique et sociale des conditions de vie dans les "centrales". Oui ces hommes sont des criminels mais est bien une raison pour les rendre inaccessibles à un retour intègre dans la société ? Allez le voir pour cet récit, les 5 évasions du bonhomme ne sont qu'accessoire au final, c'est l'homme qui compte !
Curieuse idée que de sortir en salles cette très très très longue interview d'un homme pas vraiment causant, et qui semble n'avoir retenu de ses 17 années de prison qu'un “c'est dur d'être enfermé” qu'il répète à intervalle régulier. Plus intéressant sans doute pour le rapport de fascination que sa réalisatrice entretient avec cet ex-mauvais garçon devenu un homme au regard éteint, très loin du héros médiatique qu'il fut après sa cavale en hélicoptère, ce film laisse parfois entrevoir de beaux moments, comme ces plans où elle suit Vaujour à distance, aux lisières brumeuses d'une forêt, écoutant dans une aube brumeuse le brame des cerfs, et observant les animaux sauvages se glissant entre les fourrés (on voit un renard qui passe en douce, comme un joli rappel du fugitif que Vaujour fut toute sa vie). Car dans ces entretiens longs et répétitifs, où on apprend pas grand chose de cet homme secret si ce n'est sa passion de jeunesse pour les animaux, il aurait été pourtant captivant de creuser cette affection d'un enfant pour les animaux sauvages, corbeaux, rapaces... (on pense au KES de Ken Loach), et la manière dont elle fut gâchée par une vie de révolte inféconde.
Un grosse déception que ce biopic sur Michel Vaujour, l'homme qui s'évada 5 fois de prison (dont une fois de la Santé en hélico, qui dit mieux ?). On pouvait s'attendre à un documentaire intéressant tant l'homme doit avoir des choses à raconter mais au final on s'ennuie très vite, Vaujour racontant inlassablement la même chose de sa voix monocorde si bien qu'au bout de 10 minutes tout ou presque a été dit. Il ne se remet pas non plus en cause une seule fois (à moins qu'il ne l'ai fait durant le 1/4 d'heure où je me suis endormi) ce qui est assez gênant, à l'entendre l'ancien braqueur qu'il était a presque été victime d'un système qui le dépasse, ce qui n'est peut-être pas totalement faux mais un peu simpliste. Enfin d'un point de vue méthodologique, Fabienne Godet trébuche méchamment puisqu'elle n'a aucun recul sur son sujet qui donne l'impression de la happer complètement, le réalisateur étant Vaujour lui-même. Le film est d'ailleurs dédié à sa compagne Jamila comme si le générique échappait lui aussi à sa réalisatrice. Un film inintéressant car plus proche d'un monologue horriblement long que d'un vrai travail documentaire.
Manque de recul dans cette longue interview dans la quelle Vaujour se raconte avec un talent certain, mais en ne dévoilant que ce qu'il veut de sa vie passée. Ce documentaire aurait gagné encore en intérêt à être plus fouillé. Tel que, c'est quand même une confession passionnante - dans un autre contexte familial (le sien étant rien moins qu'épanouissant !) ce garçon sensible (bien qu'il s'en défende) et remarquablement intelligent aurait pu avoir un tout autre destin ; sa seule école, ce fut la prison, qui a fini de le "sculpter" en rebelle, mais lui a aussi offert l'opportunité de se choisir une vraie famille (son "frère" Gilles, ses femmes) : il y a gagné une vie de marginal, de hors-la-loi magnifique (5 évasions réussies), mais que de douleur ! Son soliloque obsessionnel sur l'enfermement donne à voir un témoignage bouleversant, dans une langue d'une grande richesse, et qui a des accents dépassant largement les souvenirs bornés du malfrat : c'est de condition humaine qu'il est ici question.
La prison,faite pour casser l'homme,pour le déshumaniser et la force de ce documentaire qui montre les limites de cette résistance humaine pour survivre,mais brisé à jamais avec une réinsertion normale impossible. Le film de Mesrine,excellent,c'est du bon cinéma,là,c'est le véritable acteur avec toutes ses souffrances qui parle.A voir.
Un témoignage touchant et poignant. Toutes les prises de parole sont sincères, et rien n'est caché. La BO qui accompagne le film est somptueuse (du piano et de la guitare). J'ai apprécié le coté "confession intime", voir même à certain moment cette impression de regarder un épisode de l'émission streap-tease.
Petite annonce : sujet en or, personnalité cinématographique à 100% cherche réalisateur-trice avec au moins 3 mois d'expérience, ayant la gentillesse de couper ses questions au montage SVP! plus un cadreur avec un minimum de gout, un monteur (tout court) et un producteur capable d'accompagner un projet. PS : Je me suis chargée de m'évader de la salle à la moitié du film et j'ai pas été la seule...
Un film coup de poing qui fait réfléchir et qui est chargé d'une grande force émotionnelle. Je ne m'attendais pas à être aussi secoué par les descriptions des QHS faites par Michel Vaujour qui dégage tant d'humanité et pour lequel on ne peut éprouver que de l'empathie. Bravo la réalisatrice!