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Peter Franckson
52 abonnés
1 153 critiques
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5,0
Publiée le 17 novembre 2016
Ayant découvert le film à sa sortie en 1985 et revu en 2010, il n’a pas vieilli ; il a gardé sa force esthétique et demeure toujours d’actualité avec la description d’une « démocrature » aux villes inhumaines inspirées de METROPOLIS (1927) de Fritz LANG, le fichage des citoyens et les attentats des terroristes.
Un film terriblement difficile à noter. Pourtant familier de l'univers Gilliam, le premier visionnage a été très déroutant, et si j'avais bien aimé le film, il m'avait un peu laissé sur ma faim. Mais le deuxième visionnage a été le déclic: il faut se rendre à l'évidence, Brazil est saisissant. S'il sent bon les années 80 et a mal vieilli, l'intrigue, l'univers, les personnages, tout est complètement décalé et pourtant tellement cohérent. A la fois vision burlesque et pessimiste sur un potentiel futur dystopique (assez prophétique soit dit en passant), Gilliam dépeint un monde terne dominé par la bureaucratie et le conformisme absolu, ainsi qu'une bourgeoisie complètement ridicule. Brazil est un film qui mérite pleinement votre attention, et vous ne serez pas déçu d'avoir fait un petit effort pour rentrer dans le "délire" de Gilliam.
Brazil de Terry Gilliam, que je nomme désormais Inspecteur Gadget (dans le sens créatif du terme) est un film intelligent, drôle, loufoque, original et un peu triste aussi.
Nous suivons la vie de Samuel Lawry, fils d'une richissime et influente mère bourgeoise et superficielle, qui travaille au ministère des renseignements. Il est, comme les autres employés, habillé d'un costume-cravate gris universel. Car dans ce monde bureaucratique, où la créativité est morte (comme ne témoigne la mode vestimentaire désuète et les vieux films qui passent en boucle ), tout le monde est gris, pressé et un peu perdu aussi. Il rêve aussi, d'un jolie femme, qu'il essaie de rejoindre grâce à ses ailes, comme s'il essayait de s'enfuir coûte de coûte de son quotidien morne qui la rattrape de toute façon (comme en témoigne un appel téléphonique qui le sort de ses pérégrinations nocturnes).
Je me contenterai de dire que notre Sammy, vraiment perdu (comment ne pas l'être quand tout n'est que hystérie, paperasserie et où tout le monde se ressemble), fera tout pour retrouver la femme de ses rêves (littéralement) avec un Terry Gilliam en roue libre dans son univers (très original et loufoque à la fois) avec des critiques encore et toujours bienvenues (société de consommation, perte d'identité, bourgeoisie superficielle), des personnages pas possible, un univers cohérent,une très belle soundtrack (avec une chanson de fin nous rappelant le carnaval de Rio, à juste titre) et surtout une ode à la rêverie et à l'émancipation du conformisme.
Contrairement à toutes les excellente critiques positives sur ce long-métrage, j'ai trouvé le film de Terry Gilliam pas mal mais sans plus. Ce qui m'a plu, c'est cet univers décalé et complétement absurde avec tous les décors qui vont avec. Le scénario qui est partagé entre la vie réelle et les rêves de Sam part un peu dans tous les sens, ce qui est un peu dommage car on a quelque fois du mal à suivre mais il tient la route dans l'ensemble. Mais voilà, même si j'ai aimé ce film, je ne l'adore pas pour autant car je n'arrive finalement pas totalement à rentrer dans ce monde si particulier. Les personnages, joués par d'excellents acteurs, sont tous travaillés et montre chacun leur personnalités même pour ceux qui ont de courtes apparitions et on arrive à s'attacher à eux. La fin du film est très belle, elle est plutôt touchante et surtout spoiler: dramatique . De plus, il y a l'excellente B.O de Michael Kamen qui vient relever le tout et les effets spéciaux qui n'ont pas trop mal vieillis viennent s'ajouter à cela. Malgré tout le côté science-fiction, on peut détecter dans le film des reflets de la société actuelle tels que la ville totalement industrialisée, les conditions de travail difficiles, les personnes surveillées, le fait de vouloir rester jeune à tout prix etc. "Brazil" est donc un film qui n'est pas mal du tout et même si je suis pas totalement arrivé à rentrer dans son univers, j'ai quand même pu l'apprécier.
"Brazil" est un grand film mais si difficile à aborder que certains le considèrent comme un brouillon sans intérêt. Par contre, à l'analyse et à l'épreuve du temps, il devient incroyablement visionnaire. Il décrypte l'asservissement de la population par l'état de peur de la menace terroriste et les abus des moyens de surveillance, de contrainte à la consommation et de répression que peuvent installer sans prévenir des démocraties désorganisées glissant vers le totalitarisme pour masquer leurs échecs. 31 ans avant que cette réalité s'installe lentement, elle se dessinait déjà sur écran grâce à "Brazil", à noter l'excellente BO.
30 ans plus tard le rythme du film fait un peu défaut, certaines transitions un peu faciles et un flottement à un moment dans l'histoire. Pourtant, difficile de ne pas reconnaitre la folie de ce film, visuellement on enchaine trouvailles sur trouvailles c'est une totale réussite. Un rêve retranscrit sur l'écran.
Le film souffre un peu du voyage du temps mais tout amateur de Terry Gilliam (et dans une moindre mesure du livre 1984) qui n'a pas vu ce film, doit obligatoirement lui accorder une chance.
Parfait! En tout point! Visuel incroyable d'une société malade et surpeuplée rappelant l'univers de Metropolis. Un monde hors du temps et hors de notre dimension et pourtant cette œuvre métaphorique n'a jamais aussi bien reflétée notre société bancale qui étouffe sous ces tonnes de paperasses administratives. Un visuel magnifique et tentaculaire, l'atmosphère y est presque irrespirable. l'histoire, un conte moderne quasi post-apocalyptique unique en son genre. Des acteurs formidables, Jonathan Pryce dans le meilleur rôle de sa carrière. Terry Gilliam réalise le plus grands film de sa vie, et pour moi le meilleur long métrage des années 80. Impossible de rater un O.V.N.I. comme celui là!
J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire, c'est vieillot et un peu kitsch, par moment. L'humour est assez bon mais l'univers est trop particulier pour moi. Les décors semblent en cartons. C'est un film réussi mais je trouve qu'il ne traverse pas très bien le temps. Je n'ai pas aimé plus que ça.
Susciter l'étonnement par un univers original ne dispense pas d'une vraie écriture. Le scénario de ce Brazil est aussi pauvre dans son écriture (ses discussions dystopiques ont déjà été tant de fois répétées depuis 1984 qu'elles perdent tout impact) que fouillis et sans progression identifiable. Tout juste voit-on les rêves du personnage se briser petit à petit contre un système sans pitié. Mais cela est amené sans un vrai sens de la symbolique et surtout, le personnage de Jonathan Pryce se doit en conséquence de conserver une bonne part de sa naïveté initiale pour que le tout fonctionne. Cela m'a vite amené à un agacement rédhibitoire devant un personnage au départ sympathique mais incapable d'évoluer réellement. On pourra dire que la fin est réussie et que l'humour satirique (ou potache selon les situations) de Gilliam fonctionne bien dans sa retranscription d'un univers malade, mais cela ne sauvera pas un film largement surcoté, qui confirmait la difficulté de la carrière solo de Terry Gilliam à décoller sur un plan artistique, après un Jabberwocky pourtant très réussi. Une déception.
Après l'engouement en l'an 1984 pour le bouquin du même nom, l'ancien Monthy Python Terry Gilliam posa ses mirobolantes couilles d'acier sur la table et créa son propre univers dystrophique. Ainsi naquit Brazil. N'ayant rien à voir avec le pays d'Amérique latine, Brazil se déroule dans une ville étrange contrôlée par un ordinateur géant. L'univers glauque de ce film d'anticipation fait peur car le propos est tout à fait crédible (le monde régit par la bureaucratie d'un ministère de l'information, les gens contrôlés par ce même ministère, des fonctionnaires se battant pour une place plus élevée ne connaissant pas même le nom de leurs enfants, les routes pleines de panneaux publicitaires...), le tout saupoudrée d'absurde monthypythonesque exagérant les propos, les rendant plus forts. Le héros est un rêveur cherchant la femme de sa vie, sa quette et ses idéaux broyée par la société monstrueuse, comme la bataille qu'a du livrée Gilliam contre les producteurs pour sortir ce film en entier, est d'un pathétisme très attachant. Les acteurs livrent un jeu parfois quasi-absurde mais toujours sur le bon ton du film et l'ambiance sonore et très bien gérée. Les decors et costumes sont somptueusement effrayent. Un chef d'oeuvre de Terry Gilliam.
Je viens de découvrir ce magnifique chef d'oeuvre de Terry Gilliam. Que dire ! Magistral, immense film aux décors titanesques. Brasil (probablement écrit sous LSD) est doté d'une couche graphique des plus psychédéliques. Le scénario est universel, traite de la condition humaine avec une justesse inégalée. Les inventions farfelues et originales de Brazil en font un cas unique en son genre. Enfin, Brazil est un rêve à moitié éveillé, du quel il faudrait faire une longue analyse psychologique. Le jeu d'acteurs quand à lui est superbe.
Brazil est avant tout un énorme délire visuel orwellien, où Terry Gilliam s'ingénie à filmer avec de grands effets de style des décors à la laideur repoussante, passant les clichés des grandes réalisations à la moulinette de son esprit parodique. Le film est une métaphore des tracasseries administratives, où Gilliam dénonce tout ce qui étouffe nos sociétés modernes. C'est finement pensé, mais trop de longueurs finissent par nuire au propos. Le casting est intéressant, même si c'est surtout Jonathan Pryce qui focalisera l'attention avec une composition magistrale, les autres rôles étant soit purement utilitaires, sot terriblement sous-développés. Un grand spectacle kitsch, auquel il manquera au final un poil de mordant et des dialogues plus consistants pour être franchement inoubliable.
Ce film, sorti dans les années 80, créait un univers futuriste mais qui vu de maintenant a très nettement vieilli. Attiré par les critiques élogieuses, je n'ai pas du tout été sensible à son côté loufoquerie-burlesque-absurdité, très présent.