Enfer Gris
Je vais avoir un mal fou à critiquer objectivement ce film car un tas de chose m'ont échappé et je n'ai pas du tout compris certaines choses. J'ai même manqué certains points clés de scénario qui m'ont fait regretté mon inattention. Donc cette critique se basera su ce que j'ai compris et je pense sincèrement que le film est mieux que ce que j'en pense maintenant. Alors je reverrais ce film dans de meilleures conditions, et avec un regard assidu.
Bref, commençons, déjà c'est sûr, Brazil est un très bon film, aux thématiques très intéressantes, et visuellement taré. De ce qui se rapproche de près ou de loin à Terry Gilliam, je n'ai vu que La Vie de Brian, Sacré Graal ! et L'Armée des Douze Singes, qui faudra que je revoie également. Cependant je pense que Brazil est meilleur que L'Armée des Douze Singes. Le film est très "gilliamesque", les courtes focales sont très fréquentes, les décors sont justes hallucinants, les acteurs excellents, le film est déjanté comme pas permis, on retrouve la figure du chevalier (ailé dans le cas de Brazil) très présente chez Gilliam. On doit savoir où l'on s'aventure avant de voir le film. Je n'aborderais pas trop le scénario de un car je n'ai pas tout compris et de deux car ce serait spoiler le film. Le film est aussi très drôle, il a un sens du timing, l'humour joue beaucoup sur l'écriture des répliques, qui sont savoureuses. J'avoue que même si Jonathan Pryce est très cool dans le film, je suis un poil déçu d'une si grande absence de ce cher De Niro. Les décors des bureaux sont très grands et vastes, pour montrer toute l'absurdité, la stupidité et la méchanceté de ce triste monde où les humains sont réduits à un nombre. Où chaque personne ne sert qu'à une chose, et répète les mêmes phrases en boucle, tels de pures machines. Ce monde individualiste, où tout est filmé, où chacun travaille seul, parqué dans un minuscule bureau sans fenêtre. Un monde triste et morne où tout est constamment sous contrôle, l'inverse de la fantaisie, où rien n'est imprévu, bref, l'enfer gris. Même l'immeuble où vit Jonathan Pryce fait penser à un tiroir, et tous les appartements se ressemblent. De Niro représente la fantaisie, et Pryce un être qui s'est conformé à ce système mais qui va peu à peu s'en échapper, par ses rêves. C'est le seul endroit où il peu s'échapper, et devenir un chevalier. Mais la fin est très amer, il n'y a pas d'échappatoire pour les rêveurs, personne ne viendra te sauver, tu es vaincu par le système. Voyez Brazil, moi je vais me dépêcher de le revoir, car plus j'en parle, plus je l'aime.