Film incontestablement culte, tant il dénonce avec beaucoup d’humour et un onirisme touchant, la dangerosité d’une société technologique et bureaucratique excessive, trop zélée et inhumaine. Une de mes scènes préférées, c’est lorsque que le personnage interprété par De Niro est happé par de nombreux papiers devenus « vivants et hostiles » et qui finissent par le faire disparaitre. Scène remarquablement filmée et métaphore de la suprématie de la paperasse sur l’individu. Jonathan Pryce joue à merveille surtout le rôle de l’amoureux maladroit, Katherine Helmond (Mona dans Madame est servie) y est exceptionnelle en satire de la femme qui ne supporte pas de vieillir. J’ai beaucoup aimé aussi Kim Greist ainsi que les autres rôles secondaires qui apportent tous du piment. Il y a beaucoup de très bonnes idées dans la mise en scène. Néanmoins l’humour et la musique entrainante du film, n’a pas réussi à supplanter le coté oppressant du film, et j’aurais aimé que l’action cesse de rebondir vers la fin qui m’a semblait bien longue. J’avais hâte que ce cauchemar ponctué de beaux rêves prenne fin.
Fantaisiste. Il représente un peu des idées de 1984, de critique, d'humour. Un chef d'oeuvre. Les acteurs sont bon. l'image, ainsi que le décor sont superbe.
D'un rythme soutenu qui ne laisse pas souffler, doté d'une somptueuse qualité graphique et animé d'une verve corrosive et d'un humour féroce, ce film a tout pour plaire. L'univers mi-réaliste (clins d'oeils à nos travers sociétaux et nos dérives totalitaires) mi-onirique (on pense à Orwell notamment) est à la fois convaincant et inquiétant. L'humour est omniprésent, parfois burlesque , toujours grinçant. Dénonciation impitoyable de la soif de pouvoir et de l'indécrottable bêtise de l'homme, Brazil place un héros-malgré-lui poussé par la passion amoureuse dans des situations courtelinesques voire ubuesques dans un monde cauchemardesque, sombre machine à broyer les consciences, à normaliser, à étouffer la moindre des déviations à la norme établie.On veut tout du long croire à la réussite du combat que livre le héros Sam Lorry (excellent Jonathan Price en anti-héros s'échappant dans des aventures oniriques) contre le Big Brother qui habite chacune de nos sociétés. D'espoirs rêvés en réalité de cauchemar, on est balloté du début à la fin, merveilleuse d'ambiguité et de désespoir mesuré.
Heureusement pour eux qu'il est impossible d'attribuer la note 0. Après avoir lu le livre "1984" de Georges Orwell, ma classe a décidé de regarder le film. Et bien que dire? C'est long, lent, ennuyant à mourir, et décevant par rapport au livre. Certains acteurs sont insupportables. Bref, je vous conseille vivement d'éviter ce film, sous peine d'une mort certaine.
"Brazil", c'est un peu du kafka sous acide : un trip dont on ne ressort pas indemne ! Le foisonnement visuel et narratif non-stop nous pousse dans nos derniers retranchements de spectateur, et, même si le film nous perd par moment (à l'instar du héros qui, lui aussi, décroche dans le dernier quart d'heure), on sombre avec plaisir dans ce merveilleux cauchemar. La force de cet univers de bric et de broc vient de la cohérence que parvient in-extremis à lui donner Gilliam : ce monde, c'est évidemment le notre, saturé d'informations qui ne cherchent qu'à formater, de techno-science qui se veut valeur morale et de consumérisme qui se veut quête du bonheur. On peut certes reprocher au film d'avoir comme seule dramaturgie une logique d'accumulation (de références, d'intrigues, de rebondissements, de trouvailles visuelles), mais c'est justement son propos (l'homme écrasé dans le mille-feuille de la civilisation post-moderne). Et quel plaisir de cinéma ! L'immersion dans cet univers merveilleusement fantasmatique et terriblement actuel vaut toujours le détour.
Tout simplement fabuleux, génial, original, bluffant, époustouflant, surprenant. Terry Gilliam est réellement un génie du cinéma, ce film est peut-être le film le plus énorme que j'ai jamais vu.
Petit chez d'oeuvre d'humour noir et de cynisme, Terry Gilliam nous délivre au travers son univers décalé (et pourtant si proche de nous) un film frappant de par ses consonances (malheureusement trop ) actuelles. Notamment en ce qui concerne la solitude et la réification de l'administration qui s'écroule sous les formulaires.
Superbe réalisation de Terry Gilliam, sous forme de film d'anticipation, "Brazil" est une sorte de "1984" d'Orwell, en effet, impossible de se défaire de la comparaison dès la première scène tant les similitudes sont importantes. Le titre fait office du contraste, "Brazil" chanson latine langoureuse se pose comme étant la seule petite échappatoire des habitants de ce nouveau monde froid et inamical, mis à l'image par Gilliam. Sous ses allures de capharnaüm gigantesque, "Brazil" est un film méticuleusement réfléchi et travaillé, effrayant également, de la même manière que l'ouvrage d'Orwell, c'est à dire, sa proportion à devenir dans un futur plus ou moins proche, réel.
Brazil est certainement l’un des meilleurs films de Terry Gilliam. La mise en scène du célèbre réalisateur nous plonge tout de suite dans l’ambiance de ce film étrange et on reste scotché tout le long. Le scénario est travaillé et les sujets sont traités avec habilité. A noter également, les acteurs comme Jonathan Pryce, Robert De Niro ou encore Ian Richardson sont tous convaincants dans leurs rôles.