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kinophil
20 abonnés
262 critiques
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4,5
Publiée le 12 juin 2013
Décalé, tordu, loufoque, mélange de Prévert et Kafka, de grand spectacle et de réflexion philosophique qui ne se prend pas au sérieux, Brazil est un conte naïf, un film à la poésie délirante dans la veine de ceux de Tim Burton ou du tandem Jeunet/Caro, marqué par univers graphique sombre, la prédominance de l’imagerie et de l’artifice, l'invention poétique à base de bric-à-brac décoratif et de grands mouvements d’appareil. On voyage dans un monde kitsch et irréel où la réalité côtoie l'absurde, en anticipant sur un futur dramatique. Restant un grand film par les délires d'invention du scénario et la maestria de la réalisation, trente après, certaines scènes (comme celle du combat avec le Samouraï) paraissent un peu longuettes et parfois lassantes dans l'excès et la débauche visuel.
Terry Gilliam nous sert un cocktail particulier, touchant toutes les générations, mais qui cependant n’affecte pas tous les cœurs. En effet, cette distinction est essentiellement due à la manière dont le film a été tourné. Il serait fort judicieux d’éclaircir la zone d’ombre entourant le déluge de ce dernier. On constate une présentation originale d’une ville bureaucratique par la législation et l’autorité d’un Big Brother tout à fait malveillant. S’instaure alors un système sauvagement maîtrisé, au gré d’une population se vidant de sa liberté et de ses espoirs. Ajoutons également les inégalités de classe sociale, il s’agit d’un renversement exemplaire. Gilliam a choisi de construire une vie significative, celle du héros, afin de percer un sens moral suivant ses choix. Il s’avère que ce que l’on attendrait ne nous parvienne pas de la manière dont on le souhaiterait… D’où l’échange et le mélange parfumés de genres et d’émotions parfaitement assaisonnés. On ne laisse que le poids au spectateur, celui du jugement. Un fardeau déconcertant qui reste malgré tout nécessaire à l’objectif de l’œuvre. Il suffira de lui ôter toute liberté, à l’exception du rêve. La plus grande toute, à la fois effroyable et sympathique. Tout cela pour remettre en question la place de la machine, ainsi que notre humanité dans un avenir « proche ». Bien que ce ne soit qu’approximatif, le fait de se projeter dans un temps antérieur ou à venir, permettra alors de discuter la volonté humaine face à ses bêtises historiques.
Terry Giliam affirme que le cinéma a plus que jamais vocation à nous faire réfléchir en voyageant... Quitter la terre ferme, nous évader, rallier le Brésil comme Sam Lowry, le temps d'une chanson. Brazil est ce merveilleux voyage...
L enfer administratif vu par le talent de Terry Gilliam. Un de ses films les plus imaginatifs et abouti, un sommet de drôlerie de rêverie par l absurde.
De retour pour une nouvelle plongée dans le monde délirant de Gilliam, nous nous éloignons des univers médiévaux et anciens de ses précédents films pour rencontrer la fusion entre l'imaginaire du réalisateur et l'industrie. Gilliam développe un monde inspiré du cinéma soviétique et expressionniste, multipliant les références : les décors à la Metropolis ou encore l'escalier de Potemkine. L'univers visuel est toujours aussi audacieux et riche, par des décors gigantesques ( on est tétanisés par la "salle" d'interrogatoire en intérieur de réacteur nucléaire ) dont les fondations sont faites de tuyaux, autrement dit de vers qui rongent la ville comme celle-ci et ses dirigeants rongent la population. On regrette un peu que le scénario parte comme d'habitude dans tous les sens, pour arriver à la fin classique : ce n'était qu'un rêve. Dommage que Palin n'aie pas un rôle de méchant hyper approfondi. Si le film de Gilliam est majestueux et à saluer pour son aspect artistique, il aurait fallu un peu plus de stabilité scénaristique.
Film étonnant! Une vision ou une anticipation de la société, interprétée et réalisée de manière totalement décalée. On jongle entre le rire, le loufoque, le glauque, l'émerveillement, l'indignation.. Des décors riches et singuliers, qui collent parfaitement à l'ambiance. Ce film nous transporte vraiment ailleurs, tout en posant beaucoup de questions sur la société.. A essayer, ça ne passera pas pour tout le monde.
Perplexe...entre nul et chef d'oeuvre mon coeur balance... Esthétiquement c'est une réussite en tout point en parfait accord avec le thème abordée. Cet affrontement entre un individu et une société basé sur un communisme extrême et dégénéré, a de quoi séduire et donne matière à réflexion. Cependant Terry Gillian nous offre une version "too much" et "so british", de 1984 d'Orwell, lourde et pénible à suivre. Si comme moi vous n'aimez que rarement le ton typiquement anglais, vous risquez d'être déçu.
Cette adaptation du 1984 de George Orwell est beaucoup plus libre que celle de Michael Radford sortie un an plus tôt. Le lien avec le roman est tout juste perceptible. Donc ne vous attendez pas à une adaptation fidèle, Terry Gilliam a préféré créer quelque chose de nouveau. Ce qui, étonnamment fonctionne très bien. Il y a quelque chose d'à la fois sombre et burlesque dans la réalisation de l'ex-Monthy Python. Brazil est assez proche de l'univers de Jean-Pierre Jeunet, pour le côté fabuleux et surnaturel, ou de celui de David Cronenberg lorsqu'on bascule vers le bizarre et l'invraisemblable. On pourrait même penser à Luc Besson. En fait, Gilliam a réussi a synthétiser un tas d'influences qui rendent son film particulièrement original et à la croisée des genres. Un film très atypique donc.
Film culte pour certains, "Brazil" est un film qui n'a suscité chez moi que perplexité et ennuie. Tery Gilliam reste malgré tout un réalisateur à l'univers singulier, même si avec ce film il n'a pas réussi à me transporter dans son monde.
1985... 27 ans... Certes, les effets spéciaux sont complètements dépassés, et en le regardant aujourd'hui, on en rigole, mais graphiquement (les décors) sont excellents ainsi que la dualité rêve/cauchemar... Pour moi, ce film reste une interprétation intéressante et très libre de "1984" de Georges Orwell que vous devez lire et relire absolument (ainsi que "LA FERME DES ANIMAUX", toujours de Georges Orwell, qui d'ailleurs se lit en deux heures !). J'avais adoré "l'armée des 12 singes" réalisé par Gilliam et totalement inspiré de "la jetée"... "Brazil" me fait penser à "Dark City" plus récent, que j'avais adoré également... Conclusion : ce film est divertissant... Objectivement, arrêtez de perdre votre temps devant l'écran, gagnez-le en lisant Georges Orwell...
Un des plus grands films de l'histoire. Une musique parfaite. Un acteur parfait. Une actrice parfaite. Des décors parfaits. Une mise en scène parfaite. Un des plus grands films de l'histoire.
Connaissez-vous beaucoup de films qui vous plongent autant ailleurs, dans un monde irréel, avec une histoire que vous ne pouvez anticiper, alors laissez-vous porter par ce film rarement égalé alors qu'il date. PLV : un grand moment de cinéma
Comment décrire un monstre pareil ? Brazil est une des plus grandes claques cinématographiques de ma vie. Ce film m'a captivé. Les décors sont magnifiques (et encore, je pèse mes mots) et les scènes sont mémorables et dotées d'une étrangeté et d'un style unique jamais vu auparavant dans la science-fiction. C'est plus qu'un chef-d'oeuvre, c'est un film qui fait réfléchir sur la société ainsi que sur bien d'autres choses ; beaucoup de sujets étant abordés. En plus, la mise en scène, le scénario, les images et la photographie sont si riches (certains décors pourraient sans problème être exposés dans un musée d'art contemporain). On sent l'influence que Metropolis a eu sur Brazil. Terry Gilliam est bourré de talent. C'est un visionnaire. Dans Brazil, il donne sa vision sombre, effrayante et tellement réaliste de ce que pourrait être, supposons, la société de demain. La mégapole représentée est comme déshumanisée, et avec les nouvelles technologies ça n'arrange pas les choses ; dans le futur, les machines et autres gadgets domineront le monde (autant dire qu'on est mal barré). Les hommes sont obsédés par leur apparence, ainsi que manipulés, voir esclave du système et de la bureaucratie. Déshumanisés parce qu'ils se comportent comme des robots disant oui à tout, et si un a le malheur de désobéir ou de commettre une faute (le personnage principal) il est privé de toute liberté. C'est ce qui se passe dans des situations de la vie courante ou dans des pays au régime autoritaire (la Chine par exemple). Comme qui dirait l'autre : la liberté des uns s'arrêtent là où commence celle des autres.