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    Qu'un seul tienne et les autres suivront
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Qu'un seul tienne et les autres suivront" et de son tournage !

    ... et Venise à suivi

    Qu'un seul tienne et les autres suivront a été présenté à Venise dans le cadre de la section Venice days (ou Giornate degli autori).

    Le titre

    La réalisatrice livre quelques explications concernant l'intrigant titre de son film : "Je voulais un titre qui soit comme un appel, une parole de résistance, une injonction à "tenir" face à l'adversité que chacun de mes personnages traverse. Quelque chose qui parle aussi du courage que chacun déploie au coeur de son histoire. Une idée à laquelle... je tiens, à l'évidence, puisque j'ai déjà fait un court-métrage qui s'appelait Ceux qui tiennent les murs. J'ai toujours eu envie de montrer des personnages qui essaient de tenir debout, d'attraper leur histoire quel que soit leur environnement, quelles que soient les difficultés qu'ils traversent, c'est peut-être cette notion de dignité que j'ai trouvée dans ce titre-là. Il contraste aussi avec la première scène du film à l'entrée du parloir de la prison, où l'on voit une femme qui crie, qui implore de l'aide et qui ne reçoit comme réponse que le silence. Les "autres" ne sont pas là. On comprendra au cours du film ce qui se cache derrière ce silence. C'est ce paradoxe entre solitude et communauté que je voulais explorer, paradoxe qui se vit très fortement dans le parloir d'une prison."

    Sans faute

    Qu'un seul tienne et les autres suivront est le premier long métrage de Léa Fehner. Née à Toulouse en 1981, elle a étudié à l'Insas en Belgique avant d'intégrer la Femis (département scénario), dont elle est sortie diplômée en 2006 avec les félicitations du jury. Elle a ensuite été lauréate de la 9e session Emergence, organisme qui encourage les projets de jeunes réalisateurs.

    Entre les murs

    Léa Fehner revient sur la genèse du projet : "Lorsque j'habitais Toulouse, mon collège jouxtait une prison, la prison Saint Michel. Mes amis et moi étions fascinés par ce voisinage et tentions tout le temps de voir quelque chose derrière les murs, à travers les grilles. Pour moi, il y a eu un choc fondateur : un jour, une femme est arrivée et a fait un parloir sauvage. Elle s'est mise à hurler des choses très intimes pour que son mari l'entende depuis sa cellule. Et cette image ne m'a plus quittée. Alors, il y a six ans, j'ai commencé à travailler pour SEP 91 (Soutien Ecoute Prison) à Fleury Mérogis, une association qui prend en charge les familles en attente de parloir (...) J'y ai fait de nombreuses rencontres, souvent très fortes, des amitiés se sont liées, et j'ai commencé à vouloir parler de ces histoires que je traversais... A peu près au même moment, et dans un autre genre, il y a eu aussi une série de photos qui m'ont marquée, celles de Mathieu Pernot, Les hurleurs, des scènes de parloirs sauvages (...) De toutes ces visions accumulées depuis l'adolescence, émergeait très fortement une question qui est celle du lien. Pourquoi en prison, certains " tiennent " et d'autres pas ? Pourquoi certains abandonnent ceux qui sont dedans et d'autres leur sacrifient leur propre liberté ?"

    In situ

    Qu'un seul tienne et les autres suivront a été tourné dans un centre de détention du sud de la France. "Les parloirs avaient lieu uniquement les samedis et les dimanches, ce qui nous évitait de perturber les visites des familles avec le tournage", se souvient Léa Fehner. "On a pu filmer l'extérieur, le parvis, mais aussi l'intérieur, les portiques, la cour, les couloirs. Le parloir quant à lui, a été construit en studio pour que l'on soit libre de créer la scénographie nécessaire à la mise en scène de la dernière scène. Caractéristique symptomatique de l'éternelle mise au ban des prisons, la nôtre se trouve dans un no man's land. Elle n'était pas desservie par les bus et les familles sans voitures devaient marcher 4 km pour y accéder. Autour, on voit des éoliennes, c'est tout. Mais la carte postale olfactive est beaucoup plus saisissante encore, parce que la prison est située entre une usine de cellulose, un abattoir et une décharge..."

    Triptyque... véridique ?

    Sur les 3 histoires que raconte le film, deux sont inspirées de la réalité. "Laure, la très jeune fille amoureuse d'un garçon qui se retrouve en prison, m'est apparue, une fois, à Fleury Mérogis", raconte Léa Fehner. "Une gamine, perdue dans un immense sweatshirt, très jolie, et qui venait voir son "cousin". Sa présence avait quelque chose d'incongru, elle était tellement jeune, tellement pas à sa place, j'ai eu envie de raconter ça, la rencontre de la prison et de ce corps-là, de jeune fille. Zohra, la mère dont le fils a été assassiné, m'a été inspirée par une amie de ma mère, une Algérienne dont le fils était mort dans un camp militaire pendant la guerre. Elle ne l'avait appris que trois jours plus tard et m'a confié : "Ce qui m'a été le plus insupportable, c'est qu'au moment où mon fils est mort, je n'ai rien ressenti". Comme si le lien de la chair avait dû la prévenir par je ne sais quel moyen ! Le drame de la mort d'un enfant me touche particulièrement (...) Pour la troisième histoire, celle de Stéphane, qui semble apparemment plus romanesque, plus éloignée de moi, c'est la notion d'identité, la difficulté de prendre sa vie en main, la peur de ne pas devenir celui qu'on aimerait être que j'ai eu vraiment envie de travailler, parce que j'y étais moi-même confrontée."

    Récidive

    Après avoir incarné Jordy le gitan dans Un prophète, Reda Kateb se retrouve de nouveau dans un univers carcéral.

    Prix Michel D'Ornano 2009

    Qu'un seul tienne et les autres suivront a reçu le Prix Michel D'Ornano lors de la 35ème édition du Festival de Deauville. Créé en 1991, ce prix, décerné par la presse anglophone, récompense un premier film français, dans le but d'aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation.

    Mes parents sont des acteurs

    Léa Fehner a fait jouer ses parents dans le film : son père (qui dirige une troupe de théâtre itinérant) interprète le juge, et sa mère interprète la femme prise en stop par Stéphane.

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